Noël dans l’histoire

Le 25 décembre est non seulement l’anniversaire de la Nativité du Christ, mais aussi celui de nombreux faits historiques.

C’est en effet, le 25 décembre qu’en 537 fut consacrée la basilique Sainte-Sophie, en 456, à Reims, saint Rémi baptisait 3,000 Francs et leur roi Clovis; en 800, le pape Léon III sacrait empereur Charlemagne et ainsi portait sa puissance à son apogée; en 1356, à Metz, Charles IV de Luxembourg promulguait la Bulle d’Or, qui fut la charte de l’organisation de l’Empire germanique.

C’est également la nuit de Noël, en 1653, que Cromwell refusa de ceindre la couronne royale d’Angleterre, expliquant, paraît-il, sa décision par ces mots:

« Je prendrai à partir de demain le titre de « Protecteur de la République anglaise », car les Anglais savent où s’arrête le pouvoir d’un roi, mais ignorent encore jusqu’où peut aller l’autorité d’un protecteur. » Enfin, la nuit-de Noël 1800, le premier consul Napoléon Bonaparte échappait à l’attentat de la rue Saint-Nicaise, qui fit 78 victimes.

Quelques vieilles coutumes de Noël

Tous les ans, la veille de Noël, on entend sonner à Dewsbury, dans le Yorkshire, la cloche connue sous le nom de “Devil’s Knell” (le glas du diable). Cette cloche a sonné tous les ans depuis 700 ans – sauf pendant la deuxième guerre mondiale où elle ne retentit que deux fois. D’après la légende cette coutume remonte au XIIIe siècle, lorsqu’un baron de la région décida de faire pénitence après avoir tué un de ses domestiques et donna une cloche à l’église de la paroisse, ordonnant qu’on la fit sonner tous les ans à la veille de Noël pour lui rappeler son crime. Les gens de la région pensaient qu’en faisant sonner cette cloche à minuit exactement le 24 décembre, ils éloigneraient le diable pendant toute l’année. Des noëls sont chantés dans toutes les églises de l’Angleterre le 24 décembre, et surtout dans le nord. On peut voir aussi des Mystères de la Nativité dans la plupart des régions de l’Angleterre.

Tous les ans, à l’époque de Noël, les habitants du village écossais de Killin, dans le Perthshire, se rendent auprès d’une rivière toute proche et cueillent des joncs, qu’ils arrachent sans les couper. Des pierres provenant des pignons d’un vieux moulin sont déposées sur ces joncs. Elles ont une histoire. Les villageois racontent que leur patron St-Fillian guérissait la fièvre, les foulures, et autres maladies et blessures avec ces pierres. Il frottait tout simplement le membre affecté avec l’une d’elles et le malade était guéri immédiatement. De nos jours, les pierres sont enlevées des pignons tous les ans à l’époque de Noël, posées sur leur lit de joncs et rapportées ensuite au moulin. Et Killian perpétue ainsi le souvenir de son Patron.

Le jour de Noël est surtout une grande fête de famille

La dinde et le fameux plum pouding (quand on peut en avoir) forment le repas traditionnel. Il existe aussi d’autres festins traditionnels qui sont perpétués dans différents coins du pays, comme par exemple le « Boar’s Head Feast » (Festin de la Tête de Sanglier) au Queen’s College, à l’Université d’Oxford.

Voici l’origine de cette légende; il y a 500 ans, un étudiant du Queen’s College fut attaqué un jour par un sanglier alors qu’il se promenait en étudiant Aristote. Son Aristote était la seule arme dont il disposait; il poussa le volume dans la gueule de l’animal en s’écriant “Graecum est”. Dans l’impossibilité d’avaler une aussi forte dose de grec, le sanglier expira et l’étudiant le remporta triomphalement au collège!… Depuis cette date, la tête de sanglier est devenue le plat du dîner de cérémonie de Noël. On la sert dans un plat en or ou en argent. Elle est décorée d’une couronne de lauriers d’or et de gui, et elle est portée dans la salle du banquet au son des trompettes.

Le paon était aussi un des beaux plats de Noël. On dépouillait le paon dont on gardait le plumage. Après l’avoir fait rôtir et laissé refroidir, on recousait le plumage, et son bec qu’on avait doré. Farci d’épices, de fines herbes et de jaunes d’œufs la volaille était servie avec une sauce succulente. La plus jolie femme et la femme du plus haut rang, suivie d’une pléiade de jolies filles, le portait alors à la salle du banquet au son d’une musique appropriée. Parfois, le splendide oiseau était servi dans un pâté, et sur la crête qui surmontait la croûte, les chevaliers errants faisaient le serment d’entreprendre des missions périlleuses pendant l’année nouvelle.

Après le dîner, les invités, toujours vêtus de leurs splendides atours et de leurs bijoux, se réunissaient pour jouer au jeu traditionnel de Snapdragon, qui consiste à happer des raisons secs dans du cognac flambant et de les manger. Le « Snapdragon Dish » n’a jamais été oublié ni d’ailleurs le « Wassail Bowl » bol rempli de bière épicée que les invités se repassaient les uns les autres au milieu de la gaieté générale.

Voir aussi :

Arbre de Noël. Photo de Natahin_s.

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