Histoire du toponyme Maskinongé

Maskinongé : origine du toponyme et son histoire

Rivière Maskinongé

Ce cours d’eau d’environ 40 kilomètres de longueur est alimenté par quelques ruisseaux et il prend sa source dans le lac de même nom à 142 mètres d’altitude, sur le rebord du plateau laurentien. Il coule d’ouest en est sur la moitié de son parcours, puis il tourne progressivement vers le sud, avant de se jeter vis-à-vis de l’île à l’Aigle, immédiatement à la sortie ouest du lac Saint-Pierre. Des trois dénivellations qui rompent son parcours sinueux, la plus importante correspond aux chutes de Sainte-Ursule qui forment une dénivellation d’environ 45 mètres sur une distance approximative de 400 mètres, à la limite du plateau laurentien. Le nom de la rivière est mentionné en 1672 sous la forme Masquinongé, dans l’acte de concession de la seigneurie aux frères Pierre-Noël Legardeur et Jean-Baptiste Legardeur de Saint-Michel. Une autre rivière de ce nom, tributaire de la rivière Rouge, existe aussi dans les Laurentides.

Circonscription électorale de Maskinongé

La circonscription électorale de Maskinongé, identifiée par cette dénomination depuis 1853, est orientée du nord-ouest au sud-est et son front donne sur le lac Saint-Pierre. Son nom est celui de la seigneurie concédée en 1672 aux frères Legardeur. D’une superficie de 2 354 km carrés, soit près de la moitié moins qu’en 1988, elle compte dix-huit municipalités, notamment Trois-Rivières-Ouest, Louiseville, Pointe-du-Lac et deux territoires non organisés, presque inhabités nommés Lac-au-Sorcier et Lac-Marcotte. L’économie rurale soutenue par 45% de la population est développée dans les basses-terres, près du fleuve. Quant à l’économie industrielle, qui a comme pôle d’attraction Louiseville, elle repose sur une centaine d’entreprises manufacturières, entre autres sur celles du vêtement, du mobilier et de l’alimentation. Dans l’ensemble, les secteurs d’activité économique se calquent sur la succession des différents terrains : l’agriculture dans la plaine, l’industrie de transformation du bois sur le rebord des Laurentides et, plus loin dans l’arrière-pays, l’exploration forestière.

Municipalité régionale de comté de Maskinongé

Municipalité régionale de comté de 2 002 kilomètres carrés située dans la région de la Mauricie, le long de la rive nord du lac Saint-Pierre, entre les MRC de D’Autray et des Chenaux (ancienne MRC de Francheville). Au relief uniforme et bas de la vallée du Saint-Laurent, près du lac Saint-Pierre, succèdent des paysages des Laurentides méridionales autour du lac Sacacomie, puis boréales, dans l’arrière-pays qui s’enfonce dans la réserve faunique Mastigouche. Les rivières du Loup, Maskinongé et Yamachiche, dont les sources se trouvent en pays laurentien, y ont leur embouchure dans le lac Saint-Pierre.

Établie en janvier 1982, elle se compose de treize municipalités dont Louiseville, la plus populeuse, et de deux territoires non organisés. La MRC de Maskinongé, qui a succédé à l’ancienne municipalité du comté de Maskinongé, a été constitué à même le territoire de cette dernière et de parties des anciennes municipalités des comtés de Champlain et de Saint-Maurice.

La population de la MRC parle essentiellement le français et est majoritairement rurale. L’économie de la MRC dépend d’abord de l’industrie de transformation, principalement celle du vêtement et de cuir, du meuble et de produits de métal ou de plastique utilisés dans la construction. Le nom de la MRC provient de la rivière Maskinongé, de l’ancienne municipalité de comté et de la municipalité du village de Maskinongé.

Quant au lac Maskinongé, source de la rivière du même nom, il est situé à l’extérieur de la MRC.

Village de Maskinongé

L’abondance du poisson d’eau douce identifié sous le vocable de maskinongé dans la rivière du même nom a valu à un petit village de la Mauricie érigé en 1931 cette dénomination. Celui-ci a vu son territoire formé à même celui de Saint-Joseph-de-Maskinongé, à l’origine paroisse fondée en 1714, délimitée dès 1722 et érigée en municipalité en 1845. Par ailleurs, il s’agit d’un amérindianyme ayant pour sens « gros brochet, brochet difforme », de l’algonquin « mask », gros et de « kinonge», brochet. Ce poisson prédateur (Esox masquinongy) est une espèce de la famille du brochet, au corps légèrement rayé, propre à l’Est de l’Amérique du Nord.

La filiation dénominative remonte loin dans le temps puisque l’appellation a d’abord identifié la rivière, puis la seigneurie créée en 1672, la paroisse et la municipalité. La graphie Masquinongé figure dans l’acte de concession de la seigneurie en 1672, alors que l’orthographe actuelle existe dès 1724, dans un autre acte de concession.

Les premiers Maskinongeois se sont à l’origine établis surtout du côté sud-ouest du territoire, à l’ouest de Louiseville et de Yamachiche, puis le peuplement a gagné les deux rives de la rivière.

Maskinongé est distante de 90 kilomètres de Montréal et de 3 kilomètres de la rive nord du lac Saint-Pierre. La proximité de ce magnifique plan d’eau assure à la porte d’entrée d’une région formée de belles terres arables un attrait touristique indéniable. Le thème ichtyologique demeure omniprésent à Maskinongé, car en outre du nom municipal lui-même, les habitants sont connus également sous le blason populaire collectif de Barbotes ou de Poissons, qui souligne le grand nombre de pêcheurs locaux notamment.

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Chutes de la rivière Maskinongé. Image : GrandQuébec.com.

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