L’Érable à sucre (acer saccharum Marsh.)
Un arbre haut en couleurs
À l’automne, le monde entier apprécie la beauté du paysage coloré offert par cet arbre. On reconnaît facilement, en saison, les fruits de la famille des Érables, les disamares (hélicoptères) qui tournoient dans le ciel.
Comparativement à une majorité d’arbres qui ont besoin de soleil pour grandir, le jeune Érable à sucre est une des rares espèces capables de croître à l’ombre de ses parents. Cette caractéristique laisse peu de chance à la compétition et favorise l’établissement de grandes colonies d’arbres presqu’exclusivement composées de la même espèce. On reconnaît ces forêts spectaculaires en automne, sous l’appellation d’« érablière à sucre ».
Cet arbre aux multiples usages fournit les lattes de bois dans la fabrication de nos planchers. On en fait aussi des avirons et des manches d’outils. Sa sève servait autrefois à fabriquer de la bière d’érable et du vinaigre. Une liqueur alcoolique parfumée à l’érable est actuellement disponible sur le marché.
Pourtant le sirop d’érable, ce produit délicieux, original et abondant que l’on peut fabriquer à partir de sa sève, n’a toujours pas réussi à remplacer le sucre blanc que l’on doit importer de si loin…
Le vieil érable
Le vieil érable du parc, pleure ses feuilles.
De son défunt royaume, il porte maintenant le deuil.
« Mais qu’est-il arrivé au paradis de mon enfance,
Celui où je suis né et où tout était en abondance ? »
Au fil des années du siècle passé,
Il a vu l’état de son monde se détériorer.
« Mais où avaient la tête ces insensés,
Ces insouciantes bêtes qui se croient plus futées ? »
Il ne peut à présent que mourir impuissant,
Devant toute la folie de ce monde de démence.
« Quelles horreurs attendent mes pauvres enfants,
Seront-ils épargnés ou détruits par ces hommes dénués de sens ? «
Violeta R. Sanchez, 16 ans (Groupe 1, École Mont-de-La-Salle, 2003).
