Centre de recherches ichtyologiques La Frayère
La Frayère, un centre de recherches ichtyologiques, se trouve à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans la région des Laurentides. Situé dans la baie de Sainte-Marthe du lac des Deux-Montagnes, La Frayère est un milieu inondable de 9 hectares et une des attractions notables de la région.
Il s’agit d’un terrain qui se couvre d’eau en période de crue et qui constitue un site de reproduction pour un grand nombre d’espèces de poissons, dont la barbotte brune, le grand brochet, la perchaude et bien d’autres. Plusieurs espèces de tortues, des amphibiens, des canards barboteurs, ainsi que d’autres oiseaux fréquentent également ce site.
La Frayère compte parmi les milieux les plus productifs de la vie aquatique et c’est l’un des rares habitats composé d’aires humides qui soit conservé sur la rive nord du lac des Deux-Montagnes.
Le site exceptionnel de La Frayère fait l’objet d’interventions d’aménagement afin de le rendre accessible aux visites commentées. Un trottoir de bois sur pilotis y est installé, ainsi que deux abris d’observation, ce qui permet l’organisation d’activités éducatives. Un site faunique expérimental, du type régulateur de niveau d’eau, y a été aménagé. Ce site favorise une meilleure productivité de La Frayère en réduisant la mortalité chez les poissons venus y frayer.
Frayère et Gravière
Tous les pêcheurs chérissent les frayères : elles sont littéralement des pouponnières de poissons, car c’est là que se font la ponte et la fertilisation des œufs Leur productivité et le contentement des amateurs de pêche à la mouche dépendent donc largement de la santé des milieux aquatiques. Le terme gravière qui, lui, est parfois synonyme, décrit bien la texture du lit. À distinguer toutefois du lieu où l’on peut extraire du gravier, souvent désigné – même sur des cartes topographiques – par l’anglais gravel pit.
Au Québec, les frayères ne portent pas de nom officiel. Elles sont identifiées par leur localisation et leurs espèces : frayères de truites au lac Témiscouata (autoroute 85, route 185), d’achigans à petite bouche de la rivière du Chêne, près de Sainte-Croix dans Lotbinière, des rapides Farmer de la Gatineau, frayère de touladis du lac Chibougamau, d’omble de fontaine de la ZEC Collin à l’entrée de Saint-Michel-des-Saints, etc. Si elles souffrent souvent des méfaits des hommes, elles font régulièrement l’objet de mesures de protection et de mise en valeur.
À Boucherville, un parc de nature s’appelle le parc de la Frayère. Voici ce qu’on peut lire sur le site Web de Boucherville : « La frayère de la rivière aux Pins, surnommée « La pouponnière du fleuve » bénéficie d’un couvert végétal très varié et constitue, au printemps, un endroit idéal pour le frai de plusieurs espèces de poissons. La plaine, inondée de part d’autre de la rivière, attire également de nombreux oiseaux et est propice à la reproduction des canards.
À l’embouchure de la rivière Kamouraska, il y a une frayère d’éperlans arc-en-ciel. À Sherbrooke, la passerelle de la Frayère est en aval d’une aire de gravier et de galets qui abrite la seule frayère de dorés connue de la rivière Magog. Ce poisson y fraye entre la mi-avril et le début de mai. On pense aussi que, durant la même période, la frayère sert à la truite arc-en-ciel et au meunier noir et, en juin, à l’achigan à petite bouche.
Le quotidien La Tribune publiait, le 25 juillet 2016, un texte du géographe Jean-Marie Dubois dans lequel on pouvait rire : « L’intérêt de cette aire pour le frai vient de la granulométrie favorable des matériaux qui la composent, de la disposition d’abris pour les œufs et les jeunes poissons entre les blocs, de la présence de petites fosses de repos à intervalles réguliers et des eaux très oxygénées qui dévalent rapides et barrages.
Barbotte
Valeur nutritive et utilisation de la barbotte : La chaire des barbottes contient 17,5 g de protéines, 3 g de matières grasses et 103 calories/100 g. Blanche, grasse, ferme et souvent floconneuse, elle contient beaucoup d’arêtes. Elle est assez savoureuse sauf chexz certaines espèces, dont la barbotte des rapides. La barbotte est très souvent cuite au four, pochée, braisée ou frite; les recettes de la carpe lui conviennent bien.
La barbotte est surtout consommée par les pêcheurs sportifs. Elle est très souvent contaminée par divers résidus. La contamination varie en fonction de l’âge du poisson et de son habitat. Plus un poisson est âgé, donc gros, plus la concentration de résidus est élevée. Il est préférable de limiter la consommation de barbotte, à moins de savoir qu’elle provient d’un habitat non pollué. Au Québec, les autorités recommandent de ne pas manger plus de 230 g de barbotte par semaine.
Baudroie
(Lophius spp. Famille des Lophiidés)
Autres noms et espèces:lotte de mer (L.américanus ou L. piscatorius), crapaud du mer, diable de mer.
Poisson très laid qui fréquente les fonds vaseux de la mer, en particulier ceux de l’Atlantique. Sa tête énorme et aplatie est ornée de lambeaux de peau. Sa bouche non moins énorme est garnie de plusieurs dents pointues. Sa peau visqueuse et flasque n’a pas de écailles mais elle est couverte d’épines et d’appendices. Son dos est brun olivâtre et son ventre grisâtre. La baudrie peut atteindre de 50 cm à 1,5 m de long. Elle est plus appréciée en Europe qu’en Amérique.
La chair blanche est maigre, ferme et fine. Elle n’a pas d’arêtes, si ce n’est une grosse arête centrale. Seule la queue est comestible. Elle est vendue fraîche, congelée ou fumée et est toujours dépouillée. Comme elle contient beaucoup d’eau, il est préférable de la faire revenir d’abord dans un poêlon pour en extraire l’excédent.
Utilisation de la baudroie : Les meilleures modes de cuisson sont le pochage ou le braisage. Les sauces avantagent la baudroie car sa chaire a tendance à sécher puisqu’elle demande un peu plus de cuisson que celle des autres poissons. Il est préférable de l’arroser souvent lorsqu’on la grille. Elle est délicieuse dans les soupes ou servie froide avec une vinaigrette.
