Médias au Québec

C’est pas la faute à Jacques Carter

C’est pas la faute à Jacques Carter

C’est pas la faute à Jacques Cartier

Des millions de cinéphiles aiment voir des OFNI (Objets filmés non-identifiés, selon l’expression inventée par un journaliste). Ils ont pris l’habitude de visiter des sites web du monde entier à la recherche de nouvelle bizarreries filmiques afin d’assouvir leur besoin de surprise, de dépaysement et d’insolite.

Ils ne seraient sans doute pas déçus par la production québécoise de Georges Dufaux et Clément Perron, C’est pas la faute à Jacques Cartier, qui fut peut-être inspirée par les œuvres de Jean-Luc Godard, un mariage entre la satire politique et la comédie romantique, le tout parsemé d’événements incongrus et d’un total manque de cohérence. Cependant, le résultat est devenu un symbole de la prise de conscience d’une génération. Ce long-métrage de fiction en couleur a été produit par l’Office national du film du Canada en 1967.

Le film raconte l’histoire d’un couple de touristes américains qui rencontrent un guide (Jacques Desrosiers) qui les entraîne dans une folle tournée à travers Montréal et les régions du Québec. Il s’agit d’une présentation de l’histoire du Québec très personnelle, avec des symboles à saveur humoristique, de l’anti-impérialisme économique, politique et culturel, copieusement saupoudré d’une ironie qui confine parfois au cynisme. Le film est en quelque sorte un hymne à la Révolution tranquille.

Il a été diffusé par Radio-Canada dans une version de 87 minutes, mais la plupart des spectateurs le connaissent dans sa version expurgée d’environ un quart d’heure. Force est de constater que le Québec de l’époque était encore très sensible au discours anticlérical et anti-américain, omniprésents dans cette fable surréaliste, ce qui a entraîné diverses coupures.

On a classé cette œuvre expérimentale dans le genre absurde. Cependant, C’est pas la faute à Jacques Cartier est devenue un symbole de son époque.

Parmi ses interprètes on retrouve Jacques Desrosiers, Michel Chicoine et Mary Gay.

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C’est pas la faute à Jacques Cartier. Affiche publicitaire.

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