Un homme et son péché
En 1939, Radio-Canada, commence à diffuser le feuilleton radiophonique Un homme et son péché, de Claude-Henri Grignon, adapté de son roman paru en 1933.
Ce roman a remporté un vif succès, aussi Radio-Canada décide-telle d’en faire une adaptation, après la grande réussite de La Pension Velder, premier feuilleton diffusé en 1938. Le nouveau feuilleton radiophonique est rapidement apprécié par les auditeurs.
Les Québécois se passionnent pour l’avare Séraphin Poudrier et son épouse Donalda, interprétés par Hector Charland et Estelle Mauffette. Le feuilleton est diffusé quotidiennement à 16 heures pendant 23 ans, jusqu’en 1962.
En 1956, Un Homme et son péché sera repris à la télévision jusqu’en 1970, sous le titre Les belles histoires des Pays d’en-Haut.
Aujourd’hui, Un homme et son péché fait partie des œuvres littéraires les plus connues au Québec. Il a fait l’objet d’une dizaine d’adaptations à la radio, à la télévision, au théâtre et au cinéma. La première version cinématographique date de 1949.
Le trame du roman se résume en quelques mots: Un homme avare et sans scrupule du nom de Séraphin Poudrier, domine une petite communauté laurentienne en utilisant sa richesse et sa position de maire du village. On peut deviner que l’action se déroule à Sainte-Adèle, petit village réél situé à proximité de Mont-Tremblant. Son épouse Donalda est une femme douce, soumise et malheureuse, mais qui ne se laisse pas abattre. Puis Séraphin Poudrier meurt lors d’une incendie en tentant de sauver l’or qu’il gardait dans une cabane.
Mais une expression québécoise immortalise désormais le héros: on dit aujourd’hui «être séraphin», ce qui est signe d’avarice.

Cupidité
La cupidité, que l’on peut considérer comme une perversion de l’instinct de la conservation, réside dans la recherche et l’appropriation de signes monétaires ou de biens matériels. Mais, à la différence de l’avarice, elle n’est pas une fin en soi. Le cupide n’est pas un thésaurisateur. La cupidité est une passion, en quelque sorte auxiliaire, au service de la satisfaction d’un appétit de jouissances physiques ou morales qu’elle permet de réaliser : gourmandise, lubricité, vanité, etc. C’est une passion « positive, aggressive, dissipatrice et téméraire » (Dupré).
Elle pousse volontiers celui qui en est atteint à des actions antisociales (vols, escroqueries, chantage, etc.), dont la médecine légale a souvent à connaître et à apprécier la responsabilité, en fonction de la profondeur des tares mentales qui l’accompagnent (niveau intellectuel, lucidité, état obsédant, délire) et de la témibilité du sujet.
Ch. Bardenat
Voir aussi :
- Biographie de Claude-Henri Grignon
- Les Fridolinades
- Les Plouffe
- Ville de Sainte-Adèle
- Jeunesse Dorée