
Arbres remarquables à Montréal
Les arbres se regroupent en plusieurs essences différentes sur le territoire de Montréal. Une dizaine d’entre ces espèces sont plus répandues.
Le Comité de travail sur les arbres remarquables de Montréal définit un arbre remarquable peut comme suit : « Un arbre (individu ou groupe d’arbres considéré comme un ensemble) peut être considéré remarquable autant pour ses valeurs dendrologiques que culturelles, qu’il soit situé sur le domaine public ou privé, qu’il fasse partie d’un alignement ou encore qu’il pousse en isolé ou dans la forêt. »
Par exemple, on peut définir un arbre comme « remarquable » si son âge est avancé par rapport aux autres spécimens de la même espèce présents dans la région de Montréal. Cette classification peut encore faire référence à un arbre appartenant à une espèce rarement répertoriée, qu’elle soit indigène ou exotique, ou encore rare au sens de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec ou la Loi canadienne sur les espèces en péril.
Est également remarquable un arbre indigène, naturalisé ou introduit de dimension appréciable (dont le diamètre ou la hauteur sont exceptionnels et se distinguent des arbres de son espèce) qui apparaît ou survit hors de son aire de répartition habituelle… ou un arbre dont la structure/l’architecture (forme ou port) est exemplaire pour son espèce qu’elle soit le résultat de fréquentes interventions humaines ou non. Sont considérés remarquables des arbres possédant des caractéristiques morphologiques particulières ou rares ou dont la forme témoigne d’une adaptation à son environnement. Par exemple, un arbre poussant sur une dalle rocheuse sera classifié comme remarquable.
Le volet culturel joue son rôle dans la classification : on peut parler d’une action directe (des aménagements, des types de coupe, des choix d’arbres plantés qui peuvent répondre à des modes ou des manières de faire, par exemple) ou d’une conséquence d’un phénomène (par exemple, l’urbanisation peut jouer un rôle dans la disparition de certaines espèces ou l’introduction d’espèces horticoles). Ces arbres ou un ensemble d’arbres pourraient témoigner de l’évolution de la société montréalaise et son territoire sous l’angle de la vie civique, d’un phénomène de société, de pratiques horticoles ou culturels anciennes concernant les arbres, d’une approche horticole particulière qui peut être le fait d’institutions ou de classes sociales, de leur rôle dans la vie d’un personnage, d’une institution civile ou religieuse, etc.
Le caractère paysager est également pris en considération : un arbre remarquable peut contribuer à une composition paysagère significative dans l’évolution de Montréal : perspectives, place ou rôle dans un ensemble ou dans son environnement. Il peut témoigner d’une structure paysagère ancienne devenue rare ou même disparue.
À noter qu’il peut y avoir des différences entre les arbres qui poussent en zone urbaine et ceux qui se développent en milieu naturel, dans un pré ou une forêt, même s’ils sont de la même espèce.
Un arbre d’exception dans l’arrondissement Saint-Laurent. Orme parasol, à l’intersection de l’avenue Sainte-Croix et du boulevard de la Côte-Vertu, Place de l’An 2000. L’orme parasol est un petit arbre pouvant atteindre à l’âge adulte 4 mètres en hauteur et autant en largeur. Cette espèce d’orme est très rare à Montréal. Il n’y en aurait que quelques-uns. Photo : © GrandQuebec.com.
Un beau chêne blanc mature, à l’adresse 1755, rue de l’Église dans l’arrondissement de Saint-Laurent. Ces arbres mesurent en général une trentaine de mètres, le plus grand connu atteignant 44 mètres de hauteur. On le trouve dans un climat continental humide. Photo : © GrandQuebec.com.
Érable argenté, 1530, avenue Sainte-Croix. Cet érable argenté est l’un des plus gros du secteur. Il est issu de la famille des Acéracées et est originaire de l’Amérique du Nord. De culture facile et d’une grande vigueur, il fut, à la fin du XIXe siècle, un des premiers arbres à être plantés le long des rues de Saint-Laurent. Peuplier à feuilles deltoïdes, rue Decelles entre l’avenue Sainte-Croix et la rue Saint-François-Xavier, Parc Decelles Appartenant à la famille des Salicacées, ce peuplier à feuilles deltoïdes pousse naturellement dans le sud du Québec. Il constitue l’un des plus gros arbre de la flore laurentienne indigène. Photo : © GrandQuebec.com.
Érable argenté 950, rue Cardinal. Originaire de l’Amérique du Nord, ce bel érable argenté mature est issu de la famille des Acéracées. De culture facile et d’une grande vigueur, il a été, à la fin du 19e siècle, l’un des premiers arbres à être plantés le long des rues de Saint-Laurent. Photo : © GrandQuebec.com.
Érable argenté, 555, rue Gohier. Issu de la famille des Acéracées, cet érable argenté majestueux est originaire de l’Amérique du Nord. De culture facile et d’une grande vigueur, il a été, à la fin du 19e siècle, l’un des premiers arbres à être plantés le long des rues de Saint-Laurent. Photo : © GrandQuebec.com.
Noyer noir, 2005, avenue O’Brien. Avec son beau port, ce noyer noir est un arbre rare et une essence de feuillu noble. Il appartient à la famille des Juglandacées, originaire d’Amérique du Nord. Pouvant atteindre 30 mètres de hauteur, il est largement cultivé pour ses fruits, son bois et ses qualités ornementales. Photo : © GrandQuebec.com.
Chêne rouge, 2320, chemin Laval. Ce chêne rouge au port majestueux est le plus nordique de tous les chênes. Indigène de l’est de l’Amérique du Nord, il est de la famille des Fagacées. Faisant partie de la forêt naturelle de Montréal, il n’est pas rare de trouver de vieux spécimens dans les parcs et sur les terrains privés. Photo : © GrandQuebec.com.
Olivier de Bohème, boulevard de la Côte-Vertu au coin du boulevard Marcel-Laurin. Le feuillage de l’olivier de Bohème est attrayant et hors du commun par sa couleur argentée. Il s’agit d’une espèce de petit arbre de la famille des Éléagnacées pouvant atteindre de 5 à 7 mètres de hauteur. Photo : © GrandQuebec.com.
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