Cerises au Québec
La cerise est un petit fruit acidulé de forme sphérique, de couleur rouge ou jaune. On peut la consommer directement ou faire des confitures, des gelées, des tartes et d’autres mets excellents.
Les premières cerises ont été introduites au Québec au XVIIe siècle, mais c’est vers la fin du XIXe siècle que les grandes cerisaies sont créées. Leur existence est toutefois courte et vers les années 1930, selon les données présentées par l’historien Paul-Louis Martin dans son ouvrage Les Fruits du Québec, les cerises québécoises sont produites dans seulement deux lieux : L’Islet et Maskinongé. Puis, les cerisaies québécoises disparaissent.
C’est au début du XXIe siècle que la première plantation de cerises renaît au Québec dans la MRC de Maskinongé en Mauricie, notamment à Charette, une petite municipalité située à une vingtaine de kilomètres au nord du lac Saint-Pierre.
La cerisaie Le Temps des cerises est une plantation de huit mille arbres importés de l’Ouest canadien, où la culture de cette plante est répandue. Les propriétaires de la cerisaie envisagent la création d’un centre d’interprétation de la cerise. Le Temps des cerises offre une visite guidée du verger. On peut même y faire sa cueillette de cerises au mois d’août.
Cerise douce (Prunus avium)
Grosse, charnue et sucrée, elle est parfois de couleur jaune mais surtout dans les tons de rouge clair à rouge foncé. Globulaire, en forme de cœur ou oblongue, elle a une peau fine. Il en existe autour de 900 variétés ; la plus connue en Amérique du Nord est la Bing juteuse et de couleur rouge pourpre. En France, les plus répandues sont les bigarreaux, en forme de cœur, à la chair ferme et croquante de couleur rouge ou jaune, teintée de vermillon, et les guignes, rouges ou noires, à la chair molle, très sucrée et savoureuse. Certaines variétés de guignes entrent dans la confection du kirsch.
La cerise douce contient en général 1,2 g de protéines, 0,9 g de matières grasses, 17 g d’hydrates de carbone et 72 calories / 100 g.
Cerise acide ou cerise surette (Prunus cerasus)
Habituellement rouge foncé, elle pousse plus facilement sous les climats rigoureux. Il en existe environ 200 variétés, dont la Montmorency, grosse acidulée, molle et rouge très foncé, et la griotte, plus petite. Ces cerises sont plus souvent cuites que mangées fraîches et leur parfum délicat aromatise conserves, confitures, tartes, clafoutis, diverses liqueurs, etc.
La cerise acide contient habituellement 1 g de protéines, 0,3 g de matières grasses, 11 g d’hydrates de carbone et 50 calories / 100 g.
Cerise sauvage (Prunus avium)
Cerise noirâtre, petite et peu charnue, qui laisse dans la bouche un goût pâteux, surtout si elle n’est pas assez mûre. Elle est produite par le cerisier de Pennsylvanie et le cerisier de Virginie ; on la connaît en Europe sous le nom de merise.
Quelle est la valeur nutritive de la cerise ?
La cerise est riche en vitamine A (plus abondante dans la cerise acide) et constitue une source intéressante de vitamines B, de potassium, de calcium et de manganèse. Elle est reconnue pour ses propriétés désintoxicantes ; on la dit diurétique et légèrement laxative. Ses queues et ses fleurs, qui ont les mêmes propriétés, sont utilisées en infusion. Son acidité lui vient principalement des acides malique et tartrique.
Comment acheter les cerises ?
Les cerises sont rarement cueillies mûres mais elles continuent à mûrir après la récolte. Rechercher des cerises charnues, fermes, luisantes et bien colorées, dont les queues ne sont pas desséchées. Délaisser les cerises dures, petites et pâles car elles sont immatures ou les cerises molles, collantes, meurtries et tachées de brun, elles manquent de fraîcheur.
Comment utiliser les cerises ?
Les cerises peuvent aussi bien être consommées nature que cuites, séchées, confites, en conserve, dans de l’alcool ou distillées. Bien les laver mais ne pas les laisser tremper. Pour les dénoyauter, faire une incision avec la pointe d’un couteau, les couper en deux ou utiliser un appareil spécial. Indispensables dans les gâteaux aux fruits et le gâteau forêt-noire, les cerises se mettent également dans les salades de fruis, les flans, les sorbets, les tartes, les clafoutis, la crème glacée, le yogourt, etc. On les cuit en compote et en confiture ou on les transforme en vin et en eau de vie (kirsch, marasquin, ratafia). On s’en sert pour accompagner le gibier et la volaille.
Comment conserver la cerise ?
On peut laisser mûrir la cerise à la température de la pièce, mais la réfrigérer dès qu’elle est mûre car elle est fragile et périssable. Elle se gardera environ une semaine au réfrigérateur si sa chair est molle et jusqu’à deux ou trois semaines si elle est ferme. La tenir éloignée des aliments à senteur persistante car elle absorbe facilement les odeurs, ce qui lui confère un mauvais goût ; la mettre dans un sac ou un récipient car elle se déshydrate rapidement. La cerise se congèle, dénoyautée ou non, recouverte de sucre ou de sirop, mais les résultats sont souvent décevants. Déshydratée, elle se conserve près d’un an lorsqu’elle est placée dans un récipient fermé, mis dans un endroit frais ou sec.
Coordonnées du verger Le Temps des Cerises :
477 1er rang Nord
Charette
G0X 1E0.
Téléphone: 819 221 3055.
Site web : letempsdescerises.ca.


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