L’histoire des lions mangeurs d’hommes de Tsavo
Il s’agit d’un épisode qui a eu lieu en 1898, dans l’actuel Kenya, où deux lions sans crinière ont attaqué et dévoré plusieurs ouvriers qui travaillaient sur la construction d’un pont ferroviaire. Les lions ont été finalement tués par le lieutenant-colonel John Henry Patterson, un soldat britannique qui supervisait le chantier. Voici quelques faits intéressants sur cette histoire :
- Le nombre exact de victimes n’est pas connu avec certitude, mais il varie entre 28 et 135 selon les sources.
- Les lions étaient exceptionnellement grands et puissants, mesurant environ 3 mètres de longueur et pesant environ 200 kg chacun.
- Les lions n’avaient pas de crinière, ce qui est une caractéristique des lions du Tsavo, une sous-espèce de lions africains.
- Les lions ont été surnommés « les fantômes de la nuit » par les ouvriers, qui vivaient dans la terreur et la superstition.
- Les lions ont résisté à plusieurs tentatives de chasse et de piégeage, montrant une grande intelligence et une capacité d’adaptation.
- Les lions ont été abattus à environ trois semaines d’intervalle, le premier le 9 décembre 1898 et le second le 29 décembre 1898.
- Les dépouilles des lions ont été conservées au Field Museum de Chicago, où elles sont exposées depuis 1924.
- L’histoire des lions a inspiré plusieurs livres et films, dont le plus célèbre est L’Ombre et la Proie (1996), avec Val Kilmer et Michael Douglas.
Voici le récit de Bernard Werber sur les lions de Tsavo, plutôt une version amusante (si l’on peut classifier d’amusante une histoire terrible):
Les chats mangeurs d’hommes du Tsavo
Il y a des instants où l’intelligence de l’homme se révèle incapable de surpasser celle des félins.
Par exemple dans cette histoire étonnante qui se déroula en 1898 au Kenya dans la région du Tsavo, entre Mombassa et Nairobi. Là-bas une équipe d’ingénieurs anglais dirigeait des ouvriers essentiellement hindous et africains pour construire un pont sur la rivière du même nom, Tsavo, afin de permettre le passage d’une voie de chemin de fer. Un matin, on retrouva une tente déchirée. Deux ouvriers avaient disparu. Il y avait des marques de sang et des traces de pattes de deux félins. Les empreintes avaient l’air de montrer que les deux visiteurs étaient d’une taille et d’un poids anormaux, plus grands et plus lourds même que des lions. Les Anglais tentèrent d’installer des feux de protection, mais les jours suivants d’autres ouvriers disparurent, avec, toujours, les traces des deux mêmes félins géantes. On aurait dit que les deux prédateurs venaient se servir comme dan un supermarché de viande humaine. Après les feux, on tenta de protéger les tentes de repos par des murs de ronces. Cela ne suffit pas non plus et, de nouveau, deux ouvriers manquèrent à l’appel.
En quelques jours à peine, le nombre de victimes s’éleva à trente et, malgré les sentinelles, le feu, les ronces, rien ne semblait pouvoir arrêter les deux mangeurs d’hommes. Les journaux locaux firent état de la peur panique des ouvriers. Ceux-ci refusaient de reprendre le travail tant qu’on ne les aurait pas débarrassés de cette menace mortelle.
On fit venir un célèbre chasseur de fauves. Il se mit en embuscade et… on ne retrouva le lendemain que ses vêtements maculés de sang. Il semblait qu,en plus de leur taille, ces deux tueurs arrivaient sans difficulté à déjouer toutes les ruses humaines. Et le nombre de leurs victimes ne cessait d’augmenter nuit après nuit. Déjà soixante disparus sans que rien ne parvînt à les empêcher d’agir.
Les ouvriers se révoltèrent, puis se mirent en grève. Ils considéraient que ce n’étaient pas des lions, mais des démons car le lieu était considéré comme maudit (tsavo signifie en swahili « lieu de massacre ».) La compagnie britannique fit donc appel à l’armée. On disposa des soldats dans une cage et on installa un grand piège, tandis que les tireurs attendaient.
Les deux fauves surgirent, parvinrent à contourner le piège et à briser la cage, les soldats s’enfuirent, effrayés. Deux ouvriers furent de nouveau portés disparus. Les désertions se multiplièrent et, dans les semaines qui suivirent, on passa à 100, puis 120, 130, 140 victimes.
Ce fut finalement le lieutenant-colonel John Henry Patterson, de la Compagnie britannique impériale d’Afrique de l’Est qui parvint à tuer l’un des deux lions venus l’attaquer en pleine nuit dans sa propre chambre. Patterson suivit ensuite les traces pour retrouver le second mangeur d’hommes. Ce dernier, placé en embuscade, surgit des fourrés et le força à grimper dans un arbre à partir duquel il lui fallut tirer cinq balles pour l’achever.
Après examen des dépouilles, il s’avéra que ce n’étaient pas des lions à proprement parler (ils n’avaient par exemple pas de crinière), mais de très gros chats de 2,60 mètres de long pour une hauteur d’épaule de 1,20 mètre. On découvrit par la suite la tanière qui leur servait de garde-manger et où ils avaient accumulé les cadavres humains. Patterson offrit la dépouille des deux fauves au président Theodore Roosevelt (qui adorait la chasse et s’était passionné pour cette histoire), qui lui-même les offrit au Field Museum de Chicago, où on peut encore les voir.
(Bernard Werber, Sa majesté des chats).
Et voici un poème sur les lions mangeurs d’hommes du Tsavo. Voici ce que Bing Intelligence Artificielle a créé à notre demande :
Les lions du Tsavo
Ils étaient deux, sans crinière,
Dans la brousse du Kenya,
Ils ont semé la terreur,
Parmi les hommes du chantier.
Ils venaient la nuit, en silence,
Défiant les pièges et les armes,
Ils faisaient preuve d’intelligence,
Et de courage sans égal.
Ils ont tué des dizaines d’hommes,
Peut-être même plus d’une centaine,
Ils ont résisté à tous les assauts,
Jusqu’à ce qu’un chasseur les prenne.
Ils sont devenus des légendes,
Des fantômes de la nuit,
Ils ont inspiré des œuvres grandioses,
Des livres et des films aussi.
Ils sont exposés à Chicago,
Dans un musée de renom,
Ils sont admirés par des milliers de gens,
Qui connaissent leur nom.
Ils sont les lions du Tsavo,
Les mangeurs d’hommes sans pareil,
Ils ont marqué l’histoire du Kenya,
Et celle du monde entier.
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