Histoire de Vaudreuil-Dorion

Histoire de la ville de Vaudreuil-Dorion en Montérégie

Histoire de Vaudreuil-Dorion : La famille Rigaud de Vaudreuil, surtout le père, Philippe, mais aussi le fils, Pierre, est relativement bien représentée dans la toponymie québécoise, puisque près de soixante entités géographiques diverses, dont une baie, une circonscription électorale, une municipalité régionale de comté et des voies de circulation de plusieurs villes, notamment Lévis, Mistassini, Montréal et Québec, s’appellent Vaudreuil ou contiennent ce patronyme dans leur nom, Philippe de Rigaud de Vaudreuil, issu de la vieille noblesse du Languedoc, naquit vers 1643 à Revel.

Cette jolie petite ville, dont Vaudreuil acheta le poste de gouverneur en 1710, se situe à quelques kilomètres au nord de Vaudreuille. C’est une commune de l’actuel département de la Haute-Garonne. C’est d’où les Rigaud de Vaudreuille, devenus Vaudreuil aujourd’hui, tirent leur nom depuis le XIIe siècle. Le nom du lieu est une formation bas-médiévale pour désigner ce village sis dans la vallée de Dreuille. Pourtant situé en hauteur *actuellement orthographie Dreuilhe). Après avoir servi dans l’armée de Louis XIV en Flandres et en Allemagne, n’espérant plus monter en grade puisque les commissions d’officiers supérieurs s’achetaient généralement fort cher., lui qui n’avait pas d’argent. Ainsi sachant que la fortune familiale allait revenir à son frère aîné, Philippe décida d’émigrer au Canada en 1687.

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En Nouvelle-France, il commanda d’abord les forces chargées de combattre les Iroquois. Il assuma ensuite les fonctions de gouverneur de Montréal au moment du célèbre mais triste massacre de Lachine (1689). En ce moment des centaines de personnes périrent. Les Iroquois en capturèrent plusieurs autres. En 1703, le Roi le nomme gouverneur général de la colonie. Depuis un an déjà, la France et la Grande-Bretagne s’affrontaient en Amérique dans la guerre de Succession d’Espagne (1701-1713), conflit catastrophique pour la France du Roi-Soleil qui perdit, selon les termes du traité d’Utrecht (1713), Terre-Neuve, l’Acadie et la baie d’Hudson.

Pourtant, grâce aux talents militaires et diplomatiques de Vaudreuil, ainsi qu’aux circonstances, la Nouvelle-France n’avait pas été envahie. Promu au rang de commandeur de l’Ordre de Saint-Louis, Philippe de Rigaud de Vaudreuil revint un certain temps en France après la guerre, notamment pour faire valoir ses droits sur la baronnie de Vaudreuille, grevée d’impôts. Bien qu’il fut gouverneur de la place, l’affaire ne fut définitivement réglée qu’en 1724, après d’interminables querelles juridiques. Mais Vaudreuil avait gagné ; la baronnie ne fut ni saisie, ni ruinée par l’impôt et elle demeura dans la famille.

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Lui et ses descendants purent profiter de ce domaine et du château de Vaudreuille qui surplombe le village.

Les touristes, qu’ils soient de France ou d’ailleurs, notamment du Québec, ont toujours le loisir de visiter cet énorme bâtiment du Moyen Âge, avec sa tour ronde et ses meurtrières.

Toujours gouverneur de la Nouvelle-France, Vaudreuil retourna dans la colonie où il mourut le 10 octobre 1725. Il fut inhumé à Québec, mais les autorités expédièrent son cœur en France, afin qu’il pût être enterré dans le cimetière de Vaudreuille. Son administration avait duré plus de 22 ans.

Le 12 octobre 1702, Philippe de Rigaud de Vaudreuil s’était fait concéder, par le gouverneur de Callières et l’intendant de Beauharnois, une seigneurie qui porta son nom, et sur laquelle on trouve aujourd’hui la ville de Vaudreuil-Dorion. Résultat du regroupement, en 1994, des villes de Vaudreuil et de Dorion, cette ville résidentielle s’étend sur le bord du lac des Deux Montagnes, à environ 50 km au sud-ouest de Montréal. L’un des six fils de Philippe, le marquis Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial (1698-1778), devint le dernier gouverneur de la Nouvelle-France. C’est lui qui obligea le chevalier de Lévis à capituler devant les troupes anglaises du général Amherst, en septembre 1760.

Voir aussi :

Vieux Vaudreuil. Source de l’image : Bernard Bourbonnais. Musée régional de Vaudreuil-Soulanges.

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