
La fête de la Sainte-Catherine
L’article suivant illustre comment on percevait la fête de la Sainte-Catherine au début du XXe siècle. Nous le reproduisons, sans changer un seul mot (des explications que nous avons ajoutées sur le vocabulaire sont mises entre crochets), d’après le texte du quotidien La Presse du 25 novembre 1906, jour de la Sainte-Catherine:
La Sainte-Catherine, au Canada, c’est la fête des jeunes filles, celle des vieilles aussi; car, comme les premières, elles sont des fleurs charmantes avec cette légère différence qu’elles se sont un peu étiolées sur leur tige, enfin, le jour de Sainte-Catherine, c’est un petit jour de l’an.
Or, ce jour-là, c’est grand gala pour la marmaille; ce jour-là, on pardonne un peu partout, on se rapproche des siens, on oublie, on fait ripaille, on se barbouille de tire, on chante et on s’aime d’avantage; en un mot, on est plus normand, plus breton, plus picard, c’est-à-dire, beaucoup plus français.
À la campagne, la coutume est mieux conservée que dans les grandes villes.
Dans les familles, on se réunit entre voisins. Des fricots [ragoût, par extension, mets, repas] formidables sont organisés de longue main. De bons plats de ragoût, succulent, épaissi à l’amidon, du pain de ménage, des pommes fameuses, ornent les tables, autour desquelles les convives s’asseyent.
Ce jour-là, on donne des petites soirées ou l’on danse, et comme on ne veut pas « coiffer sainte Catherine » [cette expression signifie ne pas avoir de mari], les belles jeunes filles ont plus de tendresse; les idylles vont grand train; on se fiance, et le dimanche suivant, le prône de monsieur le curé est chargé de nombreuses publications de bans.
Dans notre pays, tant que nos belles jeunes filles auront le caractère harmonieux comme les lignes, l’âme profonde et douce comme leurs yeux, le cœur jeune et délicat et tendre comme leur vingt ans, le nombre de vierges tardives sera petit, et les honnêtes gars canadiens, au lieu de fuir, ne chercheront qu’à tomber dans l’embuscade idillique (avec une « i »!) ou le bonheur se tient discrètement caché.
.gif)
Carte de souhaits de la Fête de la Sainte-Catherine. Source : Douce – Étoile douceetoile.over-blog.com/article-bonne-fete-61688013.html.
Voir aussi :
http://grandquebec.com/misteres-du-quebec/fete-sainte-catherine/
Vous affichez la reproduction d’une carte ancienne provenant de notre site Web.
Vous auriez pu au moins :
a) nous demander la permission
b) afficher un lien cliquable vers notre site.
Dans l’attente de votre réponse,
Frederic Bourdet
Gérant
Bonjour Monsieur Bourdet. Désolé de cette erreur. Si vous parcourez notre site Web, vous verrez qu’on affiche toujours un lien cliquable, jetez un coup d’oeil sur ce texte, par exemple : http://grandquebec.com/images-quebec-2/cartes-postales-quebec. On demande toujours la permission des propriétaires. Dans ce cas particulier, comme bien le commentaire affiché au-dessous de la photo indique, une coéquipière a reçu cette carte postale (je suppose que par courriel) et c’est ce fait qui a été souligné. Cela dit, bien sûr qu’on enlèvera la carte si vous nous refusez l’autorisation ou on ajoute le lien vers votre site web si vous confirmez qu’on a votre autorisation d’utiliser cette image (je tiens à souligner une fois de plus qu’on ne savait pas s’il s’agissait de votre site Web).
Cordialement,
Admin
Désolé Monsieur Bourdet. Le 26 novembre dernier, nous vous avons envoyé une lettre demandant l’autorisation d’utilisation de cette carte (v. la copie du texte au-dessus de ce message). Nous n’avons reçu aucune réponse confirmant l’autorisation ou la refusant. Dans cette situation, nous avons opté pour enlever l’image en question et illustrer le billet avec une autre carte de souhait dont l’adresse a été créditée.