Église de Saint-Charles-sur-Richelieu
L’actuelle église de Saint-Charles-sur-Richelieu, dans la région de la Montérégie a été construite entre 1922 et 1924 d’après les plans de l’architecte René Richer. La façade principale est revêtue en pierre et les murs de l’église sont également en pierre. La toiture en est recouverte de tôle.
L’église possède une nef à un vaisseau. La forme de la voûte de l’intérieur est en arc surbaissé et le plan au sol correspond à une croix latine avec un chœur en saillie. Le fameux Guido Nincheri a peint le décor intérieur entre 1945 et 1947. L’orgue de la Maison Casavant Frères (opus 1042) y est installé.
Notons que la première église de Saint-Charles servit de refuge aux troupes anglais le soir du 25 novembre 1837, après la bataille de Saint-Charles entre les Patriotes et les troupes britanniques.
Sur le mur avant de l’église actuelle on voit une plaque portant les noms des 24 Patriotes inhumés au cimetière de la paroisse de Saint-Charles. C’est la Commission municipale du 150e anniversaire de la paroisse qui a déposé cette plaque le 24 mai 1987, dont le texte lit comme suit :
À la bataille du 25 novembre 1837 contre les habits rouges, environ trente-cinq patriotes ont donné leur vie pour la liberté. On a inhumé vingt-quatre d’entre e dans le cimetière de Saint-Charles. Joseph Boule Boulay, Henri Chaume, Pierre Emery-Codaire, Joseph Comeau, Louis Moise Dalpe dit Pariseau, Joseph Fénix dit Dauphinais, Louis Fénxi dit Dauphinais, Joseph Godhue, Gabriel Gosselin, Félix Hamiel, Gabriel Hamiel dit Lusignan, Isaie Fontaine dit Pion. Honneur aux aux patriotes. Mai 1987. (Il semblerait que cette plaque aurait disparu).
Adresse de l’église de Saint-Charles-sur-Richelieu :
405, chemin des Patriotes
J0H 2G0
Saint-Charles-sur-Richelieu
Téléphone : 450-584-2632
Rivière Richelieu
Alimenté par les lacs Champlain et George (États-Unis), ce cours d’eau se jette dans le lac Saint-Pierre, à Sorel. Cela après un parcours d’environ 128 km à travers la région la plus fertile au Québec. Aujourd’hui, le Richelieu relie la navigation du Saint-Laurent à celle de l’Hudson. La Relation des Jésuites, pour 1665, rapporte que ce cours d’eau « se nomme la rivière de Richelieu, à cause du fort du même nom qui y fut basti (en 1642), à son embouchure, au commencement des guerres. Pour s’assurer de l’entrée de cette rivière ».
Ce nom de lieu perpétue la mémoire d’Armand-Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642). Il fut ministre de Louis XIII. C’est lui qui a créé la Compagnie des Cent-Associés. Il a protégé la colonie naissante de la Nouvelle-France dont il a contrôlé les affaires durant son administration. Richelieu entre dans la toponymie en 1642 pour désigner le fort. Nom qui s’étendra très lentement à la rivière. Le Journal des Jésuites signale également ce toponymepour l’année 1659: « … proche de la rivière de Richelieu… »
On n’a pas désigné toujours cette entité hydrographique sous le nom de Richelieu. Celle-ci ou certains de ses tronçons on reçu plusieurs noms. Par exemple, Iroquois, Ignierhonons, Saint-Louis, Chambly, Sorel, Lac Champlain, Saint-Pierre et Saint-Jean. Depuis le début du XXe siècle, on observe que Rivière Richelieu, ou la forme Le Richelieu, est la seule dénomination en usage pour identifier l’ensemble de cette voie d’eau. Le toponyme Richelieu s’étend à un grand nombre de désignations notamment aux noms de municipalités de Richelieu, de Saint-Antoine-sur-Richelieu, de Saint-Charles-sur-Richelieu, de Saint-Marcel-de-Richelieu, de Saint-Mathias-sur-Richelieu, de Saint-Blaise-de-Richelieu, de Saint-Roch-de-Richelieu.
Historique de la municipalité de Saint-Charles-sur-Richelieu
Cette municipalité partage, avec la municipalité de la paroisse de Saint-Charles dont elle se détache en 1924, la même origine dénominative. Seul le constituant Richelieu souligne la présence de cette importante voie d’eau à l’ouest du territoire de la paroisse mère. L’exiguïté de son territoire, 30 fois moins étendu que celui de la municipalité de paroisse, qui s’y presque entièrement enclav, constitue cependant une distinction assez nette.
Ce village existe depuis fort longtemps. Pusiqu’on y a publié un journal, “L’Écho du Pays”, de 1833 à 1836. Auquel succédera “Le Glaneur” en 1836-1837. C’est à cet endroit que se tient le 23 octobre 1837 la fameuse Assemblée des Six Comtés, la plus importante de toute cette année-là. Papineau, Nelson, Chénier, Rodier, Dorion… s’y trouvaient. On y adopta alors treize résolutions qui incitèrent les autorités à procéder à des arrestations quelques semaines plus tard. Elles furent par ailleurs l’occasion du célèbre “Mandement” de monseigneur Lartigue. Au cours de novembre, il y aura bataille. Par la suite le les troupes de Wheterall incendieront le villages. Les citoyens identifiés comme des Charlerivains, désiraient marquer clairement leur appartenance au Saint-Charles primitif, en retenant un gentilé identique.
