Les aides à la navigation
Les aides à la navigation permettent aux navigateurs de déterminer leur position et les avertissent de la présence de dangers et d’obstacles. Elles peuvent être fixes, comme les phares, ou flottantes, telles les bouées, ou enfin électroniques, comme le système de positionnement par satellite (DGPS). En plus d’exploiter un imposant parc public d’aides à la navigation au pays, la Garde côtière offre ses services-conseils pour l’installation et l’entretien de systèmes de balisage qui peuvent être la propriété de collectivités, de divers organismes ou de particuliers.
Les bouées et leur signification
Véritable système de signalisation flottant, les bouées indiquent aux navigateurs le meilleur chemin à emprunter.
Leur usage varie selon la forme, leur couleur et leur signal lumineux. Il en existe trois types, soit les bouées latérales, cardinales et spéciales.
Les bouées latérales
Les bouées latérales balisent la voie navigable à la manière des lignes délimitant la chaussée des routes. Rouges ou vertes, elles sont disposées à intervalles irréguliers sur les chenaux principal et secondaires du Saint-Laurent.
Pour demeurer dans la partie sécuritaire de la voie navigable, les navires se dirigeant vers l’amont, soit vers les Grands Lacs, doivent toujours avoir les bouées rouges à tribord, c’est-à-dire à droit, et les bouées vertes, à bâbord, soit à gauche. On inverse cette règle lorsqu’on se dirige vers l’aval, c’est-à-dire vers l’Atlantique.
Les bouées cardinales
Quatre agencements de jaune et de noir indiquent aux navigateurs de quel côté de ces bouées ils doivent passer par rapport aux quatre points cardinaux.
Les bouées spéciales :
Les bouées dites spéciales servent à :
- Baliser des zones dangereuses comme des zones de tirs, des bases d’hydravion, etc. ;
- Baliser le périmètre de zones de mouillage désignées ;
- Amarrer ou immobiliser un navire ;
- Renseigner sur des installations côtières comme le nom des portes de plaisance ou de terrains de camping ;
- Imposer des restrictions relativement à la vitesse, au sillage, etc. ;
- Indiquer les zones interdites aux embarcations, les zones de plongée ou de natation ;
- Recueillir des données scientifiques, qu’elles soient météorologiques ou autres.

Bouée de type rivière
Comme son nom l’indique, ce modèle est utilisé pour baliser les plans d’eau peu profonds comme les rivières, aux endroits où la navigation de plaisance est plus intense. Traditionnellement faites d’acier, ces bouées sont de plus en plus souvent en matières plastiques. Hauteur : 2,3 m ; diamètre 0,3 m; poids – 75 kg

Bouée latérale de chenaux secondaires
Cette bouée sert à baliser les chenaux secondaires du Saint-Laurent. Plus légère que les bouées utilisées sur le chenal principal du fleuve, elle se manie plus facilement. Hauteur : 4,7 m; diamètre : 1,4 m ; poids : 1924 kg.

Bouée latérale commerciale
Cette bouée datant du début du XXe siècle servait, entre autres, à baliser le chenal navigable du Saint-Laurent pour les navires marchands. Elle pouvait supporter une cloche de fonte qui servait d’avertisseur sonore. Hauteur : 6 m ; diamètre : 2,9 m ; poids : 4900 kg.
D’autres bouées étaient dotées d’un sifflet dont la présence nécessitait un pied beaucoup plus long. Leur hauteur totale pouvait atteindre jusqu’à 9,8 m et leur poids oscillait autour de 6 000 kg.
Originellement fabriquées en fonte, ces bouées sont aujourd’hui faites d’acier et sont pour la plupart munies d’une lanterne. Bien que les méthodes de fabrication aient évolué, les bouées ont toujours conservé leur forme caractéristique.
