Vous ne le saviez pas !

Masque à gaz en 1825

Masque à gaz en 1825

Un masque à gaz de 1825

En 1825, la Royal Society of Arts décida de décerner sa grande médaille d’argent, plus une récompense de 50 guinées, à John Roberts, de St. Helens, dans le Lancashire, inventeur d’un appareil destinée à permettre de respirer dans des « fumées épaisses et dans l’air chargé de vapeurs suffocantes ».

L’appareil imaginé par John Roberts, qui était un simple mineur, consistait en un capuchon de cuir percé à hauteur des yeux de deux ouvertures munies de fenêtres en mica ou en verre; ce capuchon recouvrait la tête jusqu’aux épaules et était doublé, à l’intérieur, de ouate, de façon à emprisonner étroitement la tête, quand on avait serré les deux courroies disposées à sa base.

Au niveau du nez venait s’ajuster un long tube en cuir souple muni, à l’intérieur, d’une.spirale eu fil métallique, destinée à le maintenir constamment ouvert. Ce tube se terminait par une sorte d’entonnoir en fer blanc, rempli d’une éponge mouillée et recouvert à son orifice par un morceau de tissu en laine grossière. Un peu au-dessus de cet entonnoir, le tube portait une courroie permettant de le fixer à la jambe de la personne employant l’appareil, de façon que celle-ci pût marcher commodément.

Pour démontrer l’efficacité de son appareil, Roberts n’hésita pas, le 25 mars 1825, à pénétrer dans une chambre d’expérience dans laquelle, on avait placé des copeaux mouillés, du foin, du soufre et de la résine, auxquels on mit le feu; après quoi, on ferma la porte. En quelques instants, la chambre fut remplie d’une fumée épaisse et suffocante; la température qui y régnait était d’environ 20 degrés au début de l’expérience ; après une demi-heure, elle avait atteint 45 degrés.

Au bout de 36 minutes, Roberts sortit de la chambre, après s’être tenu, pendant le dernier quart d’heure, au haut d’une échelle, dans la zone supérieure de la chambre, où la fumée était tellement épaisse qu’on ne parvenait plus à apercevoir l’inventeur. A sa sortie, il avait très chaud et son pouls marquait 174, mais il ne semblait pas autrement incommodé de son expérience. Il prit un peu de café et, au bout d’une demi-heure, il paraissait être revenu à des conditions tout il fait normales.

masque à gaz

Masque à gaz pour les chevaux. Photographie de l’époque, image libre de droits.

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