Inuits ou Esquimaux ?

Inuits ou Esquimaux ?

Dans la langue algonquine, le terme Esquimau signifie « celui qui mange la viande crue ». (Le régime alimentaire de ces populations se constituait en effet principalement de viande, souvent consommée crue en raison des conditions climatiques difficiles). Pourtant les autochtones continuent de s’appeler eux-mêmes Inuits, qui veut tout simplement dire « hommes ».

Les Inuits étaient (et sont encore aujourd’hui) établis dans la région arctique, au Groenland, au Labrador, en Alaska et dans une partie des îles Aléoutiennes. Ils occupent par conséquent au moins quatre états : la Russie (Sibérie), les États-Unis, le Canada et le Groenland.

Ces tribus vivaient surtout de la chasse, de la pêche, du travail de l’os, de l’ivoire, de la pierre taillée ou polie. Ils ne pratiquaient en revanche pas l’agriculture. Si leurs habitations consistaient autrefois en un assemblage de blocs de neige (igloos), elles revêtent maintenant la forme de basses maisons en bois préfabriquées.

La survie des Inuits dépendait entièrement de la chasse, ce qui explique pourquoi les Indiens de l’Arctique vivaient en petits groupes de familles plutôt qu’en tribus. En effet, ils pouvaient ainsi se déplacer plus vite et suivre le gibier durant de longs laps de temps. Cette activité était très diversifiée. Sur la côte, on chassait le morse, le phoque et la baleine, tandis que le plus jeunes partaient vers l’intérieur, sur des traîneaux tirés par des meutes de chiens, à la poursuite des caribous.

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La vie nomade et le morcellement de l’organisation sociale ont fait que les Inuits n’ont jamais eu un gouvernement global, une loi ou un « pouvoir exécutif » communs. On jugeait et punissait des rares voleurs et assassins (généralement par l’exil ou la mort). Cela, le faisaient les « hommes-médecine » et les anciens. Cela se passait lors des rassemblements qui se déroulaient chaque année au sein des différentes familles et des divers groupes.

Les contacts entre les Inuits et les Blancs débutèrent dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et se limitèrent à des échanges commerciaux sporadiques. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, en revanche, les contacts se multiplièrent avec l’intensification de la chasse à la baleine : on employait souvent les Indiens de l’Arctique comme marins ou pour d’autres travaux pénibles. En l’espace d’un siècle, ils perdirent ainsi progressivement leurs us et coutumes traditionnels pour s’adapter au mode de vie des nouveaux colonisateurs.

Le programme d’acculturation mis en œuvre au XXe siècle par le gouvernement canadien fit le reste : à l’heure actuelle, les Inuits s’intègrent presque entièrement dans la culture dominante d’Amérique du Nord.

(Tiré de S. Bedetti Les Secrets des Indiens d’Amérique. Traditions – Ésotérisme – Médecine).

Katajjait ou jeux de gorge

Les katajjait, ou jeux de gorge, sont des chants alternés propres aux Inuits. Deux femmes les interprètent habituellement se tenant très proches l’une de l’autre. La bouche de la personne située en face servant de cage de résonnance.

Les sons sont modulés, aspirés ou soufflés. Les chanteuses peuvent utiliser une voix de tête, de poitrine ou de gorge.

Chaque motif vocal se construit sur 2 temps, un faible et un fort.

Les deux partenaires sont coordonnées de telle sorte qu’il en résulte une impression stéréophonique.

Selon la tradition, ces chants ont été appris aux Inuits par les Tunnituarruk. Ces derniers étaient des êtres monstrueux, sans tronc ni bras, mais qui avaient deux jambes à trois doigts, directement rattachés à une tête. Leurs joues portaient des seins, et leur menton des organes sexuels.

Ces êtres étranges s’exprimaient uniquement à travers ces chants.

Pourquoi les Inuits ou Esquimaux n’ont-ils jamais le cancer

Doux médecins montréalais apprêtent à partir pour la région arctique, où ils étudieront un sujet d’extrême conséquence. Il s’agit en effet de découvrir les raisons pour lesquelles les Esquimaux ne sont jamais atteints du cancer. Est-ce grâce au climat de leur région ? Ou à leur régime alimentaire ? À leur genre de vie ? À un atavisme particulier ? Quand en aura découvert la raison de cette immunité, on verra s’il est possible d’en tirer parti en faveur de l’homme des régions civilisées.

Los médecins qui préparent ce voyage d’études sont le Dr M. Rabinovitch et le Dr C. C. Bouchard, Ils emprunteront un navire de la patrouille arctique du gouvernement fédéral, quittant Montréal Je 13 juillet. Ils emportèrent une installation radiologique complète. Outre le cancer, les Esquimaux indemnes de deux maladies fréquentes parmi nous : le diabète et l’artériosclérose.

Plus sur les Inuits ou Esquimaux :

esquimaux
Université Ryerson à Toronto. Installation de pierres symbolisant la culture des Esquimaux. Photographie de GrandQuebec.com.

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