Sondes interplanétaires Pioneer : Traçant une voie autour du Soleil
La première série de sondes interplanétaires Pioneer a été le prolongement du programme Pioneer initial achevé avec Pioneer 5 en 1960. Cette série visait en fait à mieux comprendre le Soleil et son impact sur l’environnement spatial. D’un diamètre d’environ 94 centimètres et d’une hauteur de 89 centimètres, pesant environ 63 kilogrammes, les sondes Pioneer ont permis aux scientifiques de prédire la « météo » spatiale avec une précision croissante.
Les scientifiques ont lancé la première de la nouvelle série, Pioneer 6, en 1965 sur une trajectoire « intérieure ». Son orbite solaire s’étend à plus de 32 millions de kilomètres à l’intérieur de l’orbite terrestre. Pioneer 7, lancée en 1966, et Pioneer 8, lancée en 1967, ont toutes deux suivi des trajectoires « extérieures ». Celles-ci s’étendent respectivement jusqu’à 21 millions et 14,5 millions de kilomètres au-delà de l’orbite terrestre autour du Soleil. Pioneer 9 a été lancée en 1968 sur une autre orbite intérieure similaire à celle de Pioneer 6.
Des sentinelles nucléaires patrouillent une double orbite circulaire
On utilise une technique complexe de lancement et d’injection en trois étapes est pour positionner les satellites de détection nucléaire Vela de TRW en orbite. Tout d’abord, on lance deux satellites en tandem sur une orbite de transfert elliptique à large portée. Ensuite, lorsqu’ils atteignent l’apogée de 96 000 à 112 000 kilomètres de l’orbite de transfert pour la première fois, un moteur d’injection – monté sur chaque engin spatial – s’allume. Il envoie alors l’un des satellites sur une orbite circulaire, laissant son jumeau sur l’orbite de transfert.
Puis, lorsque le second Vela effectue une révolution supplémentaire et revient à l’apogée initial, la force l’injecte à son tour sur une orbite circulaire. À ce moment-là, le premier Vela a parcouru son orbite jusqu’à un point situé à environ 150 degrés. Soit presque de l’autre côté de la Terre. Les deux engins spatiaux se trouvent alors sur la même orbite, de part et d’autre de la planète.
Conçus et fabriqués par TRW pour l’armée de l’air, ces engins spatiaux de 227 kilogrammes sont équipés de capteurs sensibles capables de détecter les essais d’armes nucléaires n’importe où sur Terre ou dans l’atmosphère – ou même aussi loin que Vénus et Mars.
Voir aussi :