Vous ne le saviez pas !

Nouvelle France, le film

Nouvelle France, le film

Le film La Nouvelle-France

Derrière les coulisses ou… l’art et la réalité

Si vous avez vu le film «La Nouvelle France», vous vous êtes probablement posé la question s’il y avait quelque chose de vrai dans toute cette histoire d’amour et de souffrance (hormis les événements historiques et le comportement bien connu de l’intendant Bigaut).

Eh bien, rassurez-vous, les auteurs, comme de bons cuisiniers, ont mélangé au moins deux histoires réelles :

La première est décrite sur notre site : La légende du Chien d’Or.

La deuxième est la suivante :

En mars 1763, à Québec, sont arrêtés Joseph Corriveau et sa fille Marie-Josephte de Saint-Vallier. Le père et la fille sont accusés du meurtre de Louis-Étienne Dodier, époux en secondes noces de Marie-Josephte.
Le procès se déroule à Québec, au Monastère des Ursulines. Le père est reconnu coupable et condamné à la peine de mort. Sa fille, accusée de complicité, doit être fouettée et marquée au fer rouge.

Nouvelle France, le film

Scène du film La Nouvelle-France. Photo libre de droit.

La veille de l’exécution, Joseph Corriveau fait des aveux : il est innocent et il se laissait condamner pour sauver sa fille.

Au dernier moment, influencé par le prêtre confesseur, Joseph prend conscience qu’en persistant dans son silence, il devenait homicide pour lui-même et il ne recevrait aucun pardon pour lui du Tout-puissant dans l’autre monde.

Il se rétracte devant les juges. Les audiences reprennent leur cours et sa fille Marie-Josephte reconnaît son crime. Elle est condamnée et pendue. Elle est menée au lieu d’exécution dans une cage imitant la forme humaine (la cage fut achetée plus tard par le cirque Barnum pour faire partie de ses attractions).

À partir de ces deux histoires du vrai M. de Gardeur et de la pendaison de Marie-Josephte, vous pouvez tirer vos propres conclusions sur les sources du film «La Nouvelle France».

Voyage à travers le Québec : histoire de Saint-Vallier

Ressortissant jadis à la seigneurie de la Durantaye, cette municipalité de la région de Bellechasse se situe à 8 km à l’est de Saint-Michel-de-Bellechasse et à 10 km environ au nord de Saint-Raphaël. La rivière Boyer, qui coule dans l’extrémité nord-ouest du territoire, comptait quelques moulins construits sur ses bords au début du XVIIIe siècle. Les rivières Blanche et des Mètres complètent le réseau hydrographique important du territoire vallierois. Les premiers colons s’installent en ces lieux vers 1700. Il s’agit de miliciens qui habitaient des paroisses de l’Île d’Orléans. Suivant Gaston Deschênes, la paroisse de Saint-Vallier a été érigée en 1714 sous le patronage de saint Philippe et de saint Jacques et correspondait alors à la moitié est de la seigneurie de La Durantaye, scindée en deux paroisses réparties de chaque côte de la rivière Boyer.

!n 1716, la partie est sera cédée à Louis-Joseph Morel de la Durantaye par son père le seigneur Olivier Morel de La Durantaye, et l’autre partie sera partagée entre les enfants. En 1720, Louis-Joseph Morel cédera sa portion aux religieuses de l’Hôpital Général. Puisqu’il avait servi d’intermédiaire hors de cette transaction, monseigneur Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), deuxième évêque de Québec (1688-1727), inspirera la nouvelle désignation des lieux, Saint-Vallier.

Les Dames Hospitalières, qui administreront la seigneurie jusqu’en 1767, portaient d’ailleurs une affection toute particulière à l’endroit de celui qui avait fondé leur institution en 1693. Monseigneur de Saint-Vallier d’ailleurs vivra à l’Hôpital Général de 1713 à sa mort. D’autre part, la graphie St-Valier peut être relevée sur une carte de Joseph-Bouchette de 1831 et dans quelques documents anciens. En 1958, une petite partie du territoire, à peine 1,3 km2, sera détachée pour donner naissance à la municipalité du village de Saint-Vallier. À nouveau réunis en 1993, ils forment désormais la nouvelle municipalité homonyme.

On ne peut évoquer Saint-Vallier sans songer au personnage de La Corriveau qui habitait à cet endroit. Marie-Josephte Corriveau (1733-1763) eut deux maris dont le second a été victime de meurtre. À la suite d’un procès retentissant, elle a été condamnée à mort le 15 avril 1763 par un tribunal militaire anglais et pendue sur les buttes à Nepveu (plaines d’Abraham). Pour faire un exemple, son cadavre a été placé dans une cage de fer accrochée à la fourche des quatre chemins se croisant à Pointe-Lévy. Un siècle plus tard, la légende s’emparant de cette histoire, on soutient que ses deux, puis quatre maris (?) ont été victimes d’assassinat. Les textes d’Aubert de Gaspé, de Kirby, de Fréchette et les œuvres de Massicotte, Julien, Laliberté, Clark contribuèrent à la diffusion de cette histoire criminelle. Que de récits terrorisants n’a-t-on pas bâtis autour de bruits de chaînes, de passants attaqués. De sabbats à l’île d’Orléans auxquels le spectre de La Corriveau aurait assisté. De jolies érablières étaient jadis exploitées en cet endroit. L’importance de cette localité s’explique par la présence de divers commerces, par la précieuse industrie du meuble informatique qu’on y trouve, par la gare et la route qui ont favorisé par le passé les communications. Grâce à la présence d’une plage, la villégiature a connu, jadis, une certaine vogue. Une croix, plantée un peu plus à l’ouest de la municipalité, rappelle un peu plus à l’ouest de la municipalité, rappelle le souvenir de Prisque Bélanger, réputé être le premier colon de l’endroit.

Voir aussi :

2 Comments

  1. Hugues Ottawa dit :

    bonjour..jai été figurant a cet film..au Quubec dns la municipalité de Rawdon!.je suis Autochtone des Premières Nations

  2. Hugues Ottawa dit :

    La Nouvelle-France et Grey Owl en 1999

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