Dix jumeaux dans une école
Nous reproduisions en entier un article paru dans le journal La Presse en novembre 1994. En fait, il s’agit de l’Ontario, mais c’est curieux, quand même.
À l’école de la Résurrection de Brantford, élèves et instituteurs voient double… mais n’en ont pas pour autant besoin de l’intervention d’un opticien. Cinq paires de jumeaux – dont quatre couples univitellins – figurent en effet parmi les 260 écoliers fréquentant l’établissement.
« C’est très difficile de savoir qui est qui », admet le principal, Tom Laracy, qui aime à connaître personnellement le nom de tous ses élèves, surtout qu’il en est à sa première année dans cette école.
« Je ne crois pas avoir entendu parler d’une école ayant plus de trois couples de jumeaux et, l’an prochain, un sixième couple doit s’inscrire chez nous. »
Les jumeaux les plus faciles à reconnaître sont Richard et Chris Blasiak, qui sont en septième année. Non seulement sont-ils des jumeaux dizygotes, mais ils s’habillent différemment et n’ont pas les mêmes goûts et intérêts.
Les jumeaux Jiggens, Tyler et Chris, qui sont en première année, semblent, eux, chacun savoir ce que l’autre s’apprête à faire, même s’ils sont dans une pièce différente du domicile familial.
« Même s’ils sont éloignés l’un de l’autre, dans notre maison qui compte quatre paliers différents, chacun sait lorsque l’autre est en train de boire ou de manger quelque chose ». de dire Mme Jiggens.
Contrairement à beaucoup de jumeaux, les jumelles Corner sont nées à une trentaine de minutes d’intervalle l’une de l’autre. Elles se ressemblent tellement que même leurs parents avaient de la difficulté à les départager.
Par ailleurs, lorsqu’on écoute parler Natalie et Alekzandra Przednowek, on croit entendre un écho, comme ceux qui nous assaillent parfois lors d’un appel interurbain. Les fillettes sont en maternelle. Alekzandra est la plus volubile, mais, lorsqu’elles répondent à une question, elles le font simultanément, en utilisant les mêmes mots. C’est comme si vous amorciez une seule conversation, explique Charlene Rudyk, une institutrice.
Avec trois paires de jumeaux dans sa classe de première année, Mme Rydyk tente d’identifier des indices – une dent qui manque, des rubans différents – pour identifier qui est qui.
( Texte publié dans La Presse le 21 novembre 1994 ).
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