Le nombre de treize dans les superstitions

Le nombre de treize dans la mythologie et superstitions

Aucun doute, le treize est de loin le plus chargé de superstitions des nombres. Sa réputation maléfique se relie directement au repas de la Cène et à la crucifixion qui s’ensuivit. Depuis aucune maîtresse de maison organise des déjeuners ou des dîners de treize couverts. En fait, on le fait de peur que le plus jeune ou le plus vieux de ses convives ne périsse dans l’année.

Choisir cette date pour un mariage, un baptême, un déménagement ou un départ en voyage attire la malchance. Exécré par la plupart des gens, on singulièrement attribue ce nombre comme jour de chance pour les jeux de hasard chaque vendredi 13. Redouté par les professionnels du spectacle, on considère pourtant ce nombre comme un véritable porte-bonheur par le réalisateur français Claude Lelouch. En effet, celui-ci est l’heureux propriétaire de la société de production « Films 13 ». On l’a baptisé un 13 mars à 13 heures. On l’a fait près d’un immeuble portant le numéro 13. Le long de cet immeuble le réalisateur avait garé sa voiture qui avait été la seule de cette rue à ne pas avoir pris de contravention.

Fort de ces coïncidences, il fit alors du treize son fétiche. Avec d’autant plus de certitude qu’il s’était aperçu que même son nom comportait treize lettres.

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L’actrice Simone Signoret avait épousé deux homme portant le même prénom. Ils étaient d’ailleurs nés l’un et l’autre un 13 octobre : Yves Allégret et Yves Montand.

L’acteur franco-américain Charles Boyer, inconsolable, se suicide treize ans après la fatale partie de roulette russe qui avait coûté la vie à son fils âgé de vingt et un ans et deux jours seulement après la mort de son épouse, l’actrice Pat Paterson.

Associé à d’innombrables drames, le 13 est souvent absent de la liste des étages des immeubles ou remplacé dans la numérotation des rues par un 12 bis. En revanche, naître un 13 du mois on considère plutôt comme une chance. De toute façon, c’est le nombre de la controverse et de l’ambiguïté, la clé d’un partiel relatif et l’un des piliers de l’astronomie, de la voyance et de la théologie.

(Grand Dictionnaire des superstitions, par Jean-Michel Pedrazzani. Éditions Contre-Dires, 19, rue Saint-Séverin, 75005, Paris. 2011.)

Pour en apprendre plus :

Il semble que les univers mythologiques n’ont été bâtis que pour éclater et permettre la reconstruction de nouveaux mondes à partir de leurs fragments. (Franz Boas, né en 1858 et décédé en 1942, anthropologue américain).

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