Glossaire journalistique : Petit lexique des termes de presse et de journalisme
Glossaire journalistique pour comprendre les termes.
Accroche : Phrase ou phrases en tête d’article, destinée(s) à retenir (accrocher) l’attention du lecteur.
Babillard : terme qui représente dans le langage québécois un tableau d’affichage. Toutefois, il serait originaire de Suisse, pays dans lequel il qualifierait ou désignerait des individus bavards.
BAT : Bon à tirer. Dernier contrôle des pages avant la publication, aucune possibilité de changer une page (v. Bouclage).
Bidonner : Dans l’argot des médias, rapporter des faits bidons, falsifier ou inventer des informations.
Bouclage : Mise en forme définitive d’une page (mais des pages peuvent être refaites, si tombe une information importante, v. BAT).
Bouillon : En imprimerie, se dit de l’ensemble des exemplaires invendus, qui font « boire un bouillon » au propriétaire de la publication. Mêlée de presse.
Bouron : Oubli d’un ou plusieurs mots dans un article, ce qui rend le texte incompréhensible.
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Cabochon : Petit motif qui sert de séparation dans un texte ou se met à la fin d’un chapitré ou d’un livre. Synonymes : logo, phylactère. (v. aussi Cul-de-Lampe).
Carnet mondain : Rubrique de journal consacrée à l’état civil.
Caviarder : Supprimer les passages indésirables dans un texte. Vient de caviar, enduit noir dont on recouvrait les articles censurés d’un journal sous le règne du tsar Nicolas 1er en Russie (1825-1855), pour protester contre la censure.
Chapeau : Texte court qui, à la suite du titre, « coiffe » un article et un livre d’information essentielle.
Cul-de-lampe : Cabochon (v. cabochon) en orme triangulaire qui rappelle le fond des lampes d’église.
Coquille (couille) : Faute d’orthographe, d’impression.
Correcteur : Personne cultivée et pointilleuse qui, relit les textes pour y traquer, outre les fautes de langue et d’orthographe, les erreurs, incohérences, coquilles ou incongruités diverses. (Métier indispensable pour toute publication qui se respecte!)
Défrayer la chronique : Faire beaucoup parler de soi, mais surtout en mal.
Déontologie : Ensemble des règles morales et des devoirs dans un métier ou profession.
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Éco : Toute nouvelle ou rumeur répétée par quelqu’un. S’applique particulièrement aux informations mondaines ou locales d’un journal.
Écotier : Journaliste chargé des Écos (voir. Éco).
Fanzine : Revue papier ou électronique à diffusion restreinte, qui est éditée avec peu de moyens par un petit groupe se passionnant notamment pour le cinéma, les bandes dessinées, la science-fiction, la musique, etc.
Gazette : Ce mot vient du vénitien gazeta, pièce de monnaie représentant le prix d’une feuille volante d’information, publiée à Venise au XVIe siècle. En 1631, Théophraste Renaudot fonde La Gazette de France.
Hebdomadaire (hebdo) : Revue paraissant une fois par semaine.
Infolettre : Lettre à laquelle les internautes s’abonnent auprès d’un site Web afin de recevoir des informations récentes par courriel.
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Journalisme citoyen : Pratique de la création et diffusion rapide de l’information par des non professionnels par le moyen du web et des réseaux sociaux plutôt que sa consommation.
Légende : Court texte accompagnant une photo ou un dessin et visant à lui donner un sens. En théorie, aucune photo ne devrait paraître sans sa légende, en pratique, sur Grandquebec.com, vous en verrez certaines…
Linotype : Machine à composer les textes au XIXe et au XXe siècles, ancêtre des claviers d’ordinateurs. Les journaux américains ont annoncé, en mai 1930 ,la mort à 78 ans, de M. James Clephane, le créateur de l’idée, le père plutôt de la machine à composer dite linotype. Clephane chercha d’abord à construire une machine pour reports lithographiques mais ne réussit pas.
À cette époque, il engagea l’horloger bavarois Ottmar Mergenthaler, résidant à Baltimore, et lui communiqua son plan. Mergenthaler eut l’idée de reproduire le type dans le papier à clicher, mais n’ayant obtenu qu’un résultat négatif , il fabriqua, grâce à la collaboration de Clephane, des matrices en cuivre permettant de fondre la ligne d’une pièce et produisant ainsi des “lines of types”. Ce sont ces mets gui ont servi d’étymologie à la linotype.
Linotypiste (lino) : Personne qui travaille sur le linotype.
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Manchette : Très gros titre barrant la première page d’un quotidien.
Marbre : 1) De Gutenberg aux années 1970, la table de fonte (et non de marbre) sur laquelle sont montées les pages d’un journal ou d’un livre avant leur impression. 2) À présent, article en réserve en presse écrite.
Marronnier : Dans l’argot des médias, sujet d’information qui revient de façon cyclique, billet de circonstance sur un événement qui se reproduit à date fixe, comme le début ou la fin des saisons, la rentrée scolaire, etc.
Monsieur : Depuis quand commença-t-on à se servir en France du titre de Monsieur? Depuis l’an 1509 seulement. Jusqu’alors, on s’adressait à un homme de qualité lorsqu’il était chevalier, en lui donnant du « monseigneur » et, lorsqu’on parlait de lui, on le distinguait par le titre de seigneur ou de sire. Quant aux gentilshommes, on les nommait par leurs noms et surnom.
On trouve dans une lettre de la chambre des comptes de 1329, à Philippe de Valois, que son prédécesseur est ainsi désigné : « Monsieur le roi ». Depuis lors, personne n’appela le roi monsieur, excepté les enfants de France. Brantôme, rapporte que François 1er permettait à M. de Vendôme de l’appeler monsieur. Gaston, duc d’Orléans, frère de Louis XIII, ainsi que le frère de Lois XIV portèrent le titre de Monsieur, Du reste, depuis Louis XIV, les frères et sœurs des rois s’appelèrent toujours Monsieur frère et Madame sœur du roi. Ainsi Monseigneur, par contraction, est devenu Monsieur. Et par contraction encore, monsieur est devenu sieur. Et quand on dit : « le sieur Untel », avec une nuance de dédain, on ne soupçonne plus dans cette appellation les traces lointaines de « monseigneur ».
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Nécrologie (nécro) : texte publié à l’occasion de la mort d’une personne. Au fait, les journaux rassemblent à l’avance les éléments biographiques relatifs aux personnages en vue, et les mettent à jour régulièrement, ce qui permet de sortir rapidement la nouvelle nécrologique du personnage défunt.
Ours : Au XIXe et au XXe siècles, surnom du patron d’une imprimerie. Dans un journal, encadré où figurent, entre autres, la liste des collaborateurs, les conditions d’abonnement, etc.
Paparazzo (pluriel : paparazzi) : Photographe, travaillant à son compte ou pour une agence, habile à traquer la photo non officielle et difficile, particulièrement les photographes chasseurs de stars, voleurs d’image, ne reculant devant rien pour obtenir des clichés dont le public est friand et que les journaux à scandales s’arrachent à prix d’or. Le mot est attribué au cinéaste italien Federico Fellini, lors du tournage de La Dolce Vita en 1957: las de voir les photographes tourner autour de Monica Vitti, sa vedette, il les aurait traités de “paparazzo”, du nom d’un de ses anciens condisciples (source : Le blog de Caro).
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Pige : Anciennement, la quantité de travail qu’un typographe devait effectuer en un temps et pour une rémunération. Aujourd’hui, le mode de rémunération d’un journaliste pigiste (v. pigiste).
Pigiste : Journaliste qui est payé à l’article ou à la ligne (v. pige).
Pulitzer : Prix très convoité, vient du nom de Joseph Pulitzer, né en Hongrie en 1847, immigré aux États-Unis en 1864. En 1883, il achète le New York World et une école de journalisme.
Une : Première page d’un quotidien qui véhicule outre la ou les information(s) capitales, l’image du journal tout entier, et est censé donner envie de l’acheter.
Tartiner : Écrire un long texte – une tartine – sur un sujet qui ne le mérite aucunement.
Topo : Court reportage dressant le portrait d’une situation.
Troll : Utilisateur d’un groupe de discussion sur le Web qui a recours à des messages cherchant à provoquer les participants d’un groupe de discussion. Se dit aussi de ces messages. Synonyme : Cheval de Troie.
