Papillon québécois

Un Québécois s’évade de l’île du Diable

Un seul homme, un Canadien, a pu s’évader de l’île du Diable

Au large des côtes de la Guyane française, se trouve le fameux bagne colonial français, un véritable enfer sur terre, que l’on nomme Cayenne. C’est un groupe d’îlots brûlés par le soleil, infestés par la fièvre, perdus dans les eaux peuplées de requins voraces, et dont on a fait le dépotoir de la lie du monde des assassins, des bandits et des apaches. Et la plaie la plus hideuse de ce cancer de la terre est une petite île appelée Île du Diable, avec sa tristement célèbre hutte de Dreyfus, entourée d’une palissade, le quartier des gardes et la tour de guet… et où les morts restent vivants, si on se fie aux descriptions obtenues d’anciens bagnards ou geôliers.

Eddie Guérin, briseur de coffres-forts de réputation internationale, est le seul qui ait réussi à jamais s’échapper du terrible bagne (c’était bien avant Papillon bien sûr).

Guérin s’y était retrouvé à la suite d’un vol commis aux bureaux de l’Américain Express, à Paris, vol qui lui valut une peine de dix ans d’emprisonnement. Mais il ne devait y rester que pendant quelques mois en 1924, avant de trouver le moyen de s’enfuir en risquant la maladie et même la mort, avec la complicité, selon certains, de sa maîtresse « Chicago May » réussissant là où des milliers avaient échoué avant lui.

Guérin finalement aboutit à Londres où la police française le retraça. Cette dernière demanda son extradition, mais le gouvernement britannique refusa, après que Guérin eut fait la preuve … de sa citoyenneté canadienne.

site accès controlé
Site à accès contrôlé. Photo : © GrandQuebec.com.

Voir aussi :

Laisser un commentaire