Enfants – loups

Incroyable mais vrai : Enfants – loups

Serait-ce possible que des enfants, élevés par des animaux, vivent avec ces parents adoptifs et refusent la civilisation ? Pourtant l’histoire, pour ne pas dire la légende, nous assure que la ville éternelle. Rome, fut fondée par deux enfants loups, Romulus et Rémus. Pourtant, cette histoire d’enfants élevés par des bêtes sauvages se répète assez souvent.

La dernière en date, débute le 19 octobre 1920, au sud-ouest de Calcutta. Un explorateur du nom de Chunasen et un ministre du culte le révérend ). A. Singh, se préparaient à abandonner leur observation lorsque ce qu’ils attendaient se réalisa.

Une montagne cachait dans ses flancs, une tanière de loups qui, selon les informations que possédaient les deux explorateurs, devait renfermer deux enfants humains. À un certain moment, à la tombée du jour, trois loups adultes quittèrent leur cachette suivis de deux louveteaux lesquels précédaient deux formes étranges, marchant à quatre pattes, mais ressemblant étrangement à des enfants. Tout le groupe disparut dans la jungle et les deux explorateurs restèrent figés sur place.

Revenus de leur stupeur, les deux observateurs se jurèrent de tout mettre en œuvre pour capturer ces deux enfants d’hommes égarés.

Le dimanche suivant, une petite expédition fut organisée; on se rendit de nouveau à la tanière, deux loups réussirent à s’échapper, le troisième fut tué; on entra dans la tanière pour y trouver deux petites filles roulées en boule dormant bien paisiblement avec les deux louveteaux

Une nouvelle vie

Les deux enfants furent amenés a l’orphelinat de Midnapar: la plus vieille à peu près âgée de huit ans reçut le nom de Kamala, l’autre de quelques années plus jeune, fut appelée Amala. Ces deux étranges créatures marchaient sur les genoux et les mains, lapaient leur nourriture et montraient les dents en grognant quand quelqu’un cherchait à les approcher. Ces deux petites filles refusaient de manger de la nourriture ordinaire et préféraient les entrailles d’animaux qu’on dut leur donner.

Au bout de quelque temps, Amala décédait, mais la vie de la plus vieille. Kamala, mérite d’être retenue.

La vie d’une fille-louve

Au début de sa vie à l’humaine, Kamala passait sas journées accroupie et tournée vers un mur et demeurait immobile tout le jour. La nuit arrivée, elle se remettait sur ses quatre pattes, hurlait, grognait et montrait les dents à quiconque venait la déranger.

Au bout de six mois de cette vie nouvelle, ce petit humain – animal commença a s’intéresser aux animaux de la ferme, mais ne prodiguait aucune attention a la femme du ministre qui l’avait adoptée.

Au bout d’un an, cette petite brute donnait quelque attention à sa nourrice, ce n’est que le 10 juin 1923 que Kamala se tint debout pour la première fois. Cinq mois plus tard, en branlant la tète, elle pouvait dire oui ou non.

En 1926, donc après six arts d’éducation a l’humaine, elle abandonne la charogne, refuse de sortir de sa chambre si elle n’est pas vêtue et possède un vocabulaire d’une trentaine de mots. Elle a maintenant environ quatorze ans.

Son éducation faisait de véritables progrès, son vocabulaire s’additionnait de nouveaux mots, cette ancienne petite créature animale commençait è vivre convenablement: les parents d’adoption fondaient sur leur élève une certaine confiance quand le 14 novembre 1929, à quatre heures du matin Kamala décédait des suites d’une crise d’urémie.

Autres cas

Cette histoire purement véridique peut être prouvée par les auteurs de cette découverte, mais ce cas n’est pas isolé dans l’histoire. Ainsi deux enfants – loups furent, découverts en Allemagne en 1344; en 1661 on découvre un jeune garçon vivant avec des ours en Lituanie. En 1671, on rapporte le cas d’un enfant élevé par des brebis; en France, en 1799 on découvrit un enfant qui se déplaçait avec l’agilité dos singes dans les arbres. Trouve vers l’âge de douze ans, il vécut jusqu’à quarante ans sans réussir à acquérir un vocabulaire de plus de trois mots.

Quelle explication donner

Devant ces faits, il demeure impossible de se demander : est-il possible que des animaux adoptent un entant trouvé comme un de leurs jeunes.

La chose semble invraisemblable, mais il demeure difficile d’y répondre d’une manière définitive.

Ce qui est certain c’est que le !ait d’une louve peut très bien suffire à l’alimentation d’un bébé qui pourrait ou être trouvé ou volé par des animaux. Cet enfant, si la chose arrivait, nécessairement se développerait à la manière des animaux, partagerait leur vie, leur nourriture, épouserait leurs mœurs et vivrait comme un simple animal appartenant à l’espèce de ses parents adoptifs. C’est pour cette raison que de Kipling n’avait pas tout à fait tort quand il affirmait que « nul petit d’homme ne doit courir avec le peuple de la jungle”.

(Texte paru dans le journal Le Soleil, le 11 novembre 1960).

Les enfants égarés dans la forêt, survivront-iles? Photo de GrandQuebec.com.

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