Plaines d’Abraham

Plaines d’Abraham : Origine du nom

Le nom des Plaines d’Abraham est très célèbre dans l’histoire du Québec. Mais quelle est l’origine de ce nom ?

L’expression Plaines d’Abraham provient du nom d’Abraham Martin, pilote royal et père du deuxième prêtre canadien, Charles-Amador Martin.

Dès 1646, Abraham Martin fut propriétaire d’un terrain entre la rue actuelle de Claire-Fontaine et la côte Sainte-Geneviève, les gens donc commencent à désigner avec son nom ces vastes étendues de terres.

Par la suite, l’appellation est généralisée et employée pour désigner l’ensemble des hauteurs de Québec. Lors du siège de Québec en 1759, elle est employée par des chroniqueurs anglais et devient alors très connue.

Elle est utilisée aussi pour nommer le parc des Champs–de-Bataille nationaux qui ne comprend aucune partie de l’ancien terrain d’Abraham Martin, même si ce parc soit mieux connu sous le nom de plaines d’Abraham.

Ce théâtre de la bataille de 1759 a longtemps été utilisé par les militaires britanniques. On y trouvait durant plusieurs années un champ de course pour les chevaux. L’idée d’aménager un parc public sur le site commence à germer dans l’esprit des édiles municipaux à la fin du XIXe siècle. Ce n’est toutefois qu’en 1908, dans le cadre des célébrations du tricentenaire de Québec, que le vaste terrain acquis par la ville de Québec de la communauté des Ursulines sera cédé à la Commission des Champs-de-Bataille nationaux. Le parc a été dessiné par l’architecte d’origine américain Frederick G. Todd.

Singulière coïncidence

Abraham Martin dit l’Écossais, pilote, qui a donné son nom aux fameuses plaines d’Abraham, acquit une partie de ce lieu fameux (20 arpents), par donation du 10 octobre 1648, et du 1er février, 1652, et par concession de la compagnie de la Nouvelle-France, le 16 mai, 1650, douze autres arpents. Sa terre était renfermée entre la rue Sainte-Geneviève, qui descend vis- à- vis du cimetière protestant ; la rue Claire-Fontaine, qui passe devant l’église Saint-Jean ; la grande rue Saint-Jean et une ligne suivant la crête du coteau Sainte-Geneviève et se terminant la descente nommée côte d’Abraham.

Les deux premiers baptêmes qui sont inscrits dans les registres de la paroisse de Notre-Dame de Québec, sont ceux de deux enfants d’Abraham Martin et de Marie Langlois, son épouse. Un autre de leurs enfants, Charles Amador, fut le second natif du Canada appelé à la prêtrise, et il fut nommé chanoine à l’érection du chapitre de Québec. Outre ces renseignements, on trouve dans Les Notes, sur les registres de Québec, par M. Ferland, que la postérité d’Abraham Martin, sans être aussi nombreuse peut-être que celle de son patron, s’étend aujourd’hui sur une très grande partie du pays. N’y a-t-il point aussi une bien singulière coïncidence dans les noms de l’Écossais et de Langlois, portés par les premiers possesseurs d’une terre sur laquelle les troupes anglaises et écossaises devaient plus tard jouer un si grand rôle ?

(Revue Populaire, 1908. P.-J.-O. Chauveau).

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Plaines d’Abraham, ici le général Wolfe est mort. Carte postale du début du XXe siècle.
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Vue des Plaines d’Abraham. Photo : © GrandQuebec.com.

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