Encyclopédia galactica

La sphère céleste

Pour les Terriens, il est pratique de se présenter la Terre comme le centre d’une sphère céleste qui les entoure. Tous les objets célestes sont donc placés sur cette sphère.

Au fur et à mesure que la Terre tourne, une étoile semblera se lever, atteindre son plus haut point dans le ciel (culmination), avant de se coucher. Tout autre point fixe sur la voûte céleste culmine une fois par jour.

Puisque les étoiles sont si loin de la Terre, leurs mouvements propres ou individuels sont minimes. Ainsi les constellations et astérismes que les Humains connaissent aujourd’hui, sont essentiellement les mêmes que ceux observés par l’être humain primitif.

En fait, dans le ciel, l’équivalent céleste de la longitude sur Terre, est l’ascension droite, soit la distance d’un corps céleste du Premier Point d’Aries, mesurée vers la direction est. L’équivalent de la latitude est la déclinaison, soit la distance angulaire au Nord ou au sud de l’équateur céleste. L’ascension droite d’un objet est définie comme l’intervalle entre la culmination du Premier Point d’Aries et la culmination de l’objet céleste en question.

Toutefois, les effets de la précession (un changement de positions des pôles et de l’équateur céleste causée par une oscillation de l’axe de rotation de la Terre) peuvent se faire ressentir sur une longue période de temps. C’est pourquoi les catalogues astronomiques énumèrent les positions d’étoiles pour les époques différentes et il faut donc s’assurer d’avoir un catalogue à jour si l’alignement précis d’un télescope est requis. Grosso modo, on peut faire plusieurs observations fort intéressantes à l’œil nu mais, éventuellement, les vrais mordus se laisseront tenter par un télescope.

À noter que les mouvements des étoiles sur une période de plusieurs millénaires changent la forme des constellations observées de la Terre.

Sphère céleste
« La justice est céleste. La terre fournit des bonheurs à qui les lui arrachent, le ciel à qui les mérites. » Pierre-Joseph Pelletier (1788-1842, chimiste français). Image : © Megan Jorgensen.

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Y a-t-il quelqu’un là-haut à qui parler? Parmi ces milliers de milliards d’étoiles, rien que dans notre galaxie, se pourrait-il que notre Soleil soit le seul qu’accompagne une planète habitée? Il est beaucoup plus vraisemblable de penser qu’à l’échelle cosmique les civilisations techniques abondent, que la Voie Lactée bourdonne de sociétés avancées et qu’il s’en trouve donc une pas très éloignée, émettant à partir d’antennes placées sur une planète d’une étoile si voisine que nous pouvons la voir à l’œil nu.

Lorsque nous levons la tête vers le ciel nocturne, il y a peut-être, près de l’un de ces infimes points de lumière, un monde où quelqu’un de très différent de nous est justement en train de regarder distraitement l’étoile que nous appelons le Soleil, et de se livrer pour un moment à d’extravagantes spéculations.

Il est difficile d’en être certain. Les obstacles sont nombreux qui peuvent empêcher l’évolution d’une civilisation technique : les planètes sont peut-être plus rares que nous ne le pensons et la vie n’apparaît peut-être pas si facilement.

Il se peut aussi que l’évolution de formes supérieures de vie soit improbable, ou que des formes de vie complexes se développent sans peine, mais que l’intelligence et l’apparition de sociétés techniques supposent un impensable jeu de coïncidences qui, lui, est improbable – de même que l’évolution de l’espèce humaine n’a eu lieu que grâce à l’extinction des dinosaures, à la récession des forêts à une époque glaciaire, ces forêts dans les arbres desquelles nos ancêtres glapissent, vaguement effleurés par des interrogations confuses.

Il se peut, des civilisations naissent inexorablement, à tour de rôle, sur d’innombrables planètes de la Voie Lactée, mais elles sont instables et la fraction de celles qui se révèlent aptes à survivre à leur technologie, qui évitent de succomber à l’ignorance et à la rapacité, à la pollution, à la guerre, aux épidémies, aux cultes obscures, est minime…

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Le Ciel a été fondé, la Terre a été fondée… qui maintenant sera vivant, ô Dieux ? (L’histoire des Royaumes, chronique aztèque). Image : © Megan Jorgensen.

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