L’Érable argenté

L’érable argenté (Acer saccharinum L.)

Une double identité

Lorsque le vent souffle, on peut apprécier le feuillage, aux reflets chatoyants, de l’Érable argenté. Ses feuilles vertes, au-dessous argenté, semblent danser dans la lumière pour le plaisir de nos yeux.

L’emblème du Canada est la feuille d’Érable à sucre, que l’on confond d’ailleurs souvent avec celle de l’Érable argenté. Même l’ébéniste, à la recherche d’un bois dur et résistant à la pourriture, confond parfois l’un avec l’autre.

Cette arbre montre toute sa puissance en bordure de l’eau où son imposant réseau de racines stabilise la surface du sol en prévenant l’érosion. Il affectionne les zones humides et inondables en protégeant tout le milieu naturel. Il est facile à cultiver et pousse bien partout où on le plante.

Les racines de l’Érable argenté ont maintes fois démontré leur force en s’infiltrant, en même temps que l’eau, dans les fissures de fondations. Pour cette raison, on peut le considérer comme un voisin indésirable. Mieux vaut alors lui attribuer un coin près du jardin qu’une place près de la maison.

L’érable argenté

J’avais cet ami quand j’étais enfant,
Merveilleux confident qu’il était,
Tous mes secrets, toutes mes peines,
Toutes mes joies, rien ne lui échappait.

Il était toujours là, m’attendant,
Pour me recouvrir de ses bras apaisants,
Me cachant de mes problèmes.

Je n’avais qu’à m’assoir sur une de ses grosses branches,
Et ses feuilles semblaient se refermer sur la réalité.
Son gros tronc semblait m’écouter.

Il pleurait avec moi, riait avec moi.
Et si un jour j’y retournais et que je le découvrais absent ?
Si on venait à couper ce confident ?

Si on tuait mes rêves d’enfant ? Mes secrets juvéniles ?
Et si on venait à couper tous les érables ?

Qui serait là pour les enfants qui ont besoin de parler ?

Marie-Ève Crevier-Tremblay, 16 ans, groupe 1, École Mont-de-La-Salle, 2003.