Une multitude de merveilles
Chaque civilisation a scruté les cieux à la recherche d’indices sur la Création. La prochaine fois que vous observerez le ciel nocturne et repérerez l’étoile Polaire ou la Grande Ourse, pensez aux anciens Babyloniens, Égyptiens et Mayas qui faisaient de même. Les archives écrites des découvertes et théories astronomiques remontent à l’aube de l’histoire.
Les premiers étudiants en astronomie étaient probablement les Chinois. On raconte qu’en 2159 av. J.-C., deux astronomes chinois, Hi et Ho, furent exécutés pour n’avoir pas prédit une éclipse. Les scientifiques affirment aujourd’hui que les deux auraient pu être épargnés si le calendrier officiel avait été plus précis. Vers 750 av. J.-C., les Chinois tenaient des registres précis des météores, et un astronome nommé Shih Shen prépara ce qui fut probablement le premier catalogue d’étoiles vers 350 av. J.-C.
Les Babyloniens et les Assyriens connaissaient la longueur approximative de l’année plusieurs siècles avant la naissance du Christ. Dans l’Égypte préchrétienne, où les astronomes étaient des prêtres, le but principal de l’astronomie était de tenir un calendrier. Les Égyptiens et les Babyloniens apprirent à construire des cadrans solaires assez précis pour mesurer le temps. Le plus ancien cadran solaire égyptien, encore conservé aujourd’hui, date du VIIIe siècle av. J.-C. Les Grecs poussèrent leur étude des cieux plus loin que les Chinois et les Égyptiens en essayant d’expliquer ce qu’ils voyaient.
La création et nous
Le grand astronome grec Thalès, né en 624 av. J.-C., introduisit des concepts géométriques en astronomie et réalisa peut-être que la Terre est un globe. Son contemporain, Anaximandre, fut peut-être le premier à spéculer sur les distances relatives du Soleil, de la Lune et des planètes. Aristote argumenta contre la théorie traditionnelle selon laquelle la Terre est plate. Il reconnut la forme changeante de la Lune au cours du mois et envisagea la possibilité que la Terre tourne autour du Soleil plutôt que l’inverse2.
L’astronome grec Ptolémée fut le premier à calculer la distance jusqu’à la Lune, vers 140 av. J.-C., en utilisant une technique essentiellement identique à celle utilisée aujourd’hui. Les prochains bonds en avant astronomiques vinrent des Hindous, qui développèrent notre système actuel de nombres et de valeur de position, et des Arabes, qui prirent le système numérique hindou et développèrent l’algèbre. L’astronome arabe Muhammad al-Battani, travaillant à la fin du IXe et au début du Xe siècle apr. J.-C., prédit des éclipses et compila des tables des positions du Soleil et des planètes.
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Il fallut attendre Nicolas Copernic, un scientifique polonais du XVIe siècle, pour argumenter scientifiquement que la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil et non l’inverse, comme on le croyait auparavant. La théorie du système solaire de Copernic fut adoptée par le scientifique italien Galileo Galilei, qui construisit un puissant télescope pour étudier la Lune et les planètes au début du XVIIe siècle, et comprit que la gravité attire un objet léger vers la Terre aussi vite qu’un objet lourd.
Galilée fut suivi par Isaac Newton, qui construisit le premier télescope à réflexion et établit fermement le rôle de la gravité dans les lois du mouvement. Newton découvrit également que la lumière blanche est un mélange de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Grâce à cette connaissance, les scientifiques d’aujourd’hui sont capables d’étudier la composition des étoiles en analysant le spectre de lumière qu’elles émettent.