Concept de propriété des Indiens

Concept de propriété chez les Amérindiens

En Nouvelle-France, l’Indien se concevait comme un élément parmi d’autres de la nature, à l’égal des animaux, des poissons et des plantes. La terre, n’était donc pas sa propriété, pas plus que l’air ; elle n’est pas perçue comme un bien matériel, susceptible d’être vendu et échangé.

Les porcs, les vaches et les moutons ne formaient ainsi qu’un gibier supplémentaire, comparable à l’ours ou au chevreuil. Le bétail des colons constituait donc une source d’alimentation.

Les cochons européens paissaient en effet en toute liberté autour des postes, et regagnaient fréquemment les champs de maïs des Indiens. Les Indiens, en conséquence, et au grand désarroi des colons, n’hésitaient pas à tuer les bestiaux, et ce d’autant moins que le concept de propriété privée leur était traditionnellement étranger.

Pendant les premiers affrontements avec les Français, les Indiens se contentaient de couper la queue des chevaux français, ce qui équivalait à la prise d’un scalp humain ! C’est-à-dire qu’ils ne voyaient guère les chevaux comme des animaux, si ceux-ci prenaient part aux combats, ils faisaient partie d’une propriété étrangère !

Le commandant Cadillac qui voulait se comporter en seigneur, avait décidé de concéder des terrains aux autochtones : il aurait distribué des terres aux Hurons en voulant démontrer ainsi sa bonne volonté. L’un des chefs Hurons, Quarante Sols, déclare à Cadillac : « Cette terre n’est pas à vous pour nous la donner! ». Autoriser les Français à s’établir sur les territoires n’équivalait pas en effet à leur céder un droit de propriété.

des indiens
Dessin: Une famille indienne, de Henri Julien

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