Idées de réceptions durant les Fêtes de Noël et du Nouvel An
Si les fêtes commencent officiellement à Noël, elles ne finissent que le 6 janvier, à l’Épiphanie, jour aussi appelé les Rois : il n’y a donc aucune raison qui vous incite à tout bâcler, question festivités, aux seuls jours de Noël et du Nouvel An.
En prenant pour acquis que tout est organisé déjà pour ces deux journées, avec la parenté, la dinde et tout le tralala, pourquoi ne pas profiter du « Vous viendrez nous voir, là!… » — pour inviter tel couple de votre parenté ou de vos amis à un souper intime, à un brunch informel ou à un petit sept à neuf?
Dans les grandes retrouvailles de famille, où il y a une foule d’invités, les grandes conversations ou les nouvelles amitiés n’ont que le temps de s’amorcer que déjà, c’est le moment du départ, se promettant des visites réciproques alors qu’il y a de fortes chances que l’invitation vague se traduise par — À l’an prochain !
Si vous désirez vraiment inviter quelqu’un, pourquoi ne pas mettre un jour et une heure à votre invitation ? Vous n’êtes pas sûr de la date, promettez que vous rappellerez le lendemain. Si vous ne désirez pas recevoir quelqu’un, inutile d’inviter, mais si leur visite vous fait plaisir, pourquoi ne pas fixer un moment opportun pour tout le monde ?
Que faire de différent à ces petites réceptions ? Bien des choses, et là, laissez jouer votre imagination. La période des fêtes étant une période de retrouvailles familiales, pensez aux enfants, aux vôtres et à ceux de vos invités. Mais les enfants se fatiguent vite, surtout ceux qui sont en âge de sortir encore avec vous. Pensez alors à un brunch, de 11 heures à 2 heures, ou à un souper du genre cinq à sept: un genre buffet encore où tout est préparé à l’avance, œufs durs, fromages, biscottes, crudités, etc…, etc… Servez les enfants d’abord (s’ils sont d’un même âge) et gardez les adultes pour la fin, le temps de prendre une consommation et de réchauffer la conversation.
Une fois l’estomac rempli, les enfants ne songeront qu’à aller jouer et vous libéreront. Sortez les jeux des grands jours, des jeux de société et ces autres jouets et livres que vous ne gardez que pour des occasions spéciales.
Si vos invités sont du genre timides ou gênés par un repas élaboré, servez-le au salon ou sur une table de service près d’un jeu de société qui vous absorbera pendant des heures. Ainsi, tout en jouant aux échecs, au monopoly ou à quelque autre jeu du genre, le repas sera servi.
Évitez les portions trop généreuses, les mets trop lourds, les rasades trop abondantes d’alcool : pensez à l’estomac de vos invités et à leur retour à la maison.
Vous avez découvert un couple charmant que vous aimeriez revoir… invitez-le à un grand repas intime en votre compagnie, repas que vous préparerez à l’avance et que vous soignerez le plus possible, de ces repas qui font une soirée. Vous faites vos invitations pour une heure plus tardive que pour un souper conventionnel, disons 20h00, comme pour une sortie en ville, sauf que c’est pour un repas que vous recevez. Apéritif au salon, question de briser la glace, petits hors- d’œuvre, vous passez à table pour une entrée de fruits de mer ou de charcuterie, que vous faites suivre d’une soupe ou d’un potage maison et de votre plat principal, petite salade ensuite, quelques fromages et desserts, café. Le tout arrosé de votre vin préféré ou d’un cidre sec. Si le choix des vins vous embête, vous pouvez choisir un rosé plat sec pendant tout le repas, servi frais. Après le café, c’est le temps des liqueurs fines que vous prendrez au salon.
La première chose que vous constaterez, c’est qu’il sera déjà minuit : en quatre heures à table, assis confortablement, mangeant et buvant, vous aurez bavardé tout ce temps et passé d’agréables moments sans même avoir l’estomac lourd. Et vous ne serez même pas fatigué car tout aura été préparé à l’avance, ne mettant la touche finale qu’au moment de servir ; l’important, n’est-il pas d’être avec vos invités !
(Ces conseils ont été présentés aux lecteurs dans le journal Le Soleil, 24 décembre 1976).
