
Journal La Minerve, le plus influant au Bas-Canada
La Minerve, le journal le plus célèbre et le plus influent de langue française de son temps, fut fondé le 9 novembre 1826 par Auguste-Norbert Morin sur la rue Saint–Jean-Baptiste et fut imprimé par John Jones.
Auguste-Norbert Morin, alors étudiant en droit, vend La Minerve, à peine quelques mois plus tard, à Ludger Duvernay, cofondateur de la Société Saint-Jean Baptiste, pour 125 dollars.
Ultérieurement, Morin, après avoir été ministre dans le cabinet Baldwin-Lafontaine en 1842, sera premier ministre conjointement avec Hincks puis avec MacNab.
En 1829, M. Duvernay, transporta son imprimerie au No 20 rue Saint-Paul est, où il habitait avec sa famille.
Son journal devient un organe de combat en faveur de ses compatriotes de langue française. Ses articles provoquent son emprisonnement à plusieurs reprises. Mais, une fois libéré, il est toujours plus populaire et plus combatif.
En fait, le seul journal politique français publié à Montréal en 1832, était La Minerve (en 1832, l’Ami du peuple de l’ordre et des lois fut fondé par MM. Leclerc et Jones, d’après V. Dionne, Inventaire – Chroniques I, 143). Ses bureaux étaient alors au deuxième étage de la vieille maison de la rue Saint-Paul (occupée plus tard par le magasin de la ferronnerie d’Auguste Couillard). Le rédacteur en chef était A. N. Morin ; l’assistant rédacteur était Léon Gosselin, avocat, et el traducteur et le correcteur d’épreuves G. H. Cherrier (ce dernier publia l’Étoile du Bas-Canada en 1838, mais cette publication vécut peu de temps. En 1853, il fonda La Ruche Littéraire dont le rédacteur en chef fut H. Émile Chevalier, romancier français).
Les typographes employés dans l’établissement étaient tous de gais lurons qui donnaient beaucoup de fil à retordre à leur patron. C’étaient Joseph Roch Lettoré (Roch Lettoré édita, en 1850, Le peuple travailleur, qui disparut presque aussitôt), Gaspard Lettoré, Pierre Cérat, John Wagener, Latulippe et Antoine Plinguet. On racontait que M. Duvernay redoutait tant les lundis et ses ouvrières que le samedi soir in enfermait à clé dans l’atelier, les deux messiers Lettoré, Wagner et Latulippe afin de les avoir sous la mais pour le travail du lundi. Les disciples de Gutenberg passaient la journée du dimanche dans le grenier avec des provisions de bouches et du liquide fort fourni par l’établissement. Si M. Duvernay n’avait pas pris cette précaution, La Minerve n’aurait pas paru le lundi suivant.
Un ecclésiastique, l’abbé Deschênes était alors employé à la Minerve pour préparer les calculs astronomiques, et les éphémérides du calendrier du journal, le seul calendrier français qui existait dans le temps. (Le nom de l’ecclésiastique en question apparaît aussi comme Duchesse. L’abbé Caron, dans l’Histoire d’Yamachiche, orthographie son nom Duchaine. Né à Yamachiche le 27 mai 1774, il reçut les prénoms d’Amable-Daniel. Il fut professeur de théologie dans le Haut-Canada, inventeur, architecte… Il s’acquit une certaine réputation de savant entre 1830 et 1850. Il a été inhumé à Montréal le 6 novembre 1853, n’ayant jamais été admis à la prêtrise).
La Minerve paraissait alors deux fois par semaine, le lundi et le jeudi.
Les ateliers n’étaient pas considérables. La salle de composition était dans le grenier où il faisait une chaleur torréfiante pendant l’été.
La Minerve fait une large propagande des idées des Patriotes. La Minerve, c’était l’arme de combat de Papineau, l’instrument de pacification de Lafontaine et le bouclier de Cartier (citation du journal l’Événement de 1882).
Après les insurrections de 1837-1838, ce sont les idées de Louis-Hippolyte La Fontaine qui trouvent l’écho dans La Minerve parlant alors d’un gouvernement responsable, dirigé par les élus.
Plus tard, dès 1854, après la fondation du parti libéral–conservateur, La Minerve commence à appuyer ce parti, favorable au projet de Confédération Canadienne.
Le journal disparaît en 1899 après la défaite des conservateurs aux élections. Le trajectoire de La Minerve est tout à fait semblable à la trajectoire d’une personne : très radicale dans sa jeunesse, modérée à la moitié de sa vie et conservateur à l’âge d’or.
L’imprimerie existait-elle avant Gutenberg
Le plus ancien des livres imprimés existant à la Bibliothèque nationale est la Bible de Gutenberg.
De nombreuses tentatives ont été faites pour dépouiller le célèbre artiste mayençais, de la copie de son invention, mais la critique et la science ont, depuis longtemps, consacré le grand nom de Gutenberg comme l’inventeur du système des lettres mobiles métalliques, c’est-à-dire la typographie, la véritable imprimerie de la civilisation moderne.
C’est de 1436 à 1440, que Gutenberg découvrit, à Strasbourg, l’art imprimer avec des caractères mobiles, Une trentaine d’années après, trois de ses élèves vinrent à Paris et s’installèrent dans les bâtiments de la Sorbonne. Chose curieuse, il fallut que Louis XI les protégeât contre les préjugés de la foule qui voyait en eux des sorciers. En peu de temps, cependant, les imprimeries se multiplièrent à Paris et dans les autres grandes villes de France

Un numéro du journal La Minerve. Image libre de droit.
Voir aussi :
Bonjour , je recherche de l’information et des photos sur le meurtre de Domitille Perreault, de plus sur le procès (1834)de Olivier Brien.
Merci à l’avance
Salutation
Mon nom est Jean Desrochers et j’ai les informations.
bonjour moi aussi j aimerais egalement des renseignement sur le meurtre de domitille perreault et du proces qui s en suivit merci a l avance
histoire touchante
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