
L’asclépiade commune
Question de goûts
Cette plante à l’allure particulière se cherche encore une vocation chez nous. Parfois on la méprise en lui collant un attribut de « mauvaise herbe ». À d’autres moments, elle a attiré l’attention parce qu’elle pouvait fournir trois produits intéressants : le caoutchouc, un textile et un légume.
En effet, quelques timides essais ont été tentés afin de transformer en caoutchouc le latex sécrété par la plante. De même, on a déjà réussi, mais sans grande conviction, à extraire des aigrettes une matière textile comparable au coton.
Les aigrettes sont contenues à l’intérieur de cette coquille en forme de concombre. Enfin, les très jeunes pousses se mangeaient autrefois en guise d’asperge ou de poireau*. On les trouvait au Marché Central à Montréal.
Faisant fi de nos hésitations, un nombre important d’insectes se nourrit de cette plante. Plusieurs insectes en font même leur menu exclusif, comme la chenille du papillon Monarque.
Cependant, cette diète les rend toxiques pour les oiseaux qui les consomment. Bons princes, ces insectes arborent tous des couleurs contrastantes, dominées par le rouge, en guise d’avertissement pour les oiseaux.
Asclépiade
Quand le roi à sa grande table,
Se prend d’une immense faim,
Il n’y a qu’un plat acceptable
Pour l’estomac souverain!
Asclépiade ! Asclépiade !
Et quand il s’est rassasié,
À sa table avec ses convives,
Il n’est pas sans s’étonner,
Que plus aucun d’entre eux ne vive.
Asclépiade ! Asclépiade !
Car cette délicieuse fleur,
Est empoisonnée, toxique,
Mais heureusement par bonheur,
Le roi la mange sans un hic,
Asclépiade ! Asclépiade !
Et cette fleur rose à laquelle
Asclepios donna son nom,
A une vertu qui est celle,
De rendre le monarque poison.
Asclépiade ! Asclépiade !
Si l’Seigneur est attaqué,
Par un oiseau imprudent,
C’lui là pourra l’dévorer,
Mais il en mourra sûrement !
Asclépiade ! Asclépiade !
Clément Courteau, 16 ans (Groupe 51, École Internationale, 2003).

Asclépiade communeau parc des Prairies, Laval. Photo : © GrandQuebec.com.
*Poireau : Le poireau contient 85 % d’eau, 2,2 g de protéines, 0,3 g de matières grasses, 12 g d’hydrates de carbone et 43 calories/100 g. Il renferme plusieurs vitamines et sels minéraux, notamment du soufre, du fer, du magnésium, du potassium et des vitamines du complexe B. Riche en cellulose, il est reconnu pour nettoyer le système digestif. On le dit en outre calmant, antiarthritique, antiseptique, diurétique et tonique. Ce légume est mangé cru ou cuit. Il remplace souvent l’oignon quand il ne lui est pas associé. Comme ce dernier, il possède des substances qui font pleurer quand il est coupé, mais beaucoup moins fortes. Le poireau ne nécessite pas beaucoup de cuisson car il devient rapidement pâteux, ramolli et moins nutritif. Pour une cuisson uniforme, choisir des poireaux de même grosseur. Pour le faire bouillir dans 3 ou 4 cm d’eau, calculer de 10 à 15 minutes ; braisé, il en requiert 20 ou 25. Des poireaux cuits entiers continuent de cuire même hors du feu ; s’il faut arrêter rapidement la cuisson, les égoutter brièvement, les plonger dans de l’eau froide puis les égoutter à nouveau immédiatement.
Surnommé l’asperge du pauvre en Europe, le poireau est cuit et apprête comme l’aspere. Il est excellent avec de la vinaigrette, de la crème ou sauté au beurre. Il peut aussi remplacer l’endive dans les recettes au gratin. Ses feuilles aromatisent bouillons, ragoûts et autres mets du genre et elles peuvent remplacer la ciboulette ou l’échalotte.. Le blanc donnera aux plats une touche subtile qui les rechaussera sans en camoufler la saveur. Cru et finement haché, le poireau peut être ajouté aux salades composées. C’est l’ingredient de base de la vichyssoise et de la flamiche.
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