Vous ne le saviez pas !

Mussolini à Montréal

Mussolini à Montréal

Mussolini à Montréal

Ce qui retient notre attention dans l’Église de Notre-Dame de la Défense, c’est le portrait de Benito Mussolini. En effet, le duce apparaît sur une des fresques, à cheval, entouré de militaires et des membres de l’Académie d’Italie.

À côté du duce, on trouve aussi le sénateur Guglielmo Marchese Marconi, lauréat du prix Nobel pour l’invention du télégraphe sans fil.

Cette fresque du sanctuaire de l’église témoigne des accords de Latran, signés le 11 février 1929. Ces accords entre le Saint-Siège et l’État italien octroient un certain nombre de privilèges à l’Église catholique romaine. Par exemple, le pape obtenait la pleine souveraineté sur l’État de la Cité du Vatican.

Dans les années 30, il y avait encore plusieurs italiens qui croyaient que le fascisme, propagé par Il Duce mènerait l’Italie vers les sommets de la gloire et assurerait une existence digne au peuple italien. La communauté italienne de Montréal veut remercier Mussolini et commande donc une fresque en l’honneur du fondateur du fascisme italien.

Aujourd’hui, outre la valeur artistique de cette murale, on peut aussi y trouver la nostalgie d’une Italie connue dans le monde comme l’État le plus puissant de l’époque, quand les autres pays  s’écroulaient suite à la crise de 1929.

Fait curieux : la selle du cheval du Duce est un don d’un citoyen canadien à Mussolini. Cette monture était utilisée par le chef d’État italien lorsqu’il participait aux parades militaires.

L’auteur de la fresque est le célèbre artiste peintre et maître-verrier Guido Nincheri qui résidait dans l’arrondissement montréalais de Maisonneuve. Au début des années 40, Nincheri a passé quelques mois en prison pour cet ouvrage, soupçonné d’être d’inspiration fasciste.

Pourquoi le portrait de Mussolini n’a pas été effacé durant la guerre contre l’Italie ? Qui sait ? Le Canada est connu pour ses traditions de tolérance…

D’ailleurs, à l’intérieur d’une église de Rosemont, on trouve l’image d’Attila, roi des Huns, celui qui a été surnommé le fléau de Dieu à cause de sa lutte acharnée contre la religion catholique.

Fresque de l'église Notre-Dame-de-la-Défense

Fresque de l’église Notre-Dame-de-la-Défense. Photo de GrandQuébec.com.

Cafard

Terme appliqué à l’origine il y a plus d’un siècle par les militaires et les fonctionnaires, dans le Sud tunisien (cafard de Mèdenine). Sur le terrain psychiatrique, il a été en quelque sorte officialisé par HUOT et VOIVENEL qui lui ont consacré une étude à la fin de la guerre de 1914-1918. Il s’applique aux états de dépression morale causés par le déracinement, l’isolement, l’inaction, les mauvaises conditions climatiques. Cet état peut aboutir à de véritables accès mélancoliques ou provoquer des réactions d’exaspération tragiques (« coups de cafard »). Depuis, dans le langage populaire, ce terme est devenu synonyme d’état dépressif et de nostalgie.

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