Civilisations avancées et systèmes planétaires
Les civilisations avancées : Un thème courant de la science-fiction et de la littérature sur les OVNIS consiste à voir dans les extra-terrestres des êtres ayant, en gros, nos capacités. On suppose les «envahisseurs » débarquant avec leurs vaisseaux spatiaux un peu différents des nôtres ou des armes qui projettent un rayon mortel ou nous bombes d’une puissance impossible, mais lors des batailles (la science-fiction adore les récits de batailles entre civilisations, eux et nous sommes à peu près à égalité et, en général, c’est nous qui les emportons après des efforts héroïques.
Or il n’y a pratiquement aucune chance pour que deux civilisations galactiques opèrent à un même niveau. Si conflit il y a, l’une civilisation dominera toujours totalement l’autre. Si une civilisation avancée devait arriver dans notre système solaire, nous ne pourrions absolument rien y faire. La science et la technologie de nouveaux arrivants l’emporteraient par trop sur les nôtres. Il ne sert à rien de se tourmenter en pensant aux intentions malveillantes que pourrait avoir une civilisation avancée entrant en contact avec nous. Très probablement, pour que ces êtres aient survécu si longtemps, ses membres auraient appris à vivre entre eux aussi bien qu’avec d’autres.
C’est pourquoi notre peur de contacts extraterrestres doit venir tout simplement de notre sentiment d’être arriérés. Aussi de la mauvaise conscience. (Nous ne pouvons pas oublier les ravages causés dans l’histoire à des civilisations à peine moins évoluées que celle de leur agresseur).
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Nous n’avons pas oublié, et c’est ce qui nous inquiète. Pourtant, si une armada interstellaire apparaît dans notre firmament, on saura très bien s’en accommoder sans aucune guerre.
Ce qui risque plutôt d’arriver, c’est une autre forme de contact : nous recevrons d’une civilisation extra-terrestre un message riche et complexe, envoyé probablement par radio, sans qu’il y ait pour un temps de contact physique.
À supposer que nous trouvions le contenu de ce message agressif, incommodant ou alarmant, nous ne serions pas obligés de répondre, parce que la civilisation émettrice n’aurait aucun moyen de savoir si nous avons reçu le message. Or si le message s’avérait porteur d’une information précieuse, les conséquences pour notre civilisation seraient extraordinaires…
Enfin, après avoir pris tout le temps nécessaire, nous nous déciderons à répondre. Nous enverrions des renseignements sur nous-mêmes – nous limitant d’abord à l’essentiel – , comme prélude au long dialogue interstellaire que nous aurions amorcé mais qui’ étant donné l’immensité des distances et la vitesse limitée de la lumière, ne serait poursuivi que nos lointains descendants.
Systèmes planétaires
Nous avions le ciel, tout-là-haut, parsemé d’étoiles. Couchés sur le dos, nous les regardions, et nous nous demandions si quelqu’un les avait faites, ou bien si elles étaient venues comme ça (Mark Twain, Huckleberry Finn).
Nous ne savons pas avec certitude combien il existe de systèmes planétaires dans la Voie Lactée, mais ils semblent très nombreux. Dans notre entourage immédiat, nous n’en avons pas seulement un (la Terre), mais quatre système planétaires – Jupiter, Saturne, Uranus possédant chacun un système de satellites qui ressemblent beaucoup aux planètes. L’extrapolation des statistiques sur les étoiles doubles, fort disparates quant à leur masse, suggère que les étoiles solitaires, comme le Soleil, doivent avoir des compagnons planétaires.
Par ailleurs, certaines études théoriques suggèrent hardiment que, dans le domaine des galaxies, les systèmes planétaires sont monnaie courante. Grâce à une série de recherches faites par ordinateur, on a pu suivre l’évolution et la condensation d’un disque de gaz et de poussière comparable à ceux dont on pense qu’ils deviennent des étoiles et des planètes. En fait, des fragments de matière – premières condensations dans le disque – sont injectés de temps en temps dans la masse nuageuse. Dans leur mouvement, ces fragments s’agglomèrent des particules de poussière. Lorsqu’ils atteignent une certaine taille, ils attirent également, par gravitation, le gaz du nuage, principalement formé d’hydrogène. Si deux fragments en mouvement entrent en collision, l’ordinateur est programmé pour faire qu’ils restent soudés l’un à l’autre… Le processus se poursuit jusqu’à l’épuisement du gaz et de la poussière.
À partir de conditions initiales plausibles donc des systèmes de planètes – terrestres si elles sont proches de l’étoile, joviennes à l’extérieur – son engendrés. Dans certaines circonstances on n’obtient pas de planètes, rien que de vagues astéroïdes.
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Ainsi on tend à admettre que toutes les étoiles peuvent devenir les berceaux des planètes. Il y a sans doute dans la Galaxie des milliards de systèmes planétaires qui attendent leur exploration.
Nous arrivons déjà à déceler l’influence gravitationnelle d’une planète invisible sur une étoile observée. Si un ou plusieurs planètes suivent une étoile, sa trajectoire se modifiera ou se perturbera, au lieu de suivre un tracé régulier, l’étoile ondulerait. Naturellement, l’investigation doit être extrêmement minutieuse, car elle porte sur des déplacements de position microscopiques sur des plaques photographiques exposées pendant des dizaines d’années à travers une lentille télescopique.
Aucun de ses mondes ne sera identique à la Terre. Certains seront d’une beauté déchirante. Les uns seront hospitaliers, la plupart hostiles. Éclairé par plusieurs soleils, leur ciel nocturne brillera de plusieurs lunes. On bien un gigantesque anneau de particules surgira d’un horizon à l’autre.
Certaines lunes seront si proches de leur planète que celle-ci couvrira à moitié la voûte céleste. D’autres mondes auront le spectacle d’une vaste nébuleuse gazeuse, vestige d’une étoile qui n’est plus.
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