Rond – origine et utilisation. Entités géographiques qui portent ce nom et ses variantes au Québec
Le terme Rond convient mieux à certains types d’accidents géographiques qu’à d’autre. On constate qu’au Québec, un grand nombre de lacs (163), îles (32) et monts (11) totalisent 91% de tous les toponymes officiels qui retiennent le spécifique Rond.
Ce mode de désignation n’est récent. En fait, déjà en 1535, Jacques Cartier nomme les sept îles – auxquelles la ville de Sept-Îles doit son nom – « les Ysles Rondes ».
En 1815, Joseph Bouchette mentionne les Ysles Rondes pour désigner l’île voisine de l’île Sainte-Hélène, à Montréal. Pourtant, on la rattachera à cette à cette dernière lors des travaux d’aménagement de l’Exposition universelle de 1967. Ainsi elle deviendra le site actuel de la Ronde.
Exemples de l’utilisation du terme Rond
La prolifération du qualificatif Rond, dans les toponymes est, depuis longtemps, source de confusion. Ceci explique, sans doute, le fait que 183 autres lieux géographiques portant cette désignation commune aient changé d’identification, certains faisant appel à des synonymes comme Rondelet, Rondelle, Ovale ou Lobulaire à la demande des autorités toponymiques concernées.
Par exemple, la municipalité de Saint-Calixte, dans la région de Lanaudière, renferme plusieurs petits lacs et tout particulièrement le lac Rond. C’est en 1974 que ce lac prit officiellement ce nom, emprunté, semble-t-il, à un tout petit lac, aujourd’hui disparu, situé à moins d’un demi kilomètre à l’ouest et qui était nommé ainsi sur une carte topographique établie en 1918.
Bref, des références à la forme plus ou moins circulaire d’entités géographiques naturelles sont présentes dans la dénomination de multiples lieux du territoire. À ce jour, on a recensé au Québec 226 toponymes qui comportent le qualificatif Rond dans leur appellation officielle, y compris ceux recueillis en langues amérindiennes et en inuktitut tels que Wayagamac, Kawawiyakamach et Ammaluttuq.
Illustration : La Ronde la nuit. Photo de GrandQuebec.com.