L’Île-Perrot

L’Île Perrot

L’Île Perrot est située à 30 kilomètres à l’ouest du centre-ville de Montréal. Elle se trouve à l’entrée du lac Saint-Louis et est baignée par les eaux de la rivière des Outaouais.

Administrativement, l’île Perrot fait partie de la région administrative de la Montérégie. Elle est divisée en quatre municipalités, soit Terrasse-Vaudreuil, Pincourt, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et la Ville de l’Île-Perrot.

Cette «grosse île à l’ouest» (désignée ainsi par Dollier de Casson), fait partie de l’archipel d’Hochelaga composé de plus de 300 îles et îlots.

Cet archipel a été créé suite aux processus géologiques qui ont suivi le retrait des glaciers il y a environ 10 000 ans.

Les fouilles archéologiques entreprises sur le site de la Pointe-du-Moulin ont révélé un grand nombre de traces d’activité humaine. Elles témoignent de la présence des Amérindiens sur l’île Perrot depuis environ 4000 ans. Cette présence s’étend sur les périodes de l’Archaïque Laurentien et du Sylvicole.

Il y avait des camps de chasseurs, de pêcheurs et de cueilleurs nomades dans la période Archaïque Laurentienne. Plus tard, des tribus y produisaient de la céramique et menaient un mode de vie sédentaire.

Selon les archéologues, on peut rattacher les découvertes sur l’Île-Perrot à deux cultures principales: la culture Owasco (de 1000 à 1300 après Jésus-Christ) et la culture des Iroquois du Saint-Laurent (de 1300 à 1600 après Jésus-Christ).

L’histoire de la colonisation européenne de l’île Perrot débute à la fin du mois d’octobre 1672, quand l’intendant de la Nouvelle-France Jean Talon la cède au gouverneur de Montréal François Marie Perrot (1644-1691). Auparavant, l’île avait appartenu à Jean Lauzon, conseiller du roi et directeur des finances de la Nouvelle-France, mais elle demeurait déserte, les Indiens l’ayant quitté vers la fin du XVIe siècle.

M. Perrot en compagnie de son partenaire Antoine Lafresnaye de Brucy, fonde sur l’île un poste de traite de fourrures.

Ensuite, l’île Perrot constitua un point de transit et une escale pour les voyageurs qui se dirigeaient vers «l’intérieur des terres du Canada». Ainsi, l’île était un lieu de passage très fréquenté, mais la population permanente y était presque inexistante.

Les Montréalais ont toujours apprécié l’Île Perrot et celle-ci demeure un lieu de villégiature privilégié.

Remarquons qu’au fil des ans, on ne relève pas moins d’une douzaine de variantes orthographiques du patronyme et des dénominations de l’île: Isle Perault, Île Perault, Pérault, Perot, Perrott, Isle-Perrot, Pérott, Sainte-Jeanne-Chantal-de-l’Isle-Perrot, ou plus simplement Sainte-Jeanne-Chantal, Brucy (en l’honneur d’Antoine Lafresnaye de Brucy), etc.

Rapides de Sainte-Anne

Sis dans la municipalité de l’Île-Perrot, entre la pointe nord-est de l’île et Sainte-Anne-de-Bellevue, à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, les rapides de Sainte-Anne remuent les eaux du canal du même nom. Selon la légende, vers 1712, lors d’une violente tempête de neige, l’intercession de la bonne sainte Anne aurait sauvé la vie de l’abbé René-Charles de Breslay (1658-1735), sulpicien, missionnaire à Saint-Louis de l’Île-aux Tourtres. La mission ayant pris le nom de paroisse de Sainte-Anne-du-Bout-de l’Île en 1722, il est probable que les rapides tirent leur nom du voisinage de cette paroisse dont l’érection remonte à 1685. Variante : Rapide Brucy.

Pincourt
Bibliothèque de Pincourt. Photo libre de droit.

Les quatre municipalités de l’Île-Perrot :

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