Un aérobus de la BOAC croise d’étranges bolides noirs au sud-ouest du Labrador
Les trop fameuses soucoupes volantes ont fait une réapparition au-dessus de l’océan Atlantique. Un pilote de la BOAC, en route de New York vers Londres, le 1er juillet 1954, affirme en avoir vu sept pendant près de 20 minutes, à environ 170 mille au sud-ouest de Goose Bay, au Labrador. Ces appareils ou objets noirs qu’on nomme soucoupes volantes volaient apparemment à la même vitesse et à la même hauteur que le Stratocruiser que pilotait Francis Lehman Boyd. Ce dernier est un vétéran-pilote de la British Overseas Airways Corporation. Il a à son crédit 1,5000,000 heures de vol et a été décoré de la DFC durant la guerre. Son co-pilote, le capitaine James Howard et tous les autres membres de l’équipage observèrent le même phénomène.
Les sept soucoupes volantes semblaient voler en formation. Au centre de la formation, l’un des appareils, plus gros que les autres, prit diverses formes aux yeux des observateurs. Il leur apparut d’abord comme une méduse, puis en forme de coin, ensuite sous forme d’haltère et enfin sous la forme d’une sphère munie d’une queue. Les six autres appareils étaient groupés autour.
Boyd soutient de plus que les sept objets semblaient contrôlés, tout comme s’il y avait eu des humains à bord. Il appela la base de Goose Bay, pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres avions dans les environs. De Goose Bay, on envoya un chasseur à réaction américain pour faire enquête, mais lorsqu’il s’approcha des étranges objets volants, ceux-ci disparurent subitement, comme s’ils s’étaient fondus dans l’espace.
Les membres de l’équipage du Stratocruiser ne voulurent pas avertir leurs passagers du phénomène qu’ils observaient, pour ne pas les inquiéter, mais à leur descente de l’avion, à Londres, les 51 passagers affirmèrent avoir observé eux aussi l’étrange formation, au même temps et au même lieu que l’équipage et corroborèrent la version du capitaine Boyd.
Le nord canadien, la frontière américaine du XXe siècle
Dans un discours prononcé devant quelque 500 délégués au 40e congrès bi-annuel de la Fraternité Kappa, Kappa, Gamma – la plupart des Américains, qui se tient à Jasper Park Lodge, l’honorable Jean Lesage, ministre des affaires du nord et des ressources nationales, a dit que les Canadiens commencent à peine à se rendre compte de la richesse potentielle du demi-continent qu’ils possèdent. Il expliqua que l’intérêt grandissant des Canadiens pour leur frontière du nord était dû à des circonstances hors de leur contrôle. Parce que, dit-il, le nord est la direction d’où la guerre peut nous venir. Il y a dix ans on avait pu dire avec une certaine raison qu’aucune armée pouvait approcher l’Amérique du Nord par la calotte polaire. Mais ceci n’est plus vrai, comme le sait toute personne qui s’est donné la peine de réfléchir à la question.
M. Lesage dit aussi que la défense n’était pas la seule raison pour laquelle les Canadiens s’intéressent au nord de leur pays. Parmi les autres raisons, il mentionna le pétrole, l’énergie hydroélectrique et la richesse minérale.
(Texte publié dans le journal Le Nouveau Canada, le 2 juillet 1954).
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