Bestiaire du Québec

Scenes du Nouveau Monde

Scenes du Nouveau Monde

Animaux, moissons, fruits du Nouveau Monde

Les eaux poissonneuses

John White avait pour mission de peindre les paysages du Nouveau Monde avec des couleurs susceptibles d’attirer d’éventuels colons. La tâche s’avéra aisée, la contrée et ses rivages étaient d’une extrême richesse. Les Anglais qui exploraient la région virent et goûtèrent de succulents poissons et coquillages ainsi que des huîtres et des tortues, le tout d’une extrême variété.

Les Indiens exploitaient l’élément liquide d’une façon remarquable ; selon Thomas Hariot, un colon anglais qui publia par la suite en Angleterre une narration de son séjour en Amérique, les Indiens utilisaient des perches pointues qu’ils lançaient contre les poissons « à la façon dont les Irlandais lancent leurs harpons. » D’ingénieux pièges en roseaux leur permettaient d’attraper le poisson. « C’est un spectacle plaisant », écrit Hariot », « que de voir ces gens pataugeant dans l’eau ou navigant, afin de se partager tous ces biens que Dieu leur a si abondamment prodigué ».

Aquarelles par John White (1577-1590, British Museum, Londres (Lee Boltin).

D’après L’Âge des Découvertes par John R. Hale et les Rédacteurs des Collections Time-Life, 1967.

Indiens de la Caroline du Nord. Ces Indiens de la Caroline du Nord pêchent lors de la marée haute à bord du canoë, un homme pagaye, l’autre relève le poisson à l’épuiser, tandis qu’un homme et une femme veillent sur le feu, qui servira à fumer le poisson. Gravure de l’époque, réalisée par White.
Indiens de la Caroline du Nord. Ces Indiens de la Caroline du Nord pêchent lors de la marée haute à bord du canoë, un homme pagaye, l’autre relève le poisson à l’épuiser, tandis qu’un homme et une femme veillent sur le feu, qui servira à fumer le poisson. Gravure de l’époque, réalisée par White.
Ce poisson qui gonfle une fois pris est assez commun ; sans doute White le peignit pour montrer que le Nouveau Monde ne serait par totalement insolite pour les Anglais.
Ce poisson qui gonfle une fois pris est assez commun ; sans doute White le peignit pour montrer que le Nouveau Monde ne serait par totalement insolite pour les Anglais.
Pefe pica. John White peignit divers animaux de l’Amérique du Nord, en particulier ce poisson dauphin avec un luxe de détails et plus de réalisme qu’il n’en mit dans ses portraits d’Indiens.
Pefe pica. John White peignit divers animaux de l’Amérique du Nord, en particulier ce poisson dauphin avec un luxe de détails et plus de réalisme qu’il n’en mit dans ses portraits d’Indiens.
White, qui se révéla un excellent naturaliste, a représenté ci-contre un crabe de terre ; le dessin est assez peu conforme à la réalité. Les yeux du crabe sont pointés vers l’extérieur, alors qu’en fait ils devraient  être inclinés vers l’intérieur.
White, qui se révéla un excellent naturaliste, a représenté un crabe de terre ; le dessin est assez peu conforme à la réalité. Les yeux du crabe sont pointés vers l’extérieur, alors qu’en fait ils devraient être inclinés vers l’intérieur.

Les moissons et les fruits d’un continent fertile

Les activités agricoles du Nouveau Monde fascinèrent John White. Ses voyages l’amenèrent à plusieurs reprises aux Caraïbes et il peignit avec soin les luxuriants fruits tropicaux qu’il découvrit dans ces îles. En Virginie, il représenta des communautés agricoles, par exemple Secoton. Les Indiens de ce village semaient le maïs trois fois l’an pour échelonner les moissons.

Les champs étaient gardés par des guetteurs, abrités dans des huttes et dont le rôle était de faire constamment beaucoup de bruit afin d’écarter les oiseaux et les animaux. Pris en communauté, le repas comprenait un plat de maïs auquel s’ajoutait souvent du poisson ou de la venaison et était servi sur une longue natte ; les hommes prenaient place d’un côté, les femmes de l’autre.

Le repas de ce couple d’Indiens est constitué de grains de maïs bouillis, servis dans une grossière écuelle de bois disposée sur une natte. Pour les Anglais, la longévité des Indiens était due à leur sobriété; ils buvaient et mangeaient avec modération.
Le repas de ce couple d’Indiens est constitué de grains de maïs bouillis, servis dans une grossière écuelle de bois disposée sur une natte. Pour les Anglais, la longévité des Indiens était due à leur sobriété; ils buvaient et mangeaient avec modération.
Platano. Cette banane des Antilles découverte par les Anglais constituait pour eux un fruit nouveau.
Platano. Cette banane des Antilles découverte par les Anglais constituait pour eux un fruit nouveau.
Mammea. Bien que cet abricot ressemble à une simple pomme, il a la chair succulente des fruits tropicaux; John White vit des abricots de Saint-Domingue lors de ses séjours aux Indes occidentales.
Mammea. Bien que cet abricot ressemble à une simple pomme, il a la chair succulente des fruits tropicaux; John White vit des abricots de Saint-Domingue lors de ses séjours aux Indes occidentales.
L’ananas est originaire du Nouveau Monde; les Blancs apprécièrent la chair de ce fruit exotique et en répandirent la culture dans les diverses autres zones tropicales du monde.
L’ananas est originaire du Nouveau Monde; les Blancs apprécièrent la chair de ce fruit exotique et en répandirent la culture dans les diverses autres zones tropicales du monde.
Ce plan en couleur de ce village porte diverses indications, permettant de repérer les champs de maïs, les lieux réservés aux repas ou aux diverses cérémonies ainsi qu’au feu incantatoire.
Ce plan en couleur de ce village porte diverses indications, permettant de repérer les champs de maïs, les lieux réservés aux repas ou aux diverses cérémonies ainsi qu’au feu incantatoire.

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