Médias au Québec

Révolution tranquille

Révolution tranquille

La Révolution tranquille et les médias

Dans les années 1960, l’une des revues qui a le plus influencé le processus de la révolution tranquille est Parti pris. C’est une revue qui prône un Québec souverain et socialiste et elle joue un rôle important dans la vision du monde d’une certaine «élite intellectuelle» québécoise.

On peut dire que la décade de la «révolution tranquille» se termine en octobre 1970 par la Crise d’octobre, orchestrée  par le Front de Libération du Québec au nom de l’indépendance nationale et en réponse aux autorités qui implantent des mesures de guerre. Les médias, quant à eux, se concentrent sur le côté spectaculaire des événements, racontant les épisodes les plus pittoresques  sans essayer de soumettre la situation à une analyse de fond.

Il est vrai que certains médias et journalistes, tels que Gérard Pelletier, dénoncent la violence, mais ils ne s’attardent guère sur les causes de la crise. La violence est décrite en détails, tandis que la situation économique et sociale qui a mené à cette crise reçoit peu d’attention.

À la même époque, les médias entament une nouvelle ère, c’est l’Époque de la Modernisation technique dans les publications imprimées. En effet, le procédé électronique de composition typographique a établi de nouvelles règles du jeu.

En 1964, une grève de sept mois au quotidien La Presse est un des éléments de cette nouvelle ère. Cette longue grève provoque la naissance d’un nouveau «journal»: le tabloïd populaire, Le Journal de Montréal de Pierre Péladeau. L’autre tabloïd populaire, Montréal-Matin, est lui aussi très lu par la population (surtout pour ses pages sportives…). Mais plus tard, ce quotidien perd ses lecteurs et une autre grève, en 1976, lui donne le coup de grâce.

Cependant, le tirage des publications en langue française grimpe vers le début de 1971 jusqu’à 1 million d’exemplaires.

Remarquons qu’en 1960, près de 70 % du tirage total au Québec était en langue française. Dix ans plus tard, cette proportion est passée à environ 80%.

À la télévision, les émissions commencent à jouer un rôle de premier plan le 6 septembre 1952, jour de l’ouverture des émissions de Radio-Canada.

Dans les années 60, le téléspectateur voit pour la première fois l’action telle qu’elle se développe grâce à la retransmission, en direct, de l’information. Ce phénomène a beaucoup contribué à l’ouverture de la société québécoise aux idées nouvelles.

D’ailleurs, bien que les émissions Point de mire, animées par René Lévesque, étaient diffusées le dimanche soir en direct de 1956 à 1958, ce nouveau style de reportages, accompagnés d’analyses, de témoignages, d’opinions d’experts et de projections d’archives, prend véritablement son ampleur dans les années 60. Parallèlement, en 1960, une première télévision privée, propriété de M. Alexandre de Sève, voit le jour au Québec. C’est Télé-Métropole, connue aujourd’hui sous le sigle TVA (dans les 1960, elle était aussi connue comme Le canal 10). En 1970 les émissions de TVA rejoignent près de deux millions de Québécois.

René Lévesque et Pierre-Eliott Trudeau, personnages de la période. Photo de GrandQuebec.com (Musée Grévin).

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