La fermeture éclair et son histoire
C’est en 1891 que la fermeture éclair, connue au moment de son invention comme la glissière fut inventée.
Ce dispositif, devenu essentiel, fut conçu par un ingénieur en mécanique du nom de Whitcomb Judson qui avait mis au point ce « fermoir à agrafes » pour remplacer les lacets de chaussure. À l’époque, sa compagnie, la Universal Fastener, les faisait fabriquer à la main. La production quotidienne était de … deux exemplaires.
Judson, qui cherchait une façon de rendre son invention populaire, persuada une célèbre effeuilleuse de l’époque, Little Egypt, d’avoir recours à son invention pour mettre bas la jupe lors de ses numéros à l’Exposition internationale de Chicago. Le résultat s’avéra moins que probant : à sa première tentative, la danseuse s’écorcha les côtes, tandis qu’à la deuxième, la glissière bloqua.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les ingénieurs de la compagnie ne parvenaient pas à concevoir une machine capable de fabriquer l’accessoire vestimentaire. Mais en 1896, Judson entreprit d’inventer un modèle amélioré.
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Après plusieurs tentatives, l’inventeur mit au point une nouvelle version de fermeture à glissière à laquelle il donne le nom de C-Curity (ou « sécurité » prononcée à l’anglaise).
La vente, faite à domicile, visait à rejoindre à la fois les femmes (pour les fermetures de jupe) et les hommes (pour les braguettes de pantalon).
La glissière avait malheureusement tendance à lâcher sans prévenir, au grand dam de ceux qui lui avaient fait confiance. Un autre handicap lui valut une recrudescence de scepticisme populaire : le métal était tellement prompt à rouiller qu’il fallait découdre la glissière avant de laver le vêtement et la recoudre par la suite.
Le public semblait avoir de la difficulté à se familiariser avec son fonctionnement puisqu’elle était vendue avec un mode d’emploi!
Une première amélioration de taille survint en 1906 lorsqu’un employé de la compagnie, Gideon Sundback, mit au point le Plako, un modèle qui ne béait pas à tout moment.
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Judson mourut en 1909, convaincu que son invention ne serait jamais pratique, sans voir malheureusement la mise au point en 1913 de la glissière moderne et fiable que nous connaissons aujourd’hui.
B. F. Goodrich adopta la glissière pour ses bottes Mystik en 1923. Le bruit (z-z-z-zip que la glissière faisait en se fermant lui valut son nom anglais de zipper.
Dix ans plus tard, en 1933, un entrepreneur d’origine canadienne du nom de Harry Houghton offrit à la couturière Elsa Schiapparelli, la somme de 10 000 $. C’était pour utiliser des glissières dans ses collections. Elle succomba à l’offre et sa ligne de vêtements de 1935 en afficha en grand nombre, même ses chapeaux et ses robes de soirée.
Houghton éprouva des problèmes à convaincre les hommes des bienfaits de la glissière, Jusqu’à ce qu’ils virent une photo du prince de Galles porteur d’un pantalon pourvu d’une fermeture éclair. Il se paya donc des pages complètes d’annonce dans les quotidiens pour annoncer au monde que « Le prince a choisi la fermeture éclair.
L’invention a fait des pas de géant depuis. Au cours des années 1980, on commença même à voir des médecins l’utiliser sur les patients qui devaient être opérés à plusieurs reprises.
Le Dr. H. Harlan Stone de l’Université de Maryland écrivit à ce sujet : « Le recours à la glissière facilite grandement l’examen de l’abdomen lorsque c’est nécessaire d’y procéder à chaque jour ».
Le centenaire de la machine à coudre (texte paru dans le Petit Journal en 1930)
Parmi les appareils d’utilité pratique d’un caractère populaire dus à l’ingéniosité des hommes, il n’en est peut-être pas des plus remarquables que la machine à coudre. Il y eu alors cent ans, le 17 avril, que cette merveilleuse petite machine fut inventée.
Sait on que c’est un Français, un Lyonnais, qui a conçu et réalisé le premier le plan de cette mécanique. Une mécanique qui devait rendre de si éminents services ? Barthélemy Thimonnier est son nom. Fils d’un teinturier, il naquit à l’Abresle (Rhône) et exerça la profession de tailleur.
Les fabriques de Tarare faisaient exécuter la plupart de leurs broderies au crochet dans les montagnes du Lyonnais. L’ingénieux tailleur eut alors l’idée de la couture mécanique et fabriqua un appareil destiné à remplacer la main-d’œuvre. Il appliqua le principe à son état, la couture des vêtements.
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Barthélemy Thimonnier ignorait, cependant, les premiers éléments de la mécanique. Durant quatre ans, négligeant ses propres affaires, jusqu’à se ruiner, traité d’insensée, il travailla à son invention. En 1829, il arrivait à ses fins et, en 1839, prenait un brevet.
M. Beaumier, inspecteur des mines de la Loire, de passage dans la région, eut l’occasion de voir fonctionner cet appareil. Il soupçonna alors l’importance de la découverte. Il emmena l’inventeur à Paris et l’installa rue de Sèvres. Pourtant les ouvriers crurent leurs intérêts menacés. Ainsi une véritable émeute s’ensuivit, qui obligea Barthélemy Thimonnier à fuir. Ce n’est que plusieurs années plus tard qu’on devait rendre officiellement hommage à l’inventeur. Bref, sa prodigieuse petite machine qui fut dotée, par la suite, de nombreux perfectionnements.
Pour compléter la lecture :
- Certificat de droit d’auteur
- Brevet d’invention
- Dessin industriel
- Marque de commerce
- Vous ne le saviez pas