Vieille Prison de Trois-Rivières

La Vieille Prison de Trois-Rivières

Au moment de sa construction, entre 1815 et 1819, la Prison de Trois-Rivières reflète les valeurs du système judiciaire de l’époque. Une prison n’est plus seulement pas un lieu où on attend un châtiment. La détention devient alors une punition en soi.

L’opinion publique au Bas-Canada s’émeut des conditions d’emprisonnement et demande se séparer les enfants des adultes, les prévenus des condamnés et les criminels récidivistes des débiteurs.

L’édifice de la prison de Trois-Rivières, de style palladien classique d’influence anglaise, est dessiné par François Baillargé, un architecte bien connu de Québec. À l’origine, la Prison est construite à l’extérieur de l’habitat urbain. Cependant, vers 1850, la ville l’avait déjà rejointe.

Dès le début du XXe siècle, la Prison de Trois-Rivières est considérée comme désuète. Toutefois, jusqu’en 1986, on y vivra dans des conditions instaurées près de deux siècles auparavant.

Historique de la ville de Trois-Pistoles

Municipalité la plus importante de la Mauricie, Trois-Rivières a été implantée au confluent du Saint-Laurent et du Saint-Maurice entre Cap-de-la-Madeleine et Pointe-du-Lac, à 140 km de Montréal.

Métropole de la Mauricie, Cité de Laviolette, Capitale mondiale du papier, autant de titres qui soulignent le rôle tant historique qu’économique ou administratif qu’a joué et qui joue toujours cette ville qui compte parmi les plus anciennes au Québec et au Canada.

Le nom descriptif qui lui a été dévolu, et dont on a tiré le gentilé Trifluvien, a d’abord identifié la rivière Saint-Maurice, dite alors répétitivement Rivière des Trois Rivières, puis a été transféré au lieu habité fondé à la demande de Champlain – que plusieurs considèrent comme le véritable fondateur de l’endroit – par le sieur Laviolette en 1634, en y établissent un fort dont il assure le commandement de 1634 à 1636.

Emplacement déjà connu à l’époque de Cartier (1535), visité par François Gravé Du Pont peu avant 1599, poste de traite avec les Amérindiens très fréquenté, il reçoit son nom avant la fin du XVIe siècle, car il figure sur une carte de la Nouvelle-France dressée par Guillaume Levasseur en 1601 et possiblement sur des documents légèrement antérieures.

Ainsi que le rapporte le père Paul Le Jeune dans sa Relation de 1635, le motif d’attribution de ce toponyme reposerait sur la morphologie particulière des lieux : « Les François ont nommé ce lieu les Trois Riuieres,, pource qu’il sot des terres vn asse beau fleuue, qui se vient dégorger dans la grande Riuiere de sainct Laurens par trois principales emboucheurs, causées par plusieurs petites Isles, qui se rencontrent à l’entrée de ce fleuue, nommé des Sauuages Metaberoutin. » En somme, la dénomination Trois-Rivières constitue en quelque sorte une « imposture », puisqu’il ne s’agit que d’une rivière, constat que l’ingénieur militaire français Louis Franquet effectuait dès 1752 dans ses Voyages et Mémoires sur le Canada en ces termes : « Le nom de cette ville semble indiquer que trois rivières y affluent, tandis qu’il n’y a que celle de St.Maurice qui forme quatre isles à son débouché dans le fleuve St. Laurent, où elle se confond par trois passages qui ont donné lieu à son étymologie. »

En fait, il s’agit d’un delta à trois branches ou chenaux, avec deux îles principales. Le Saint-Maurice a donné naissance à ce delta qui remonte passablement loin, à l’époque assez longue (10 à 15 000 ans), où il se jetait dans la mer Champlain, dont les retraits successif sont marqués par une série de terrasses correspondant aux anciens rivages.

En abénaquis moderne, on dénomme les lieux Madobalodenik, au sens mystérieux d’à la fin, chez Loden (anthroponyme). Fondée en 1615, la paroisse de L’Immaculée-Conception-des-Trois-Rivières sera érigée canoniquement en 1678 et civilement en 1722.

À compléter la lecture :

prison de trois rivières
La vieille prison de Trois-Rivières. Photographie : © GrandQuebec.com.

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