
Rue des Ursulines à Trois-Rivières
Appelée d’abord rue Notre-Dame, cette rue reçut le nom des Ursulines en 1947, à l’occasion du 250e anniversaire de l’établissement de ces religieuses à Trois-Rivières.
En 1663, la rue des Ursulines était au cœur du bourg fortifié qui rassemblait 462 habitants. Louis Godefry de Normanville, procureur du roi, et le traiteur Médard Chouart des Groseilliers, beau-frère de Pierre-Esprit Radisson, habitaient cette rue qui, à l’ouest, s’ouvrait sur la place du gouverneur et, à l’est, était fermée par la palissade. Hormis la place d’Armes, dont l’histoire rappelle l’existence du fief Pachiriny, rien ne subsiste de cette période initiale de la colonisation française.
Mais déjà au début du XVIIIe siècle, la rue n’offrait plus le même aspect. Les sœurs Ursulines et les pères Récollets y avaient élevé leurs monastères, maintes fois modifiés ensuite.
Quelques décennies plus tard, le lieutenant général de Trois-Rivières, René Godevroy de Tonnancour, jetait les fondements du manoir qui porte son nom. Puis vers la fin du Régime français, un aide-major des troupes de la Marine, Georges de Ganners, bâtissait une maison sur cette rue qui en 1760, comptait 15 des 43 maisons de l’agglomération villageoise.

Un canon ancien installé sur la rue des Ursulines à Trois-Rivières. La Maison-Radisson – Médard Chouart, sieur des Groseilliers (1825-1898), beau-frère de Radisson, avait ici son foyer. La Cie de la Baie d’Hudson doit son existence à ces hardis explorateurs.vRue des Ursulines et rue St-Jean. Photographie : GrandQuebec.com.

L’entrée de la rue des Ursulines donnant accès au cœur de l’arrondissement historique. Photo : © GrandQuebec.com.

La maison de Gannes. Cette maison d’aspect français, fut construite en 1756, par Georges de Gannes qui y vécut jusqu’à son départ pour la France en 1761. Elle fut ensuite occupée par de nombreux propriétaires successifs, dont les enfants de Pierre-Olivier de Vézin, maître des Forges du Saint-Maurice, le juge Joseph-Rémi Vallières de Saint-Réal et le pasteur Murray de l’église d’Angleterre. Source de l’image : Site Lieux patrimoniaux canadiens.

Maison Hertel de la Fresnière. Cette maison fut construite entre 1824 et 1829 par le menuisier François Robert Lafrontaine, élève du réputé maitre-sculpteur François Normand. Elle est un bel exemple de l’architecture urbaine en vogue dans les années 1920 et doit son nom à l’illustre famille trifluvienne Hertel de la Fresnière, qui fut propriétaire de l’emplacement pendant plus d’un siècle, avant sa construction. Photo : GrandQuebec.com.

Maison (en brique rouge) Georges-A.Gouin. Construite en 1869, à l’angle des rues des Ursulines et Saint-Jean, cette maison est un exemple des résidences bourgeoises bâties à la fin du XIXe siècle alors que la brique avait remplacé la pierre comme matériau. La maison Gouin, du nom du premier propriétaire, logea les Sœurs adoratrices du Précieux-Sang de 1889 à 1897. Photo : GrandQuebec.com.

Dr. Conrad Godin, C.M. (1904-1998) Chirurgien dentiste. Passionné de l’histoire de la ville de Trois-Rivières, le docteur Godin a consacré sa vie à la promotion du patrimoine culture mauricien. Infatigable, le docteur Godin a accumulé données et archives sur l’histoire régionale, l’a fait connaître par ses écrits, par les médias ainsi que par mille visites guidées ; enfin, il s’est acharné à sauver les monuments menacés : la vieille prison de Trois-Rivières, les forges Saint-Maurice, le vieux moulin seigneurial de Pointe-du-Lac, le gros marteau, la porte Pacifique-Duplessis. De 1969 à 1971, il a été président de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec. Il a été fort actif dans les domaines de l’instruction publique et de la santé. En effet, il a été membre de la Commission scolaire pendant vingt-huit ans et il a enseigné bénévolement aux infirmières et aux collégiens. Bref, il a veillé au bien-être de sa communauté. Le Docteur habitait au 669 de la rue des Ursulines, près de l’ancienne poudrière dont les pierres, venues en 1708 comme lest de bateau de la Flèche en France, ont servi à construire sa demeure. Là sont inhumés les soldats américains tombés lors de la bataille pour la conquête du Canada, le 8 juin 1776. (Appuyé par Patrimoine canadien). Photo : GrandQuebec.com.
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