Une bouteille à la mer

Une histoire émouvante à méditer

La petite Irlandaise Erin Doherty avait dix ans quand un jeune Québécois du 14 ans a lancé une bouteille dans le Saint-Laurent, quelque part entre Baie-Comeau et Sept-Îles, en juin 1988.

Elle était alors bien loin de se douter que, quatre ans plus tard, un message, embouteillé par Philippe Longchamps arriverait jusqu’à elle, de son côté de l’Atlantique, avant de la conduire au Québec.

Défiant mille et un obstacle, le destin a voulu que la petite bouteille de Philippe Longchamps emprunte le courant de Gulf Stream et se retrouve dans la Baie de Donegal, sur une côte d’Irlande du Nord, à l’endroit même où Erin passait ses vacances.

Elle a ramassé la bouteille polie et rendue difforme par la longue traversée et y a trouvé les deux messages, un en français, l’autre en anglais, Philippe ayant voulu être certain de se faire comprendre sur le continent européen.

En 1992, la surprise fut donc de taille pour les parents de Philippe, lorsqu’ils ont reçu d’Irlande une réponse à la missive de leur fiston. Le jeune homme était en voyage en France quand il a appris que la bouteille dont il avait même oublié l’existence, avait été repêchée en Irlande du Nord.

« Quatre ans, c’est long… je ne me rappelais même pas avoir lance cette bouteille. » a dit Philippe.

Au terme d’une longue virée de dix mois qui l’a conduit dans plus de 30 pays d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient, il n’a pu résister à l’envie de rencontrer en Irlande la mystérieuse personne qui a trouvé sa bouteille.

Il s’est pointé à Derry sans prévenir et sans avoir la moindre idée du visage de sa correspondante. C’était la petite Erin de 14 ans.

(Mais non, il ne se sont pas mariés, c’est une histoire vraie, pas un conte de fées).

PS – Recyclez!!

Félix Leclerc chantait : La mer n’est pas la mer. C’est un gouffre sans fond qui avale les garçons par les matins trop clairs…

De façon plus prosaïque, la science définit ainsi la mer : « vaste étendue d’eau salée, distincte des océans par la moindre importance des fonds abyssaux et par l’extension souvent plus considérable des plates-formes continentales ».