Fourchettes et cuillers ?

Avec quoi mangeait-on en Nouvelle France ?

Voilà une question qui paraîtra singulière aux gens qui s’imaginent que tous les instruments dont ils se servent existent depuis notre grand-père Adam. La chose les surprendra peut-être mais il est plus que probable que Samuel de Champlain et les premiers habitants européens de la Nouvelle France portaient la viande à leur bouche avec leurs doigts.

En effet, en France comme dans les autres pays, c’est la cour qui faisait l’usage. Or, en France, l’usage des fourchettes ne se généralisa qu’à la fin du seizième siècle. Dans l’inventaire de Gabrielle d’Estrées (1599) figurent vingt fourchettes.

La duchesse de Beaufort et la princesse de Condé qui vivaient au même temps que Gabrielle d’Estrées* mangeaient avec leurs doigts. Cependant, on voit que Louis XIII, enfant, se servait à table d’une cuiller et d’une fourchette. Saint-Simon dit dans ses Mémoires que M. de Montausier fut l’inventeur des grandes cuillers et des grandes fourchettes.

Ce n’est que dans la seconde moitié du dix-septième siècle que les gens bien élevés, en France, renoncèrent à manger avec leurs doigts.

On peut donc conclure que Champlain et les siens faisaient comme leurs contemporains et… mangeaient avec leurs doigts. On peut toutefois supposer qu’ils se lavaient les mains avant de se mettre à table.

Le Traité de la civilité publié en 1544, recommande de se laver les mains en présence des autres, quand même on n’en aurait pas besoin, afin que ceux avec qui on se met les mains dans le plat ne puissent douter si elles sont nettes.

Origine et utilisation du toponyme Estrées au Québec

Le canton d’Estrées est situé de part et d’autre du 79e degré de longitude ouest, non loin de la frontière du Québec et d’Ontario. Ce canton, proclamé en 1965, très marécageux est arrosé par plusieurs cours d’eau, notamment par la rivière Wawagosic, l’une des nombreuses ramifications qui se raccordent au tronc principal de la rivière Harricana. Sans relief notable, la surface de son terrain passe graduellement de 259 à 325 mètres. À l’instar du canton d’Estrades, son voisin à l’est, celui d’Estrées, également inhabité et désigné en 1945, a reçu son nom en mémoire d’un maréchal de France, Victor Marie, comte de Cœuvres et duc d’Estrées (1660-1737) ; celui-ci a occupé la fonction de vice-roi de la Nouvelle-France, de 1707 à 1737, à la suite de son père Jean (1686-1707). C’est à ce titre que son nom a été retenu dans la toponymie québécoise. Le nom du canton paraît en 1946 sur la carte générale du Québec.

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“L’âge d’or sera celui où l’or ne régnera pas.” (Bion de Boristhène, un philosophe grec). Photo de GrandQuebec.com.

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