Petits fruits peu familiers

De petits fruits peu familiers au Québec

Plusieurs petits fruits comestibles, répandus dans les différents domaines climatiques et appréciés au Québec.

Alkékenge : Physalis spp, Solanacées. Autres noms : amour en cage, coqueret, cerise de terre, cerise d’hiver. Noms anglais : alkekengi, husk tomato, ground cherry, strawberry tomato, winter cherry, chinese lantern. Fruit d’une plante annuelle originaire d’Amérique du Sud. L’alkékenge appartient à la grande famille des Solanacées, elle est donc apparentée notamment à la tomate, à l’aubergine, au piment et à la pomme de terre. C’est une baie rouge ou jaune verdâtre, grosse comme une cerise et recouverte d’une fine membrane (calice) orange brunâtre de la consistance d’une mince feuille de papier. Ce fruit consommé comme légume est peu juteux et de saveur aigrelette. Il en existe une cinquantaine d’espèces. Utilisation de l’alkékenge : elle contient 91 pour cent d’eau et peu de calories (25/100 g). Elle est riche en phosphore, en niacine et en vitamine C. On la dit fébrifuge, diurétique, antirhumatismale et dépurative. Utilisation de l’alkékenge : Cette plante est plus souvent cuite que mangée crue; on en fait des tartes, des confitures, de la gelée, des sorbets, du jus, etc. Conservation de l’alkékenge : Ce fruit qui ressemble à une petite tomate se conserve de façon identique.

La plaquebière : (Rubus chamaemorus). Communément appelée chicouté, cette petite plante vivace à rhizome rampant abonde dans les tourbières. Sa fleur blanche et solitaire apparaît en été et produit un fruit acidulé, semblable à la framboise, dont la coloration passe de rouge à un orangé presque translucide. Le nom commun du fruit est dérivé du terme montagnais shikuteu qui signifie « feu », une allusion peut être à sa teinte initiale. La chicouté est très populaire auprès des populations locales qui en font la cueillette au mois d’août et préparent de nombreux produits dérivés : gelées, confitures et liqueurs. Ces fruits sont répandus dans la région de Sept-Îles et de la rivière Moisie, ils poussent d’ailleurs un peu partout le long de la Côte-Nord.

La camarine noire : (Empetrum nigrum). Commune sur les affleurements rocheux de la Côte-Nord et dans le bassin versant de la rivière Moisie, la camarine noire ou graine noire ressemble à un conifère nain rampant. En réalité il s’agit d’un minuscule arbuste très ramifié de la famille des empétracées qui peut vivre de 50 à 80 ans. La fleur printanière d’un blanc nuancé de rose et de vert, parfois taché de pourpre, donne à la fin de l’été un fruit noir d’environ 5 mm de diamètre.

Le cornouiller du Canada : (Cornus canadensis). Cette petite plante herbacée, reconnaissable à sa rosette de feuilles ovées, répond au nom usuel de quatre-temps. On la retrouve fréquemment sur le parterre des forêts coniférines et dans les sous-bois où elle forme parfois des tapis colorés. La fleur simple de couleur verdâtre s’épanouit en été pour donner une grappe de fruits globuleux, comestibles, d’un beau rouge vif.

La mûre : (Rubus spp, Rosacées), nom anglais blackberry, bramble. Fruit du mûrier, ronce buissonnante ou grimpante appartenant à la même famille que le framboisier. Le mûrier devrait son nom au fait qu’il grimpe sur les murs; on ne doit pas le confondre avec l’arbre qui porte le même nom et qui appartient à la famille des Urticacées. Environ 150 espèces de mûres ont été recensées; plusieurs croissent à l’état sauvage. La mûre cultivée a souvent été croisée avec la framboise (baie de Logan, baie de Boyson, etc.). La mûre est une petite baie semblable à la framboise; noire ou rouge plus ou moins foncé; elle peut occasionnellement être blanc jaunâtre. La noire présente une difficulté particulière lorsqu’il s’agit de la récolter, car elle devient noire avant d’arriver à maturité. Il faut la cueillir seulement lorsqu’elle est molle et qu’elle se détache facilement, moment dans lequel elle est le moins acide et le plus sucrée. Comme pour la framboise, le meilleur moment pour effectuer la cueillette est le matin. Quant à la valeur nutritive, la mûre contient 0.7 g de protéines, 0,4 g de matières grasses, 13 g d’hydrates de carbone et 52 calories/100 g. Elle est riche en acide folique, en vitamine C et en potassium. Utilisation et conservaton : On utilise la mûre comme la framboise et elle se conserve de la même façon.

L’anone : Anona spp. Anonacéees. Autres nomes et espéces : corossol, cachiman, anone cœur de bœuf, anone muriquée, pomme cannelle, cherimoya. Nom anglais : cherimoya, chirimoya. Fruit des régions tropicales et subtropicales, originaire des Andes. L’anone croît sur un arbre qui peut atteindre jusqu’à 8 mètres de haut, qui est chargé d’épines et dont les fleurs sont très odorantes. Il en existe une soixantaine de variétés dont certaines reçoivent des noms différents; les fruits ont une forme, une grosseur et une saveur qui peuvent varier. L’anone est considérée par plusieurs comme un des fruits les plus fins et les plus savoureux. Ce n’est pas toujours le cas cependant car elle est très périssable et voyage mal; si elle est trop mûre ou pas assez, sa saveur laisse à désirer. L’anone est cultivée intensivement en Amérique du Sud, en Espagne et en Afrique du Nord. L’anone est une grosse baie de forme irrégulière, qui peut être ovale, conique, sphérique ou en forme de cœur; elle peut peser quelques grammes ou plusieurs kilos. Quelques variétés sont recouvertes de grandes écailles; celles qui en sont exemptes ont quand même un motif d’écailles imprimé sur la peau. Cette peau verte est très fragile et non comestible, car elle est amère; elle devient foncée et même presque noire en vieillissant. La chaire blanchaître est délicate, quelque peu granuleuse (moins que celle de la poire), juteuse, sucrée, très parfumée et légèrement acidulée. Elle renferme de 15 à 20 grosses graines noires non comestibles. Ce fruit a une saveur qui rappelle l’ananas (le terme anone est d’ailleurs inspiré de ce mot), la mangue, la papaye et la banane.

Bergamote
Bergamote, dessin de 1884. Image libre de droits.

La bergamote : Citrus bergamia, Aurantiacées (nom anglais : bergamot). Fruit jaunâtre qui ressemble à une petite orange. La bergamote serait issue d’un croisement entre la limette et l’orange amère (bigarde) ou elle sera un hybride de l’orange amère. Elle tire son nom de la ville turque Bergama. Ell est surtout cultivée dans le sud de l’Europe, notamment en Sicile et en Calabre. La bergamote est immangeable telle quelle car elle est très acide. On utilise son zeste et son huile essentielle. Le zeste s’emploie surtout en pâtisserie et en confiserie; l’huile essentielle sert aussi en confiserie ainsi qu’en parfumerie. La ville de Nancy en France se spécialise dans la production de bonbons à la bergamote depuis 1850. La bergamote aromatise le thé Earl Grey.

La carambole : Averrhoa carambola, Averrhoacées. Connue aussi comme fruit étoile, groseille de Cormandel, bilimbi. En anglais, on dit carambola. Il s’agit d’un fruit tropical originaire de l’Asie du Sud-Est. La carambole croît sur un arbuste qui mesure habituellement de 3 à 4 mètres de haut et qui produit des grappes de fleurs blanches, rouges, ou violettes d’odeur suave. Elle est cultivée intensément surtout dans les Caraïbes, en Amérique du Sud, en Asie et à Hawaï. Elle a été introduite dans plusierus pays occidentaux. La carambole est une baie ovale de couleur jaune (parfois blanche), mesurant de 6 à 12 cm de long. Elle a un aspect inusité, étant formé de 5 côtes saillantes disposées en étoile (la carambole ressemble à une étoile une fois coupée, d’où son surnm); chaque côte contient 2 graines. D’apparence ciruese, la carambole a une fine peau comestible. Sa pulpe charnue, translucide et croquante, est juteuse et acidulée. Sa saveur diffère selon les variétés, qui se divisent en deux grands groupes : les variétés sucrées, dont la saveur rappelle à la fois la pomme, la prune et le raisin avec en plus une touche d’acide, et les variétés sures, qui ont une saveur qui se rapproche de celle de la rhubarbe ou du concombre, mais un peu plus sucrée. La variéeé est rarement indiquée lors de l’achat, ce qui occasionne parfois des surprises désagréables. Cette fruit contient 0,5 g de protéines, 0,35 g de matières grasses, 7,8 g d’hydrates de carbone et 33 calories/100 g. Elle est riche en vitamine A, en vitamine C et en potassium. Pour l’achat, rechercher un fruit charnu, intact et bien coloré, exempt de taches, de meurtrissures et dégageant si possible un arôme fruité. La carambole sure est consommée comme légume, crue ou cuite. Crue, elle est mangée par exemple arrosée de vinaigrette, seule ou dans une salade composée. La variété sucrée est mangée nature ou après cuisson. Cuite, elle entre dans la confection de tartes, confitures, purées, sorbets, mousses, etc. On en tire un jus rafraîchissant. La carambole semble fragile mais elle se conserve facilement. La laisser à la température de la pièce si on a l’intention de la consommer dans un jour ou deux ou si elle n’est pas assez mûre. La réfrigérer pour une conservation plus longue, qui peut dépasser 15 jours si le fruit est en bon état.

Arbouse : Arbustus unedo, Ericacées (en anglais, on dit arbutus berry ou arbute). Baie d’un rouge fiv, ressemblant à une grosse fraise qui aurait la chair de poule, sa peau étant légèrement granuleuse. De saveur aigrelette, l’arbouse est un peu fade surtout si elle est mangée crue. Ells pousse sur un arbre, l’arbousier, appelé parfois « arbre aux fraises » ou « fraisier en arbre ». Cet arbre, originaire de la région Méditerranéenne atteint de 4 à 5 mètres de haut. L’arbouse est principalement transformée en confitures et en gelées ou elle est mise en conserves que l’on peut se procurer dans diverses épiceries fines. On en tire aussi une liqueur appelée crème d’arbouse, de l’eau-de-vie ou du vin. En Italie, l’arbouse est utilisée en confiserie.

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Arbouse
Arbouse. Image libre de droits.

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