Appelée d’abord rue Notre-Dame, cette rue reçut le nom des Ursulines en 1947, à l’occasion du 250e anniversaire de l’établissement de ces religieuses à Trois-Rivières.
En 1663, la rue des Ursulines était au cœur du bourg fortifié qui rassemblait 462 habitants. Louis Godefry de Normanville, procureur du roi, et le traiteur Médard Chouart des Groseilliers, beau-frère de Pierre-Esprit Radisson, habitaient cette rue qui, à l’ouest, s’ouvrait sur la place du gouverneur et, à l’est, était fermée par la palissade. Hormis la place d’Armes, dont l’histoire rappelle l’existence du fief Pachiriny, rien ne subsiste de cette période initiale de la colonisation française.
Mais déjà au début du XVIIIe siècle, la rue n’offrait plus le même aspect. Les sœurs Ursulines et les pères Récollets y avaient élevé leurs monastères, maintes fois modifiés ensuite.
Quelques décennies plus tard, le lieutenant général de Trois-Rivières, René Godevroy de Tonnancour, jetait les fondements du manoir qui porte son nom. Puis vers la fin du Régime français, un aide-major des troupes de la Marine, Georges de Ganners, bâtissait une maison sur cette rue qui en 1760, comptait 15 des 43 maisons de l’agglomération villageoise.