
Sarrasin
Originaire de l’Asie du nord-est, notamment de la Mandchourie (Chine du nord) et de la Sibérie, le sarrasin fait son apparition en Europe, au XVIe siècle, apporté par des voyageurs et marchands.
Sur le continent européen, la céréale s’impose principalement en Belgique wallonne, notamment parce que cette culture n’était pas soumise à l’impôt. On le retrouvait également en Bretagne, où il était surnommé « blé noir de Bretagne ».
Riche en protéines mais pauvre en lipides, le sarrasin contient des acides aminés essentiels ainsi que des minéraux et des vitamines, dont presque toutes les vitamines du complexe B. Très digeste, il favorise le transit intestinal et comme il ne contient pas de gluten, il convient à tout le monde. Il peut donc faire partie d’une alimentation saine et équilibrée.
En Nouvelle-France, le sarrasin est arrivé au début de la colonisation, apporté surtout par les descendants bretons. À cette époque, les hommes des bois, les défricheurs et les bûcherons en avaient fait leur plat principal, accompagné de rôti de lard et de mélasse, le tout arrosé de p’tit caribou.
Au fait, au Canada, le sarrasin a eu un succès beaucoup plus grand qu’aux États-Unis. La céréale, mieux que n’importe quelle autre plante, pousse dans les terres rudes et assez pauvres et peut se cultiver pratiquement sans engrais ni traitement et ça, probablement en raison des difficultés qu’il a connues lors de ses pérégrinations au cours des siècles.
Le sarrasin est récolté avec soin, purifié et séché dans les meilleurs délais, afin de conserver ses qualités gustatives et diététiques.
Grâce au procédé de moulage traditionnel qui est toujours en usage dans les moulins du pays du sarrasin, la céréale conserve sa fraîcheur et son arôme naturel, ce qui permet de retrouver le goût supérieur des galettes jadis cuites sur les poêles à bois.
Le sarrasin est utilisé pour cuisiner de nombreux mets, permettant de faire de nombreuses découvertes telles que la pizza et la bière au sarrasin.
Au Québec, la ville de Louiseville est surnommée le pays du sarrasin. Effectivement, porte d’entrée et plaque tournante de la MRC de Maskinongé, la région de Louiseville est considérée le royaume de cette culture.
Depuis 1978, le Festival de la Galette de Sarrasin de Louiseville contribue à promouvoir la céréale, qui avait plutôt mauvaise réputation dans les années 1940-1960, quand le téléroman Les belles histoires des pays d’en haut, de Claude-Henri Grignon, véhiculait une image plutôt négative du sarrasin, que l’on considérait comme un aliment réservé aux pauvres et aux miséreux.
Sarrasin. Photo : © Tous droits réservés GrandQuébec.com.
Au fil du temps, le sarrasin a retrouvé sa place dans la gastronomie québécoise. On a rehaussé son image à un point tel que l’on peine maintenant à répondre à la demande grandissante.
Pour faire connaissance avec le sarrasin, rien de mieux qu’une visite à Louiseville pendant la période de l’Action de grâce pour profiter de son Festival de la Galette de Sarrasin. L’accueil du sarrasin nouveau marque le début des festivités dans cette municipalité recherchée pour sa gastronomie du terroir, son hospitalité proverbiale et son dynamisme.
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