Science et création (Texte de Megan Jorgensen, rédigé vers 1999)
Science et création : L’un des traits les moins charmants et plus dangereux du XXe siècle est la substitution de la rhétorique au discours. Désormais, les débats raisonnés sont rares. En fait, peu s’efforcent de comprendre le point de vue opposé.
Souvent, on attribue des opinions à autrui pour les critiquerm Même si ces opinions ne reflètent pas leurs intentions. Ayant observé cela dans la communauté académique près de Berkeley, je tends à partager une opinion fictionnelle sur ce sujet.
L’idée était légèrement exagérée pour capter l’attention. Pourtant cela introduit un essai basé sur la rationalité. L’intention est de discuter du « créationnisme scientifique ». On l’aborde souvent dans l’actualité, et c’est une contradiction en termes selon moi.
Cependant, critiquer simplement le créationnisme semblerait inutile. Il vaut mieux au fait explorer la signification de l’évolution. Parfois, les représentants scientifiques défendent mal leur point de vue, sans toujours comprendre pleinement le concept qu’ils avancent.
Ainsi, l’argument ici vise à présenter une perspective surprenante sur le créationnisme pour mieux éclairer certains lecteurs. Il s’agit d’une première étape dans une brève exploration de la philosophie des sciences et des principes fondamentaux.
Commençons par reconnaître que les créationnistes ne sont pas des ignorants, mais souvent des individus instruits et polis. Certains possèdent d’excellentes qualifications scientifiques, bien que leurs croyances divergent sur des points fondamentaux comme l’évolution.
James Irwin croyait en l’histoire biblique de Noé, menant même une expédition pour chercher les restes de l’arche. Cela ne signifie pas que la plupart souhaitent réprimer d’autres doctrines ou idées concurrentes dans le débat public.
Ils soulèvent des points valides sur l’enseignement du humanisme séculier en écoles publiques, excluant des parties de notre héritage culturel. Les effets sur la culture sont préoccupants, et les implications pour la liberté et la survie nationale méritent réflexion.
Mais cela ne justifie pas l’enseignement de croyances non prouvées aux frais des contribuables dans des écoles publiques. L’attitude scientifique et ses découvertes sont des piliers fondamentaux pour la société moderne, et pas uniquement occidentale. Le « créationnisme scientifique » affirme que la Terre est âgée de quelques milliers d’années, et les espèces inchangées depuis leur apparition. La Constitution américaine garantit à chacun le droit de croire cela et l’enseigner dans un cadre privé.
Cependant, accorder un temps égal dans l’éducation publique à ces idées n’est pas plus légitime qu’à des disciplines comme l’astrologie. Une distinction doit être faite entre le droit individuel de croyance et les standards scientifiques enseignés collectivement.

*
Il est inutile de répéter que si l’affirmation créationniste était vraie, alors les sciences comme l’astronomie seraient fausses. Des preuves géologiques incluent des lois bien établies comme la radioactivité et le décalage cosmique des spectres lumineux.
Trop d’attention a été portée sur certaines anomalies dans des formations minérales encore inexpliquées. Cependant, la science rencontre souvent ces phénomènes, nécessitant temps et recherches pour les comprendre correctement.
Par exemple, la foudre en boule reste mal comprise, mais personne ne propose de rejeter toute météorologie pour cette raison. Les connaissances actuelles offrent un contexte permettant d’expliquer d’innombrables détails complexes avec cohérence.
Prétendre que la Terre a moins d’un million d’années ou est immuable est incompatible avec les preuves scientifiques. Une hypothèse affirme parfois que Dieu aurait créé l’univers récemment, en donnant des indices trompeurs sur son ancienneté.
Emotionnellement, cela semble une insulte envers le Créateur, selon les célèbres mots d’Einstein : « Dieu est subtil, mais pas malicieux ». Logiquement, cette déclaration est par nature impossible à tester ou réfuter, donc dépourvue de toute signification empirique.
*
Nous pouvons cependant réfuter une déclaration fréquente des créationnistes selon laquelle l’évolution violerait la seconde loi de la thermodynamique. Certains partisans de l’évolution, comme feu Lecomte de Noüy, ont affirmé qu’elle était statistiquement impossible sans une intervention divine.
La confusion vient souvent de la simplicité apparente de cette loi, qui possède pourtant des implications profondes et complexes. Elle peut être formulée de nombreuses façons, comme l’impossibilité de convertir totalement la chaleur en travail équivalent.
Une autre version indique qu’aucun moteur autonome ne peut transférer de la chaleur d’un corps froid vers un corps chaud. Un « moteur autonome » désigne un système isolé d’influences extérieures accomplissant des cycles complets avec sa substance de travail.
Ces descriptions montrent une vérité fondamentale, mais elles ne sont pas nécessairement évidentes à première vue. Ainsi, la deuxième loi n’empêche pas le développement de structures complexes comme les formes de vie évolutives.
Voir aussi :
