Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel
Le Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel se trouve au parc Regard-sur-le-Fleuve à Sorel-Tracy. Cette institution muséale loge dans un édifice municipal, construit en 1994.
Existant depuis 1995, le Centre d’interprétation vise à explorer toutes les caractéristiques humaines, naturelles et environnementales de la réserve du Lac-Saint-Pierre, il organise des expositions permanentes et temporaires, consacrées à l’histoire de la région de Sorel, il abrite également le service agréé d’archives privées de la Société historique Pierre-de-Saurel inc.
L’exposition permanente « Un pays entre terre et eau » illustre les principales caractéristiques historiques, naturelles et environnementales de Sorel-Tracy et de l’archipel du lac Saint-Pierre. Elle permet d’effectuer un intéressant voyage au travers la vaste région et de la réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre.
La seconde exposition permanente « Sous les ailes de l’archipel » retrace l’histoire de nombreuses interventions humaines visées à maintenir la diversité aviaire dans l’archipel du lac Saint-Pierre.
De plus, le Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel présente des expositions temporaires thématiques sur des différentes facettes de la vie dans la région, faisant découvrir des artistes peintres de Sorel, des artisans, des designers de mode et une multitude d’autres activités fort intéressantes.
Le Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel est géré par la Corporation soreloise du patrimoine régional, dont la mission consiste à protéger, mettre en lumière, à diffuser et à promouvoir le patrimoine de la grande région de Sorel-Tracy.
La célèbre écrivaine Arlette Cousture a été désignée porte-parole non officielle du Centre en raison de ses liens étroits avec l’organisme.
La Corporation administre deux sites muséologiques : le Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel et la Maison des Gouverneurs.
Coordonnées :
6, rue Saint-Pierre
Sorel-Tracy
Québec
J3P 3S2.
Téléphone : 450 780-5740 ou 1 877 780-5740 (sans frais).
Tracy
La ville de Tracy, au Québec, est située sur la rive gauche du Richelieu, près de son confluent avec le Saint-Laurent ; elle forme, avec les villes de Saint-Joseph-de-Sorel et de Sorel, cette dernière étant sis sur la rive opposée, une seule et même agglomération. Le nom de Tracy lui a été attribué en 1954 pour rappeler la mémoire d’un personnage qui s’est illustré dans l’histoire de la Nouvelle-France, le marquis de Tracy. Alexandre de Prouville, marquis de Tracy (1596 ou 1603-1670), était un militaire de carrière, ayant notamment servi dans le Saint-Empire germanique de 1641 à 1649. Il fut nommé lieutenant général des armées du Roi en 1652 et devint, en 1663, commandant en chef de l’Amérique méridionale et septentrionale. Il débarqua à Québec en juin 1665 avec la mission de mettre en place la stratégie visant à protéger le territoire de la Nouvelle-France contre les attaques des Iroquois et même de tenter de consolider la paix avec cette nation amérindienne. Bien que son séjour dans la colonie n’ai duré que deux ans (juin 1665-août 1667), son mandat fut rempli avec succès, caractérisé par deux faits marquants : l’établissement d’une chaîne de forts sur la « rivière des Iroquois », devenue la rivière Richelieu, et la concession de seigneuries aux officiers démobilisés.
Il favorisa notamment la reconstruction du fort Richelieu à l’embouchure de la rivière qui hérita du même nom, ce qui justifia pleinement le choix du nom de Tracy pour désigner l’une des composantes de l’actuelle agglomération soreloise, issue de la seigneurie de Sorel créée en 1672. Sur le plan municipal, la ville d Tracy vit le jour en 1875 sous le nom de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-Sorel. Elle fut toujours reconnue par sa forte vocation industrielle et aujourd’hui encore 20 % de son territoire est occupé par des usines. Chantiers navals et fonderies constituent pour elle un atout économique majeur, si bien que les Traciens célèbrent depuis 1980 le Carnaval de l’acier, qui portait depuis 1969 l’appellation de Carnaval de Tracy.
Au début des années 1970, on a procédé à des fouilles archéologiques sur le site Mandeville, permettant de mettre au jour les vestiges d’un village iroquois du XVIe siècle.
En France, le nom de Tracy désigne cinq communes, mais deux d’entre elles possèdent un lien privilégié avec la ville québécoise : Tracy-le-Mont et Tracy-le-Val, dont le nom Tracy proviendrait d’un mot germanique désignant le piège avec le suffixe -iacem. Ces communes picardes, distantes entre elles de quelques kilomètres seulement, sont en effet issues de la seigneurie de Tracy, dont le marquis tenait son titre. Situées dans le département de l’Oise, à environ 20 km au nord-est de la ville de Compiègne, Tracy-le-Mont (1500 habitants) et Tracy-le-Val (500 habitants) furent le théâtre de durs combats au cours de la Grande Guerre, principalement à la fin de septembre 1914, durant la « Course à la mer ». Au Québec, d’autres noms de lieux honorent la mémoire du marquis de Tracy, notamment un canton (depuis 1920) de la région de Lanaudière, situé au nord-ouest de Sainte-Émilie-de-l’Énergie, dans un milieu typique des Laurentides, mais aussi quelques lacs et surtout une vingtaine de voies de communication dans différentes municipalités du Québec, Pendant un certain temps, au XVIIe siècle, le lac Supérieur, un des Grands Lacs, a porté le nom de Tracy.