Fort Chambly et son histoire
En 1665, en réponse aux requêtes de la colonie, Louis XIV envoie en Nouvelle France le régiment de Carignan–Salières. La mission du régiment est celle de lancer une offensive générale contre les tribus Iroquois.
L’un des officiers du régiment, capitan Jacques de Chambly, est envoyé à construire un fort en bois sur la rivière des Iroquois (rivière Richelieu).Il choisi pour le fort les rapides de la rivière qu’il appelle Fort Saint-Louis, en l’honneur de ce saint, patron de la famille royale de France. De plus, la date de la construction du fort coïncide avec la date de la fête de Saint-Louis, le 25 août.
Le fort Saint-Louis fut construit en carré de 144 pieds de côté, d’une palissade de 15 à 20 pied, avec une seule porte protégée par un tambour sur une côté et un redan sur trois autres cotés. Un nombre de simples bâtiments dans l’enceinte servent pour abriter les soldats et pour les dépôts.
Le premier fort faisait partie d’un réseau de cinq forts construits le long de la rivière Richelieu jusqu’au lac Champlain. Ces forts servent comme des places fortes et comme postes de ravitaillement au cours des raids contre les Iroquois.
Vers 1690, le premier fort est devenu trop vieux pour servir et est remplacé par le deuxième qui brûle accidentellement au cours de l’hiver 1702. Un troisième fort de bois est alors érigé.
Cependant, le fort en bois ne peut servir contre une possible attaque anglaise et en 1709, marquis de Vaudreuil, gouverneur général de la Nouvelle-France, ordonne la construction d’un fort de pierre.
Toutefois, il ne peut résister aux tirs d’artillerie lourde et les Français comptent sur la présence des rapides pour empêcher le transporte des canons de gros calibre.
Curieusement, le quatrième fort Chambly ne sera jamais attaqué et tombera entre les mains des Britanniques en septembre 1760 après la capitulation de la Nouvelle France.
Après la Conquête, le fort Chambly loge une garnison anglaise qui l’abandonne en septembre 1775 sous l’avance des troupes américaines qui occupent le fort Chambly pendant quelques mois, mais s’en retirent après sa défaite à Québec.
Durant la guerre de 1812, la menace d’une nouvelle attaque américaine est très forte et la garnison à Chambly est augmentée jusqu’à six mille soldats. Mais le fort perd son importance militaire quand disparaît la menace d’une nouvelle guerre entre les Etats-Unis et le Canada et le fond est abandonné en 1860.
Aujourd’hui, le lieu historique national du Canada du Fort – Chambly fait partie de la région touristique de la Montérégie.
Sur ses deux étages, le fort offre de nombreux objets qui font découvrir les secrets de l’histoire, le rôle militaire des forts, la vie de la garnison, les relations avec la population et autres thèmes.
Notons que la ville de Chambly, son canal, son fort, ses rapides et son bassin, comme autrefois la seigneurie homonyme, tirent leur nom de Jacques de Chambly dont les origines remontent à la commune picarde du même nom.
Lieu historique national du Canada du Fort-Chambly :
2, rue De Richelieu
Chambly
Canada
J3L 2B9.
Téléphone : 450-658-1585.
Le Bassin de Chambly se situe en aval des rapides du même nom sur le Richelieu. Cette région est très agréable à explorer et comporte plusieurs types de « terrain ». Le bassin est aussi agréable à naviguer avec des conditions où le vent est présent dans ce cas, il y a possibilité de faire du « surf ». Pour les plus expérimentés, les rapides sont accessibles pour essayer un peu de descente. Les îles proches des rapides sont sûrement intéressantes à explorer puisqu’elles sont vierges. Les chenaux se rendent aussi jusqu’à la rivière Acadie.
Très connue en raison de son fort classé lieu historique national en 1920, la localité tient son nom de Jacques de Chambly, ancien capitaine du régiment de Carignan-Salières, à qui a été accordée une seigneurie en 1665. Emma Albani (née Lajeunesse, grande soprano et amie de la reine Victoria), y est née en 1847.