Qualités médicinales des baies du Québec
Au Québec, on trouve de nombreuses baies délicieuses. On connaît bien les fraises, les framboises et les bleuets dont les propriétés anticancéreuses sont bien documentées. Cependant, il existe d’autres petits fruits moins connus comme les groseilles et les cassis, reconnus pour leur saveur exquise qui jouent également un rôle de premier plan dans la prévention des maladies.
Ces fruits constituent aussi des sources exceptionnelles de molécules anticancéreuses puissantes qui peuvent véritablement contribuer à diminuer les risques de développer plusieurs types de cancer.
En effet, ces fruits contiennent de l’acide ellagique, présent en grande quantité dans les framboises, les mûres et les fraises, ainsi que des anthocyanidines, dans les bleuets par exemple, capables de bloquer sélectivement l’activité d’au moins deux protéines essentielles au développement du cancer (les récepteurs au PDGF et au VEGF). Ces acides interférent avec la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à proximité des tumeurs et les empêchent ainsi d’acquérir l’oxygène et les nutriments essentiels à leur progression.
Les proanthocyanidines sont associées aux canneberges et aux bleuets. Ce sont des molécules qui possèdent un pouvoir antioxydant hors du commun. En effet, les études récentes soulignent leur potentiel d’interférence lors de plusieurs étapes de développement du cancer.
Outre leur teneur en acide ellagique, en anthocyanidines et en proanthocyanidines, les petits fruits contiennent une foule d’autres molécules qui interagissent entre elles pour augmenter leur activité anticancéreuse.
Cinq fruits se distinguent particulièrement pour leur capacité à interférer avec la croissance de tous les types de cellules cancéreuses : les bleuets, les framboises, les groseilles, les cassis et les canneberges. Un fort effet inhibiteur des extraits de bleuets, framboises et canneberges confirme le grand potentiel anticancéreux de ces petits fruits, tandis que les propriétés anticancéreuses associées aux cassis et aux groseilles demeurent jusqu’ici peu connues. En tout cas, les framboises, les canneberges et les bleuets se sont également avérés de puissants anti-inflammatoires.
De plus, que vous les mangiez nature, en mousse, dans des yogourts ou encore sous forme de confitures, ces fruits sont toujours un véritable délice. Profitez-en.
Activité anti-proliférative : bleuet sauvage, framboise, groseille, cassis, canneberge ;
Activité anti-inflammatoire : groseille, canneberge, cassis, framboise, bleuet sauvage.
Capucine
Tropaeolum majus, famille des Tropaeolacées.
Plante ornementale originaire du Pérou, dont plusieurs parties sont comestibles. La capucine est vivace sous les climats tropicaux et pousse en annuelle sous les climats tempérés. Elle fut initialement appelée « cresson des Indes », cresson parce que son goût est piquant et des Indes parce qu’on avait confondu l’Amérique avec l’Inde. Ses feuilles vertes sont plates et arrondies ; fleurs délicates arborent des teintes de jaune vif, d’orange ou de rouge. Il en existe environ 100 variétés ; certaines peuvent atteindre jusqu’à 3 ou 4 mètres de hauteur. L’espèce commune, basse et compacte, dépasse rarement 30 cm. La capucine est surtout cultivée maintenant pour ses vertus ornementales.
Quelle est la valeur nutritive de la capucine : La capucine a un certain nombre de propriétés médicinales ; on la dit tonique, dépurative, antiseptique, stomachique, diurétique et pectorale. Comme elle a des effets purgatifs, il ne faut pas en consommer de trop grandes quantités ; d’ailleurs sa saveur piquante appelle la modération.
Utilisation de la capucine : Les diverses parties de la plante, au goût piquant et poivré, sont utilisées en cuisine. Les boutons floraux sont confits dans le vinaigre et peuvent remplacer les câpres. Les jeunes feuilles et les fleurs peuvent être mangées en salade y ajoutant un goût épicé.