Le mètre comme unité de longueur dans le SI
Le mètre (du grec metron, signifiant mesure) est l’unité de base de longueur du Système international (SI).
Avant, il y avait la ligne, le pouce, le pied, la toise, l’aune, la lieue. Cela pour ne parler que des mesures de longueur. De plus ces mesures variaient de région à région. D’ailleurs, les longueurs courtes étaient mesurées en référence à l’humain (le pouce, le pied, la toise). Curieusement, on prenait souvent comme référence le roi.
En mars 1790, en pleine révolution, un Français, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, évêque et député, propose donc l’élaboration d’un système unifié de poids et mesures à l’Assemblée Nationale. Il le fait afin de supprimer toute référence à un homme particulier. Il propose donc de choisir un étalon non humain unique. M. Talleyrand propose des multiples et sous-multiples de 10.
L’Assemblée Nationale approuve le projet et promulgue en mai 1790 un décret d’unification des poids et mesures du Royaume de France qui constitue l’acte de naissance du mètre. C’est le 8 mai 1790 que Louis XVI signe le décret, proposé par Talleyrand.
Une commission de l’Académie des Sciences choisit pour unité le 10 millionième partie du quart du méridien terrestre. De février 1796 à décembre 1797, la Convention fit placer dans Paris seize mètres-étalons gravés dans du marbre pour familiariser la population avec la nouvelle mesure. En 1799, un mètre-étalon en platine fut créé et devint la référence.
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Mais ce n’est qu’en 1840, sous Louis Philippe, qu’une loi rendit le système métrique obligatoire et exclusif en France.
En 1872, le mètre français devint étalon international. Depuis, la définition du mètre est périodiquement affinée.
En 1889, le Bureau des poids et mesures de la République française redéfinit le mètre comme étant la distance entre deux points sur une barre d’un alliage de platine et d’iridium. Cette barre est toujours conservée au Pavillon de Breteuil à Sèvres, en France.
En 1960, la 11e Conférence générale des poids et mesures redéfinit encore le mètre comme 1 650 763,73 longueurs d’onde d’une radiation orangée émise par l’isotope 86 du krypton.
Enfin la conférence de 1983 fixe définitivement la vitesse de la lumière à 299792458 m/s et redéfinit une donc le mètre comme étant la distance parcourue par la lumière dans le vide en 1⁄299 792 458 seconde.
C’est ainsi que, depuis octobre 1983, « le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant 1/ 299792458ième de seconde.

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