
Cadran solaire au Québec
Le cadran solaire est un des plus anciens instruments inventés par l’homme. Il indique le passage du temps à l’aide du soleil et d’un indicateur, appelé gnomon ou style, capable de projeter une ombre ou un point de lumière sur une surface graduée (cette définition est inspirée du site web de la Commission des Cadrans solaires du Québec).
Le cadran solaire montre le temps «réel», soit le temps solaire qui diffère dans la majorité des cas du temps indiqué par votre montre. Cette dernière représente le temps de toute une région, et non celui d’un endroit précis. Ainsi, le temps indiqué par la montre est un temps artificiel ou «temps moyen» d’une vaste zone.
Le rôle des premiers cadrans solaires était très important, même si ces instruments primitifs étaient d’une grande simplicité: un joli petit bâton fixé verticalement dans le sol constitue déjà une sorte de cadran. Si un prêtre de l’Égypte ancienne ordonne à un ouvrier paresseux de travailler jusqu’au moment où l’ombre du bâton atteint une certaine limite, la fonction première du cadran est déjà accomplie.
Au fil des ans, la science a permit de développer les cadrans. En Amérique du Nord, les premiers cadrans, fabriqués en Europe, apparaissent au début du XVIIe siècle. Il semble que la première mention d’un cadran solaire au Québec date de 1608, année de la fondation de Québec. Sur la célèbre image de l’Abitation de Champlain, la première bâtisse de Québec, on distingue ce qui est sans doute un cadran solaire, installé sur le fanion de l’édifice.
Quant aux premiers cadrans fabriqués sur le territoire du Québec, ce sont ceux de l’église du Sault-au-Récollet de Montréal (1751) et de l’église de Saint-Famille de l’Île-d’Orléans. Le cadran du Petit séminaire de Québec, fabriqué en 1773, existe toujours.

Photo du cadran du Séminaire de Québec : site web de la revue Scientia canadensis.
Naturellement, de nos jours on n’utilise rarement le cadran solaire à des fins pratiques.
Sur le territoire du Québec, on trouve pas moins de 250 cadrans solaires disséminés un peu partout, dont certains sont de véritables chefs-d’œuvre. Le Musée Stewart, situé dans le Parc Jean-Drapeau, sur l’île Sainte-Hélène, à Montréal, conserve une belle collection de cadrans exceptionnels, dont certains exemplaires datent du XVIIe siècle.
En 1994, à Drummondville, la Commission des Cadrans solaires du Québec a été fondée afin de cataloguer, décrire et mettre en valeur les cadrans solaires de la province. Cet organisme regroupe les cadraniers (on appelle ainsi les fabricants), les gnomonistes (les théoriciens) et les amateurs de cadrans en général.

Photo du cadran solaire en bois, à deux tables d’angle droit, peint en noir et blanc, installé à Trois-Rivières, au 858, rue Laviolette, en 1883 : reproduite d’après le site de la Commission des Cadrans solaires du Québec.
Nous recommandons aux curieux de se rendre sur le site web de la Commission pour apprendre la fascinante histoire de cet outil lumineux.
Voir aussi :
- Fondation de Québec
- Habitation de Champlain
- 400e anniversaire de Québec
- Île-d’Orléans
- Église de Sainte-Famille de l’Île-d’Orléans
- Séminaire de Québec
- Histoire du Séminaire de Québec
- Musée Stewart
- Parc Jean-Drapeau
- Montréal touristique
- Drummondville
- Nicolet
- Trois-Rivières
je trouve vraiment bien que nous cherchions a préservé nos trésor architecturaux par commencer par les plus anciens et les nouveaux qui nous démontre qui nous sommes commes société.Bravo continuer!
J’ai oublié une bonne partie de mon latin avec le temps.
Pouvez-vous me donner la traduction du texte latin qui se trouve au-dessus du cadran solaire dans la cour du Séminaire de Québec
Merci
« Nos jours fuient comme l?’ombre. »
Mon grand-pere Roland Faucher, vivait a la paroisse Ste-Famille de l’Île-d’Orléans. Il etait Gnomoniste, cadranier et horloger de metier, avant de se lancer en affaires.
Bibiane Bovet